Amine
En mode pause
Négociations en cours avec lOMS · Le générique du Tamiflu produit localement
AVEC lautomne, la psychose dune pandémie de la grippe H1N1 monte dun cran. Mais la ministre de la Santé ne veut pas céder à la panique. Et pour cause, le plan de riposte et prévention est, selon elle, prêt. Pour son élaboration, Yasmina Baddou nest pas partie de rien. Déjà en 2006 avec la grippe aviaire, le Maroc avait mis en place le Poste de commandement central avec des antennes régionales. Si la stratégie se limitait aux manuels de procédures, là cest la première fois quelle est traduite dans la réalité, avec un déploiement sur le terrain de lensemble du dispositif.
De plus, le ministère de la Santé a accompagné les autres départements à mettre en place leurs plans de continuité. La crainte est la rupture des services publics à cause de labsentéisme dû à la pandémie. Mais le plus en vue reste le ministère de lEducation nationale puisque lécole est le lieu par excellence de la propagation rapide du virus. Sur ce chapitre, Yasmina Baddou est claire: «Le ministère de la Santé ne peut pas seul faire face à la pandémie. Nous ne pouvons pas être responsables de ce qui se passe dans les aéroports, dans les écoles, les souks... Nous avons accompagné ces départements, aidé à mettre en place leurs plans de continuité, mais chacun est responsable de ses décisions et la manière dappliquer le plan de continuité. Nous ne pouvons pas nous substituer à lEducation nationale qui a son plan de continuité».
Mais Baddou veut profiter de «lopportunité» de la grippe pour sécuriser le pays. «A lavenir, il faut éviter dêtre tributaire de lextérieur au niveau médical et paramédical. Dici lannée prochaine, nous pourrons sécuriser les besoins de notre pays», promet la ministre. Pour convaincre, elle fournit quelques arguments. Le ministère étudie avec lOMS la possibilité de fabriquer localement les vaccins. Son rapport est concluant. Certaines industries ont émis le souhait. Mais il faut sadapter et se mettre à niveau. «Nous pourrons également fabriquer le vaccin contre la grippe saisonnière alors que nous dépendons de la demande mondiale». Idem pour les médicaments anti-viraux. Outre le stock disponible, une entreprise marocaine est en mesure de produire autant de génériques de Tamiflu quil en faut. De même, la fabrication locale des masques devra démarrer dans les prochains mois, précise la ministre.
Mohamed CHAOUI
AVEC lautomne, la psychose dune pandémie de la grippe H1N1 monte dun cran. Mais la ministre de la Santé ne veut pas céder à la panique. Et pour cause, le plan de riposte et prévention est, selon elle, prêt. Pour son élaboration, Yasmina Baddou nest pas partie de rien. Déjà en 2006 avec la grippe aviaire, le Maroc avait mis en place le Poste de commandement central avec des antennes régionales. Si la stratégie se limitait aux manuels de procédures, là cest la première fois quelle est traduite dans la réalité, avec un déploiement sur le terrain de lensemble du dispositif.
De plus, le ministère de la Santé a accompagné les autres départements à mettre en place leurs plans de continuité. La crainte est la rupture des services publics à cause de labsentéisme dû à la pandémie. Mais le plus en vue reste le ministère de lEducation nationale puisque lécole est le lieu par excellence de la propagation rapide du virus. Sur ce chapitre, Yasmina Baddou est claire: «Le ministère de la Santé ne peut pas seul faire face à la pandémie. Nous ne pouvons pas être responsables de ce qui se passe dans les aéroports, dans les écoles, les souks... Nous avons accompagné ces départements, aidé à mettre en place leurs plans de continuité, mais chacun est responsable de ses décisions et la manière dappliquer le plan de continuité. Nous ne pouvons pas nous substituer à lEducation nationale qui a son plan de continuité».
Mais Baddou veut profiter de «lopportunité» de la grippe pour sécuriser le pays. «A lavenir, il faut éviter dêtre tributaire de lextérieur au niveau médical et paramédical. Dici lannée prochaine, nous pourrons sécuriser les besoins de notre pays», promet la ministre. Pour convaincre, elle fournit quelques arguments. Le ministère étudie avec lOMS la possibilité de fabriquer localement les vaccins. Son rapport est concluant. Certaines industries ont émis le souhait. Mais il faut sadapter et se mettre à niveau. «Nous pourrons également fabriquer le vaccin contre la grippe saisonnière alors que nous dépendons de la demande mondiale». Idem pour les médicaments anti-viraux. Outre le stock disponible, une entreprise marocaine est en mesure de produire autant de génériques de Tamiflu quil en faut. De même, la fabrication locale des masques devra démarrer dans les prochains mois, précise la ministre.
Mohamed CHAOUI