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Devancé par Oman, le Koweït et Qatar, le Maroc est classé 8ème par la Fondation Thomson Reuters
8ème. c’est le rang accordé au Maroc par la Fondation Thomson Reuters dans le classement des pays arabes en matière de droits des femmes. Il s’agit du troisième sondage annuel de la Fondation Thomson Reuters, spécialiste du genre, qui revient sur l’état des lieux, trois ans après le Printemps arabe. Les
Comores trônent en tête du podium. Et pour cause, les femmes y détiennent 20% des postes ministériels et les épouses conservent leur terre ou leur maison après un divorce. Qu’en est-il des autres pays?
Pour ce faire, 336 experts se sont penchés sur les cas de 22 pays arabes. Ils sont tenus de donner leur avis sur la condition de la femme dans ces pays. Pour ce, ils devraient tenir compte de certains critères, en l’occurrence l’analphabétisme, l’égalité hommes-femmes, le harcèlement sexuel, la représentation politique et économique, les mutilations génitales ou les mariages forcés.
Le sentiment général qui se dégage de cette étude, c’est que ceux parmi ces pays qui ont connu des soulèvements ont subi en général une détérioration des droits des femmes. En tout cas, le constat est sans appel pour l’Egypte. Selon le rapport, il ne fait pas bon vivre pour une femme dans le pays des Pharaons qui se retrouve ainsi en queue du peloton en occupant la 22ème place. Les chiffres avancés sont très parlants.
99,3% des Egyptiennes seraient victimes de harcèlement sexuel, 91% victimes de mutilations génitales et 63% seraient analphabètes. En Irak, avant-dernier au classement, les droits des femmes ont régressé depuis le renversement de Saddam Hussein après l’occupation du pays par les Etats-Unis en 2003. Les abus au sein de la famille et la prostitution ont augmenté et l’illettrisme est en forte hausse, selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés.
Un autre cancre n’est autre que l’Arabie Saoudite sommée de mieux faire. La loi saoudienne interdit en effet aux femmes de conduire et, sans l’accord d’un membre masculin de la famille, de travailler, voyager, ouvrir un compte en banque ou faire des études supérieures dans leur pays. Quant à la Syrie et au Yémen, ils ne sont pas mieux lotis puisqu’ils se retrouvent consécutivement au 18 et 19èmes rangs. La Tunisie tire son épingle du jeu en occupant la 6ème position. Alors que les femmes y occupent 27% des sièges au
Parlement national, la polygamie reste toutefois largement répandue, la contraception est illégale et les lois sur l’héritage sont biaisées en faveur des hommes, comme le rapporte l’étude. Vient le Maroc en 8ème position. D’emblée, une ombre plane sur le tableau ; celle du mariage des mineures. Ainsi, l’étude rappelle que 10% des femmes mariées ont moins de 18 ans.
Elle cite aussi l’article 496 du Code pénal marocain, qui dispose que cacher une femme mariée «qui se dérobe à l’autorité à laquelle elle est légalement soumise» est passible d’une peine de 1 à 5 ans d’emprisonnement et d’une amende. Par ailleurs, le taux d’analphabétisme a été pointé du doigt. Ainsi le rapport a indiqué que 44% seulement des femmes âgées de 18 à 49 savent lire et écrire.
Que d’efforts à déployer! Le chemin vers l’égalité des droits demeure long et semé bien d’embûches.
http://www.libe.ma/Le-Maroc-peut-mieux-faire-en-matiere-de-droits-de-la-femme_a43995.html
Devancé par Oman, le Koweït et Qatar, le Maroc est classé 8ème par la Fondation Thomson Reuters
8ème. c’est le rang accordé au Maroc par la Fondation Thomson Reuters dans le classement des pays arabes en matière de droits des femmes. Il s’agit du troisième sondage annuel de la Fondation Thomson Reuters, spécialiste du genre, qui revient sur l’état des lieux, trois ans après le Printemps arabe. Les
Comores trônent en tête du podium. Et pour cause, les femmes y détiennent 20% des postes ministériels et les épouses conservent leur terre ou leur maison après un divorce. Qu’en est-il des autres pays?
Pour ce faire, 336 experts se sont penchés sur les cas de 22 pays arabes. Ils sont tenus de donner leur avis sur la condition de la femme dans ces pays. Pour ce, ils devraient tenir compte de certains critères, en l’occurrence l’analphabétisme, l’égalité hommes-femmes, le harcèlement sexuel, la représentation politique et économique, les mutilations génitales ou les mariages forcés.
Le sentiment général qui se dégage de cette étude, c’est que ceux parmi ces pays qui ont connu des soulèvements ont subi en général une détérioration des droits des femmes. En tout cas, le constat est sans appel pour l’Egypte. Selon le rapport, il ne fait pas bon vivre pour une femme dans le pays des Pharaons qui se retrouve ainsi en queue du peloton en occupant la 22ème place. Les chiffres avancés sont très parlants.
99,3% des Egyptiennes seraient victimes de harcèlement sexuel, 91% victimes de mutilations génitales et 63% seraient analphabètes. En Irak, avant-dernier au classement, les droits des femmes ont régressé depuis le renversement de Saddam Hussein après l’occupation du pays par les Etats-Unis en 2003. Les abus au sein de la famille et la prostitution ont augmenté et l’illettrisme est en forte hausse, selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés.
Un autre cancre n’est autre que l’Arabie Saoudite sommée de mieux faire. La loi saoudienne interdit en effet aux femmes de conduire et, sans l’accord d’un membre masculin de la famille, de travailler, voyager, ouvrir un compte en banque ou faire des études supérieures dans leur pays. Quant à la Syrie et au Yémen, ils ne sont pas mieux lotis puisqu’ils se retrouvent consécutivement au 18 et 19èmes rangs. La Tunisie tire son épingle du jeu en occupant la 6ème position. Alors que les femmes y occupent 27% des sièges au
Parlement national, la polygamie reste toutefois largement répandue, la contraception est illégale et les lois sur l’héritage sont biaisées en faveur des hommes, comme le rapporte l’étude. Vient le Maroc en 8ème position. D’emblée, une ombre plane sur le tableau ; celle du mariage des mineures. Ainsi, l’étude rappelle que 10% des femmes mariées ont moins de 18 ans.
Elle cite aussi l’article 496 du Code pénal marocain, qui dispose que cacher une femme mariée «qui se dérobe à l’autorité à laquelle elle est légalement soumise» est passible d’une peine de 1 à 5 ans d’emprisonnement et d’une amende. Par ailleurs, le taux d’analphabétisme a été pointé du doigt. Ainsi le rapport a indiqué que 44% seulement des femmes âgées de 18 à 49 savent lire et écrire.
Que d’efforts à déployer! Le chemin vers l’égalité des droits demeure long et semé bien d’embûches.
http://www.libe.ma/Le-Maroc-peut-mieux-faire-en-matiere-de-droits-de-la-femme_a43995.html