Le Maure
Taza avant Gaza
Depuis lenlèvement des sept otages dans le nord du Niger, chaque pays du Sahel réagit et fait jouer ses alliances. LAlgérie dit être en mesure de contrer la menace islamiste, mais elle veut le faire seule par des moyens militaires. Quen est-il du Maroc ? Si géographiquement on peut contester que le pays ait une frontière commune avec les pays du Sahel, le Maroc administre de facto une large zone du Sahara occidental. Quelle est la position du Maroc dans sa lutte contre Aqmi ?
Le Maroc joue un peu le rôle de joker dans la région. Le royaume est présent sur le front de la lutte contre al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) mais de façon très discrète. Car si lAlgérie a fait le choix dune approche militaire dans sa lutte contre ce mouvement terrorisme, le royaume chérifien croit plutôt à lefficacité du renseignement.
Comme lanalyse le spécialiste des mouvements islamistes Mohamed Darif, selon le Maroc, il est plus efficace de faire jouer des coopérations sur la collecte dinformations plutôt que de lancer des attaques contre un mouvement éparpillé sur une zone immense comme lest Aqmi.
Dailleurs, comme par hasard lors de la libération en août dernier des deux otages espagnols retenus au Mali, le ministre espagnol de lIntérieur navait pas manqué de remercier le Maroc pour son assistance, comprenez pour ses renseignements.
Mais le royaume chérifien est doublement intéressé par une lutte efficace contre Aqmi car il y livre une bataille très personnelle, celle de sa souveraineté sur le Sahara occidental, un territoire non attribué quil administre de facto depuis 1975.
Pour Rabat, le fait quAqmi nait encore jamais perpétré dattaques sur les quelque 250 000 m² du Sahara quil contrôle est la preuve même quil doit garder la souveraineté sur ce territoire plutôt que den faire un petit Etat indépendant et potentiellement faible.
RFI
Le Maroc joue un peu le rôle de joker dans la région. Le royaume est présent sur le front de la lutte contre al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) mais de façon très discrète. Car si lAlgérie a fait le choix dune approche militaire dans sa lutte contre ce mouvement terrorisme, le royaume chérifien croit plutôt à lefficacité du renseignement.
Comme lanalyse le spécialiste des mouvements islamistes Mohamed Darif, selon le Maroc, il est plus efficace de faire jouer des coopérations sur la collecte dinformations plutôt que de lancer des attaques contre un mouvement éparpillé sur une zone immense comme lest Aqmi.
Dailleurs, comme par hasard lors de la libération en août dernier des deux otages espagnols retenus au Mali, le ministre espagnol de lIntérieur navait pas manqué de remercier le Maroc pour son assistance, comprenez pour ses renseignements.
Mais le royaume chérifien est doublement intéressé par une lutte efficace contre Aqmi car il y livre une bataille très personnelle, celle de sa souveraineté sur le Sahara occidental, un territoire non attribué quil administre de facto depuis 1975.
Pour Rabat, le fait quAqmi nait encore jamais perpétré dattaques sur les quelque 250 000 m² du Sahara quil contrôle est la preuve même quil doit garder la souveraineté sur ce territoire plutôt que den faire un petit Etat indépendant et potentiellement faible.
RFI