Le Maroc, nouvelle terre d'exil pour les dirigeants syriens ?

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Le Maroc est souvent un point de chute pour des politiques arabes. Aux cas de l’Algérien Mohamed Boudiaf, du Tunisien Moncef Marzouki et des hommes de Kadhafi pourrait s’ajouter celui de Farouk Al Chareh, le vice-président syrien. L’exil au Maroc avait été également offert à Saddam Hussein par les Américains en 2003.

Le vice-président syrien, Farouk Al Chareh, aurait communiqué à son supérieur hiérarchique, son souhait de s’exiler, en compagnie de tous les membres de sa famille, au Maroc. Une demande rejetée par Bachar Al Assad. Une actualité qui a fait le buzz chez une large majorité de sites arabophones du Moyen-Orient, reprenant une information publiée par un hebdomadaire marocain « Ma waâ Al Khabar ».

La publication croit savoir que le frère du président, Maher, qui se trouve à la tête de la Garde républicaine, aurait soutenu la requête d’Al Chareh. Il faut rappeler que l’ancien ministre des Affaires étrangères n’est plus dans les petits papiers de Bachar, depuis qu’il s’est prononcé, fin 2012, en faveur d’une solution politique et négociée à la guerre en Syrie.

Un exil après son éviction de la direction du parti Baas

Le site libanais d’actualité en ligne, www.elnashra.com, donne du crédit à l’information de la publication marocaine en faisant le parallèle entre la volonté du sunnite Farouk Al Chareh de prendre ses quartiers au Maroc et son éviction, sans ménage, de la direction du parti Baas. En effet le 9 juillet, le parti, qui sert de vitrine politique à la minorité chiite qui détient le totalité du pouvoir à Damas, connait l’arrivée au sein de sa direction de nouveaux profils. « Quand un dirigeant ne résout pas une série d'erreurs, il doit rendre des comptes », c’est en ces termes que Bachar a implicitement justifié la mise à l’écart de son vice-président.

Elnashra.com explique le refus de Bachar par ses craintes de subir le même sort que celui de l’ancien président yéménite Ali Abdellah Saleh, forcé à céder son poste au profit de son vice-président.

Le choix d’Al Chareh pour le Maroc ne serait pas fortuit. Le royaume abrite, en effet, une forte communauté syrienne dont des anciens opposants au régime de Hafez Al Assad. Certains parmi eux ont même bénéficié de la nationalité marocaine et donnaient des cours de droit à l’université de Rabat.

La crise yéménite cherche une solution au Maroc

Il n’y a pas que Farouk Al Chareh qui caresse le rêve de terminer ses jours au Maroc, les acteurs de la crise politique au Yémen devraient prendre le chemin du royaume. Une réunion est prévue dans les prochains jours en vue de tenter de redonner un peu de stabilité à ce pays en proie à de graves tensions, même après le départ de l’ancien président Ali Abdellah Saleh, le 27 février 2012, aux Etats-Unis.

Des représentants de l’Union européenne et du Conseil de coopération du Golfe seraient attendus au Maroc pour participer à ladite réunion.

http://www.yabiladi.com/articles/details/18478/maroc-nouvelle-terre-d-exil-pour.html
 
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