Salam,
Si quelqu'un a un compte LeMonde.fr, ce serait sympa de poster l'integralite de cet article de Florence Aubenas paru aujourd'hui sur nos petits Bouzebals qui arpentent les rues de Casablanca. Merci d'avance!
Série « Trans-Maghreb Express » (1/6). Il faut la montre, absolument, et qu'elle soit énorme, dorée, plus large que le poignet, avec le « $ » de dollar frappé sur le cadran. Elle doit être de marque Swatch, même si elle se révèle, en général, une imitation. Puis il faut le survêtement, les baskets, mais c'est la coupe de cheveux qui signe l'ensemble, nécessitant un tel doigté que certains barbiers du souk, à Casablanca, refusent de s'y risquer : cheveux un peu longs sur le haut de la tête et rasés au plus près sur les tempes, laissant une ombre brune, veloutée où le rasoir dessine des motifs, un lézard ou bien le logo Nike. Des garçons comme ça, il y en a partout dans le monde, avec un net penchant pour les stades de football.
A Casablanca, on les trouve surtout dans les commissariats. Regardez celui-ci, au hasard : il doit avoir 20 ans, apprenti chez un traiteur. Il est menotté sur une chaise. Des policiers et des journalistes lui tournent autour, reniflant la bête, la filmant au portable, se passant des photos, récupérées sur Facebook, où l'apprenti chevauche un scooter flanqué de quatre téléphones et d'un grand couteau, prêté par un ami boucher.
« QUAND ON S'EST RÉVEILLÉ, ON NE PARLAIT QUE DE ÇA »
Ils sont des centaines comme lui, interpellés chaque jour à travers le Maroc, tandis que des communiqués affirment gravement :
« Leur look prouve qu'ils appartiennent au phénomène tcharmil, ces bandes qui installent la terreur dans la population. »
L’accès à la totalité de l’article est protégé
http://www.lemonde.fr/afrique/artic...-fait-peur-avec-sa-jeunesse_4466430_3212.html
Si quelqu'un a un compte LeMonde.fr, ce serait sympa de poster l'integralite de cet article de Florence Aubenas paru aujourd'hui sur nos petits Bouzebals qui arpentent les rues de Casablanca. Merci d'avance!
Série « Trans-Maghreb Express » (1/6). Il faut la montre, absolument, et qu'elle soit énorme, dorée, plus large que le poignet, avec le « $ » de dollar frappé sur le cadran. Elle doit être de marque Swatch, même si elle se révèle, en général, une imitation. Puis il faut le survêtement, les baskets, mais c'est la coupe de cheveux qui signe l'ensemble, nécessitant un tel doigté que certains barbiers du souk, à Casablanca, refusent de s'y risquer : cheveux un peu longs sur le haut de la tête et rasés au plus près sur les tempes, laissant une ombre brune, veloutée où le rasoir dessine des motifs, un lézard ou bien le logo Nike. Des garçons comme ça, il y en a partout dans le monde, avec un net penchant pour les stades de football.
A Casablanca, on les trouve surtout dans les commissariats. Regardez celui-ci, au hasard : il doit avoir 20 ans, apprenti chez un traiteur. Il est menotté sur une chaise. Des policiers et des journalistes lui tournent autour, reniflant la bête, la filmant au portable, se passant des photos, récupérées sur Facebook, où l'apprenti chevauche un scooter flanqué de quatre téléphones et d'un grand couteau, prêté par un ami boucher.
« QUAND ON S'EST RÉVEILLÉ, ON NE PARLAIT QUE DE ÇA »
Ils sont des centaines comme lui, interpellés chaque jour à travers le Maroc, tandis que des communiqués affirment gravement :
« Leur look prouve qu'ils appartiennent au phénomène tcharmil, ces bandes qui installent la terreur dans la population. »
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