milady
safi 3yyiiiiiiiiiiiiiite
Le texte qui suit n'est pas de moi, mais c'est le resume d'un livre qui ouvre les yeux sur la realite israelienne, avec des faits, des noms, des statistiques, l'histoire d'une population forcee a l'exil et condamnee au nettoyage ethnique. Un livre ecrit pas un historien israelien, wa chahida chahidon min ahliha.
Une partie du soutient qu'on doit apporter a nos freres palestiniens est de connaitre leur histoire, et la faire vivre, combattre sa reecriture propagandiste par les israeliens. Ce livre offre des elements de reponse concrete, appyes de dates, chiffres et noms.....Lisez-le.
=====================================================
Même les connaisseurs de lhistoire du Proche-Orient seront étonnés, voire stupéfaits, par limportance et le nombre de révélations du nouveau livre de lhistorien et militant internationaliste Ilan Pappé, « Le nettoyage ethnique de la Palestine » (éditions Fayard, 400 pages, 22 ).
Lhistoriographie, tant palestinienne queuropéenne, et depuis une vingtaine dannées israélienne aussi, a certes fini par démonter le mythe de la propagande officielle israélienne, qui affirmait depuis toujours que les 800.000 Palestiniens ayant quitté leur pays en 1948 étaient partis « de leur plein gré », et quils navaient quà sen prendre à eux-mêmes.
De nombreux chercheurs, dont Ilan Pappé lui-même, ont ainsi démontré depuis un certain temps que la population palestinienne de ce qui constitue aujourdhui lEtat dIsraël a bien été chassée de son pays par larmée juive.
Cette vérité première, quand elle est publiquement exprimée (ce qui est dailleurs de moins en moins souvent le cas : les célébrations en grande pompe du 60ème anniversaire dIsraël, cette année, resteront évidemment muettes sur le crime fondateur), est cependant souvent assortie de considérations hypocrites, tendant à démontrer que lexpulsion de masse des populations civiles palestiniennes fut certes regrettable, mais quil sagissait dune conséquence inévitable de la guerre, pour tout dire inhérente à tout conflit armé. « La faute à pas de chance, quoi ! »
Ilan Pappé démontre exactement le contraire. Son ouvrage détaille, jour après jour, comment, dès lannonce du plan de partition de lONU, en novembre 1947, les dirigeants du futur Etat juif passèrent à la phase concrète de la réalisation du programme sioniste : créer un Etat exclusivement juif, débarrassé de la plus grande partie des habitants du pays : les hommes, les femmes et les enfants de Palestine.
Pappé rend compte notamment dune réunion de travail décisive, le 10 mars 1948, où sont arrêtées les dernières modalités du « Plan D » (également appelé « Plan Daleth ») prévoyant lattaque militaire de tous les villages de Palestine. Y compris les localités qui ont accepté, et lont fait savoir aux sionistes, de vivre sous la souveraineté du futur Etat juif ; y compris aussi, des villes, comme Safed, où populations arabes et juives avaient vécu en bonne entente bien avant larrivée des sionistes en Palestine, mais qui subiront, comme les autres, le nettoyage ethnique.
A la lumière des nouvelles preuves apportées par Pappé sur le caractère minutieusement programmé de lexpulsion, lhistoire de 1948 nest donc pas tant celle dune guerre ayant eu pour conséquence lexpulsion, que celle du nettoyage ethnique, dont la mise en uvre nécessitait la guerre.
Et si la décision est finalisée en ce 10 mars 1948, cest bien parce que les responsables sionistes, sous la conduite de David Ben Gourion, sont convaincus que les conditions politiques (le fait que lONU leur ait déjà alloué officiellement plus de la moitié de la Palestine) et surtout militaires, leur sont désormais favorables.
Ilan Pappé apporte ensuite de nombreux détails inédits sur la violence exercée par larmée juive, la future « Tsahal », quil sagisse de lofficielle Haganah ou des bandes supplétives formées par les milices dextrême-droite Irgoun (également appelé Etzel) et Stern (Lehi).
On y apprend, entre autres, concernant les massacres de villageois, que le plus sanglant ne fut sans doute pas celui, déjà connu (parce que les dirigeants sionistes navaient pu le masquer, à lépoque) de Deir Yassin, mais celui intervenu dans le village de Dawaimeh, le 28 octobre 1948 près de Hébron, où 455 habitants furent assassinés, les survivants retrouvant des bébés au crâne fracassé par la crosse des fusils ou des femmes brûlées vives à lintérieur de leur maison. La plupart des exactions commises dans les 541 villages et les 11 quartiers de villes finalement rasés par larmée israélienne ne peuvent être qualifiées de bavures, analyse Pappé, car elles participaient dun plan général visant à éradiquer la présence palestinienne sur le territoire.
Lauteur fait remarquer, de ce point de vue, que les programmes de lindustrie militaire israélienne, naissante à ce moment-là, comportaient des projets darmes, y compris biologiques, forcément conçues pour être employées contre des populations civiles, et non contre une troupe ennemie. Pappé révèle notamment lempoisonnement volontaire, avec lemploi du germe responsable de la typhoïde, de la conduite deau desservant les habitants assiégés de la ville dAcre, en mai 1948 (70 morts, avant que les responsables municipaux de cette ville palestinienne ne découvrent la source de lépidémie).
Suite aux guerres dans lex-Yougoslavie, le nettoyage ethnique est un crime que le droit international définit aujourdhui comme crime contre lhumanité, constate Pappé.
Néanmoins, on pourrait, on devrait même, si lon veut donner une chance à la paix en Palestine, « faire jouer une règle dobsolescence » concernant ces horreurs perpétrées il y a soixante ans, estime-t-il.
« Mais à une condition : que la seule solution politique normalement considérée comme essentielle pour la réconciliation dans les autres cas de ce genre, soit le retour inconditionnel des réfugiés dans leurs foyers ».
(« Le nettoyage ethnique de la Palestine », traduit de langlais par Paul Chemla, est notamment en vente à la Librairie Résistances)
Une partie du soutient qu'on doit apporter a nos freres palestiniens est de connaitre leur histoire, et la faire vivre, combattre sa reecriture propagandiste par les israeliens. Ce livre offre des elements de reponse concrete, appyes de dates, chiffres et noms.....Lisez-le.
=====================================================
Même les connaisseurs de lhistoire du Proche-Orient seront étonnés, voire stupéfaits, par limportance et le nombre de révélations du nouveau livre de lhistorien et militant internationaliste Ilan Pappé, « Le nettoyage ethnique de la Palestine » (éditions Fayard, 400 pages, 22 ).
Lhistoriographie, tant palestinienne queuropéenne, et depuis une vingtaine dannées israélienne aussi, a certes fini par démonter le mythe de la propagande officielle israélienne, qui affirmait depuis toujours que les 800.000 Palestiniens ayant quitté leur pays en 1948 étaient partis « de leur plein gré », et quils navaient quà sen prendre à eux-mêmes.
De nombreux chercheurs, dont Ilan Pappé lui-même, ont ainsi démontré depuis un certain temps que la population palestinienne de ce qui constitue aujourdhui lEtat dIsraël a bien été chassée de son pays par larmée juive.
Cette vérité première, quand elle est publiquement exprimée (ce qui est dailleurs de moins en moins souvent le cas : les célébrations en grande pompe du 60ème anniversaire dIsraël, cette année, resteront évidemment muettes sur le crime fondateur), est cependant souvent assortie de considérations hypocrites, tendant à démontrer que lexpulsion de masse des populations civiles palestiniennes fut certes regrettable, mais quil sagissait dune conséquence inévitable de la guerre, pour tout dire inhérente à tout conflit armé. « La faute à pas de chance, quoi ! »
Ilan Pappé démontre exactement le contraire. Son ouvrage détaille, jour après jour, comment, dès lannonce du plan de partition de lONU, en novembre 1947, les dirigeants du futur Etat juif passèrent à la phase concrète de la réalisation du programme sioniste : créer un Etat exclusivement juif, débarrassé de la plus grande partie des habitants du pays : les hommes, les femmes et les enfants de Palestine.
Pappé rend compte notamment dune réunion de travail décisive, le 10 mars 1948, où sont arrêtées les dernières modalités du « Plan D » (également appelé « Plan Daleth ») prévoyant lattaque militaire de tous les villages de Palestine. Y compris les localités qui ont accepté, et lont fait savoir aux sionistes, de vivre sous la souveraineté du futur Etat juif ; y compris aussi, des villes, comme Safed, où populations arabes et juives avaient vécu en bonne entente bien avant larrivée des sionistes en Palestine, mais qui subiront, comme les autres, le nettoyage ethnique.
A la lumière des nouvelles preuves apportées par Pappé sur le caractère minutieusement programmé de lexpulsion, lhistoire de 1948 nest donc pas tant celle dune guerre ayant eu pour conséquence lexpulsion, que celle du nettoyage ethnique, dont la mise en uvre nécessitait la guerre.
Et si la décision est finalisée en ce 10 mars 1948, cest bien parce que les responsables sionistes, sous la conduite de David Ben Gourion, sont convaincus que les conditions politiques (le fait que lONU leur ait déjà alloué officiellement plus de la moitié de la Palestine) et surtout militaires, leur sont désormais favorables.
Ilan Pappé apporte ensuite de nombreux détails inédits sur la violence exercée par larmée juive, la future « Tsahal », quil sagisse de lofficielle Haganah ou des bandes supplétives formées par les milices dextrême-droite Irgoun (également appelé Etzel) et Stern (Lehi).
On y apprend, entre autres, concernant les massacres de villageois, que le plus sanglant ne fut sans doute pas celui, déjà connu (parce que les dirigeants sionistes navaient pu le masquer, à lépoque) de Deir Yassin, mais celui intervenu dans le village de Dawaimeh, le 28 octobre 1948 près de Hébron, où 455 habitants furent assassinés, les survivants retrouvant des bébés au crâne fracassé par la crosse des fusils ou des femmes brûlées vives à lintérieur de leur maison. La plupart des exactions commises dans les 541 villages et les 11 quartiers de villes finalement rasés par larmée israélienne ne peuvent être qualifiées de bavures, analyse Pappé, car elles participaient dun plan général visant à éradiquer la présence palestinienne sur le territoire.
Lauteur fait remarquer, de ce point de vue, que les programmes de lindustrie militaire israélienne, naissante à ce moment-là, comportaient des projets darmes, y compris biologiques, forcément conçues pour être employées contre des populations civiles, et non contre une troupe ennemie. Pappé révèle notamment lempoisonnement volontaire, avec lemploi du germe responsable de la typhoïde, de la conduite deau desservant les habitants assiégés de la ville dAcre, en mai 1948 (70 morts, avant que les responsables municipaux de cette ville palestinienne ne découvrent la source de lépidémie).
Suite aux guerres dans lex-Yougoslavie, le nettoyage ethnique est un crime que le droit international définit aujourdhui comme crime contre lhumanité, constate Pappé.
Néanmoins, on pourrait, on devrait même, si lon veut donner une chance à la paix en Palestine, « faire jouer une règle dobsolescence » concernant ces horreurs perpétrées il y a soixante ans, estime-t-il.
« Mais à une condition : que la seule solution politique normalement considérée comme essentielle pour la réconciliation dans les autres cas de ce genre, soit le retour inconditionnel des réfugiés dans leurs foyers ».
(« Le nettoyage ethnique de la Palestine », traduit de langlais par Paul Chemla, est notamment en vente à la Librairie Résistances)