Le British National Party (BNP) va bientôt accueillir son premier membre issu d'une minorité ethnique.
Rajinder Singh ne sait plus où donner de la tête. Depuis l'annonce de son imminente adhésion au BNP, il est sollicité de toutes parts. A 78 ans, cet enseignant sikh à la retraite s'apprête à entrer dans l'histoire en devenant le premier "non-Blanc" à recevoir sa carte de membre. Jusqu'alors, l'accès au parti était interdit à toute personne issue d'une minorité ethnique, quelle qu'elle soit, mais les membres du BNP ont voté dimanche 14 février lors d'une assemblée générale afin de modifier les conditions d'adhésion.
Pas de méprise: il ne s'agit pas là d'une volonté d'ouverture ou d'un quelconque revirement dans les positions du BNP en ce qui concerne l'immigration par exemple. Le discours reste le même: la bi-nationalité n'est pas appréciée et les étrangers sur le territoire britannique ne sont considérés que comme des "invités permanents", selon l'expression de Nick Griffin, leader du parti depuis 1999.
A la tête du parti d'extrême droite britannique depuis 1999, Nick Griffin.
En réalité, le BNP n'avait pas le choix dans la mesure où un tribunal avait statué qu'interdire l'accès au parti pour des raisons d'origine constituait un manquement grave au principe d'égalité des races. Alors quitte à changer les conditions d'adhésion, autant se faire un coup de pub, médiatiser l'affaire et la déguiser en opération d'ouverture et de tolérance... D'autant plus que Rajinder Singh s'était déjà fait remarquer dans la presse britannique en 2001 en confirmant les dires de Nick Griffin selon lesquels celui-ci avait été approché par un membre de la communauté sikh qui s'inquiétait de la montée de l'extrémisme musulman dans la banlieue ouest de Londres.
Animé par une haine viscérale de l'islam, Rajinder Singh est devenu un symbole, un trophée que le parti d'extrême droite brandit sans trop d'inquiétude. Il ne risque pas de représenter un désaveu aux yeux des membres les plus radicaux du parti car, comme le dit Nick Griffin lui-même: "On ne s'attend pas à recevoir beaucoup de demandes d'adhésion." Instrumentalisé, Rajinder Singh joue le jeu et pousse le vice jusqu'à arborer le turban sikh à chaque intervention devant les médias alors qu'il ne le porte pas en temps normal. Il estime que son "message a plus de poids" ainsi. En attendant, son message ne semble pas très clair aux yeux de la communauté sikh en Grande-Bretagne. On se demande bien pourquoi.
Le NPA instrumentalise une femme voilée, le BNP utilise un sikh enturbanné , a quand le Modem qui met sur le devant de la scene un bouddhiste au crane rasé en joli robe rouge ?
Rajinder Singh ne sait plus où donner de la tête. Depuis l'annonce de son imminente adhésion au BNP, il est sollicité de toutes parts. A 78 ans, cet enseignant sikh à la retraite s'apprête à entrer dans l'histoire en devenant le premier "non-Blanc" à recevoir sa carte de membre. Jusqu'alors, l'accès au parti était interdit à toute personne issue d'une minorité ethnique, quelle qu'elle soit, mais les membres du BNP ont voté dimanche 14 février lors d'une assemblée générale afin de modifier les conditions d'adhésion.
Pas de méprise: il ne s'agit pas là d'une volonté d'ouverture ou d'un quelconque revirement dans les positions du BNP en ce qui concerne l'immigration par exemple. Le discours reste le même: la bi-nationalité n'est pas appréciée et les étrangers sur le territoire britannique ne sont considérés que comme des "invités permanents", selon l'expression de Nick Griffin, leader du parti depuis 1999.
A la tête du parti d'extrême droite britannique depuis 1999, Nick Griffin.
En réalité, le BNP n'avait pas le choix dans la mesure où un tribunal avait statué qu'interdire l'accès au parti pour des raisons d'origine constituait un manquement grave au principe d'égalité des races. Alors quitte à changer les conditions d'adhésion, autant se faire un coup de pub, médiatiser l'affaire et la déguiser en opération d'ouverture et de tolérance... D'autant plus que Rajinder Singh s'était déjà fait remarquer dans la presse britannique en 2001 en confirmant les dires de Nick Griffin selon lesquels celui-ci avait été approché par un membre de la communauté sikh qui s'inquiétait de la montée de l'extrémisme musulman dans la banlieue ouest de Londres.
Animé par une haine viscérale de l'islam, Rajinder Singh est devenu un symbole, un trophée que le parti d'extrême droite brandit sans trop d'inquiétude. Il ne risque pas de représenter un désaveu aux yeux des membres les plus radicaux du parti car, comme le dit Nick Griffin lui-même: "On ne s'attend pas à recevoir beaucoup de demandes d'adhésion." Instrumentalisé, Rajinder Singh joue le jeu et pousse le vice jusqu'à arborer le turban sikh à chaque intervention devant les médias alors qu'il ne le porte pas en temps normal. Il estime que son "message a plus de poids" ainsi. En attendant, son message ne semble pas très clair aux yeux de la communauté sikh en Grande-Bretagne. On se demande bien pourquoi.
Le NPA instrumentalise une femme voilée, le BNP utilise un sikh enturbanné , a quand le Modem qui met sur le devant de la scene un bouddhiste au crane rasé en joli robe rouge ?