Le nouveau règne qui s'annonçait comme un printemps de la presse a deçu

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Hassan II, au crépuscule d'un règne d'une durée exceptionnelle, avait été contraint de desserer l'étau qui a caractérisé son pouvoirs dictatorial. Le contexte international de l'après-guerre froide avait fortement réduit l'indulgence du monde à son égard. La crise économique aigüe que traversait le Maroc et la contestation intérieure politique et sociale qui se généralisait l'avaient obligé à entamer des réformes qui allaient profiter plus tard à son successeur, notamment sur la question des droits de l'homme.

Dix ans après ...

L'environnement pemet à la presse de s'exprimer moins en moins sans contraintes.
Le Code de la presse demeure aussi terrorisant. La justice n'est pas indépendante et se transforme volontiers en outil de représailles.
Le régime, même s'il n'a plus recours à l'emprisonnement systématique des journalistes, utilise des armes encore plus dissuasives pour censurer : des amendes colossales, la menace de l'interdiction d'exercer et un boycott publicitaire qui fait réfléchir à deux fois les patrons de presse avant de lancer une enquête.
Au Maroc, la presse d'investigation est en voie de dispariion. A quelques rares exceptions, c'est le règne de la complaisance et du non-dit qui prévaut.
 
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