Le mnla malien au maroc : rabat dans l'arrière cour de l'algérie !

ould khadija

fédalien
Contributeur
En recevant samedi 1/02/2014 au Palais de Marrakech Bilal Ag Cherif, secrétaire général du MNLA, Mouvement national de Libération de l’Azawad, le Roi Mohammed VI vient de réussir un coup diplomatique majeur à l’échelle régionale et même africaine.

En effet, l’Azawad est ce mouvement de « dissidence » touareg qui réclame depuis des lustres, (pratiquement depuis 1958 !), et sous diverses formes, (notamment la lutte armée), la sécession du Nord Mali pour, sinon ériger un Etat indépendant de Bamako, du moins jouir d’une large autonomie.

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L’Azawad est l’appellation en langue touarègue d’une région immense qui couvre pratiquement la moitié du territoire malien.

Les habitants de cet Azawad, d’origine berbère, ont toujours ressenti une frustration par rapport au pouvoir central à Bamako et considèrent que l’indépendance du Mali et les décennies qui suivirent n’ont eu que très peu d’impact positif sur leur mode de vie et leur insertion dans la vie publique malienne.

Cela explique amplement l’irrédentisme qui les caractérise et les poussées de « fièvre séparatiste » qui les prennent épisodiquement, entraînant des affrontements armés avec Bamako.

Aujourd’hui, alors que le Mali est largement revenu dans la norme constitutionnelle et démocratique avec la tenue d’élections présidentielles, (qui ont porté le 11 août 2013 Ibrahim Boubacar Keita à la tête de l’Etat),
et législatives, sous les auspices de l’ONU et de la communauté internationale, que les armées française et africaines contiennent le danger islamiste, la question de l’Azawad revient au devant de la scène parce que Bamako et les Touaregs du MNLA ne sont pas encore vraiment parvenus à s’entendre sur un règlement durable de leur différend.

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Or le Royaume du Maroc jouit d’une indiscutable influence à Bamako où le Président IBK ne saurait oublier la solidarité active et l’aide concrète apportée par notre pays lors des sombres heures de l’offensive islamiste vers la capitale malienne.

Le Roi Mohamed VI avait dépêché quantités de vivres et équipements pour les populations déplacées, procédé à l’installation d’un hôpital militaire de campagne et, last but not least, avait personnellement assisté à l’investiture du Président Ibrahim Boubacar Keita.

L’arrière cour d’Alger

Aujourd’hui, avec l’audience royale accordée au leader du MNLA, c’est une carte maîtresse que le Maroc vient d’abattre face à son adversaire malheureusement séculaire, l’Algérie.

En effet, le régime Algérien considère le Nord Mali et quasiment toute la région touarègue, c’est-à-dire de vastes étendues sahélo-sahariennes couvrant le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie, et même la Libye, si affaiblie par la déliquescence de l’Etat, comme son hinterland et sa zone d’influence exclusive.

C’est pour cela qu’Alger avait fortement rechigné lors de l’Opération Serval, avant de reconnaître le bien fondé de l’intervention française contre les groupes terroristes djihadistes en 2013.

C’est pour cette raison également que le régime algérien s’était longtemps opposé à la présence de représentants du Maroc lors des réunions et autres fora destinés à traiter des questions de sécurité de la zone sahélo-saharienne, sous le prétexte que le Maroc n’était pas « partie intéressée » ou impliquée dans ces problématiques régionales…

Rabat, pourtant, avait réussi à prendre la main et en apportant son soutien logistique, militaire, diplomatique au Mali, avait ainsi donné du crédit à sa démarche fraternelle envers Bamako, suscitant, au lendemain de la visite royale de septembre 2013 une réaction en catastrophe d’Alger qui avait aussitôt après dépêché son ministre des AE dans la capitale malienne, la première de ces dix dernières années !!!

A cette volonté d’hégémonie régionale de l’Algérie, battue en brèche donc par le dynamisme de la diplomatie marocaine et la stratégie aussi fine que percutante du Roi Mohammed VI, on rajoutera la crainte, ressentie par le pouvoir central algérien, de voir ses propres tribus touarègues ressentir quelques velléités autonomistes à la suite de l’évolution de la situation au Nord Mali.

On rappellera d’abord que les Touaregs se moquent des frontières, considérant que leur peuple mérite son propre Etat qui, s’il venait à voir le jour, casserait net le principe fondateur de l’Union Africaine, celui de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme.

Un principe, au demeurant, qui n’a jamais été reconnu par le Maroc lorsqu’il posa les fondements de la Charte de l’Unité Africaine à l’aube des années soixante du siècle passé !

De l’OCRS à l’Azawad…
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Dans la grande partie stratégique qui se joue entre Alger et Rabat, marquée par une course aux armements qu’illustre la livraison au Maroc de la frégate Mohammed VI, mais surtout des programmes algériens d’achat massifs d’armes de tous genres, le Royaume dispose désormais d’une solide position à la frontière sud de l’Algérie, le Mali, grâce à d’excellentes relations nouées à Bamako et désormais à Kidal, Gao et Tombouctou.
D’ailleurs, selon la presse malienne, le Roi Mohammed VI devrait effectuer une seconde visite officielle au Mali à la mi-février.

Et ainsi, la réponse du berger à la bergère est délivrée.

Alger entretient, soutient et commandite le F. Polisario qui s’oppose à l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Maroc.

Rabat lance un gros caillou dans le jardin algérien en apportant sa médiation et son soutien au Mali voisin, en amenant à composition les séparatistes Touaregs…

Le Royaume est aujourd’hui donc, incontournable pour toutes les questions stratégiques et politiques qui intéressent la frontière sud de l’Algérie.

Bien joué Majesté !



Fahd Yata


Source:
http://fr.afrikinfos.com/2014/02/04/le-mnla-malien-au-maroc-rabat-dans-larrire-cour-de-lalgrie/
 
C est ça le bon travail ,la bonne gouvernance ,la matière grise des gents civilisés et respectés .Le respect ne s achète pas mais il se conquit par le travail ,l instruction ,le respect des autres ,le regard vers l avenir ,la résolution des problèmes etc.etc...Je crois que nous devons suivre l exemple de notre roi bien aimé par nos concitoyens et par beaucoup de pays qui suivent le développement du MAROC .La ruse et le mensonge sont très vite compris meme chez les moins intelligents .Il y a un proverbe qui dit :قالو شمتك قالو عرفتك. C est ce qui est arrivé à nous voisins .و لكنهم بلقين فى دار غفلون .الله اتقل ما نزل.....
 
le Maroc aurait du inviter quelque chefs de tribu touareg algériens avec les touareg maliens pour lancer un message claire à l’Algérie.


si le Maroc se sépare de son sahara, ça sera de même avec l’Algérie.:sournois:


la réponse du berger à la bergère
 
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