... la France détruisit nombre dédifices du patrimoine architectural de lIslam algérien. Un plan visant à la destruction dune grande partie de la ville dAlger fut conçu dès octobre 1830. Cette politique visait à leuropéanisation de la capitale algérienne en facilitant sa colonisation par les occidentaux fraichement débarqués. La mosquée as-Sayyida fut détruite en 1832 par les services du génie lors de la création de la place du gouvernement. La même année, la mosquée Ketchaoua, bâtie en 1794 par le Dey Baba Hassan, fut transformée en lieu de culte catholique. Par la suite, les principaux édifices islamiques dAlger furent détruits : le mausolée de Sidi Abdelkader al-Djilani, la mosquée Mezzo-Morto, construite vers 1685 par al-Hadj Hussein, un Italien converti à lislam, la mosquée Khédar-Pacha, la zaouïa Ketchaoua, édifiée en 1786 par al-Hadj Mohamed Khodja Makatadji, la mosquée ach-Chemaïn, la mosquée dAïn al-Hamra, la mosquée Ben Négro, la mosquée dal-Mocella, la zaouïa de Sidi Amar at-Tennessi, construite au XVème siècle.
Le résultat de cette politique déradication de lIslam de la ville dAlger était clairement remarquable dans le paysage : en 1830 Alger renfermait 13 grandes mosquées, 109 petites mosquées, 32 « chapelles » et 12 zaouïas. En 1862, il ne restait plus que 4 grandes mosquées, 8 petites et 9 « chapelles » [3].
Dans les autres villes dAlgérie, la même politique déradication de lIslam fut menée par la destruction dédifices religieux. Avant la conquête, Annaba comptait 30 mosquées et 2 zaouïas, toutes pourvues décoles. Suite à loccupation de la ville, 22 mosquées disparurent dans les démolitions. Pour celles restées encore debout, seules 2 avaient conservé une école. La mosquée Abou Merouane, centre de rayonnement culturel et scientifique construit au XIème siècle, fut confisquée et interdite aux fidèles musulmans. Les calligraphies ornant la mosquée et la médersa furent détruites. Après avoir usurpé lédifice, les autorités françaises le transformèrent en hôpital militaire. Dans la même ville, le mausolée de Sidi Brahim at-Toumi et ses mosquées, construites au XVIIème siècle, furent confisqués et interdits daccès à la population musulmane. Les lieux devinrent une sorte de cantonnement permanent pour larmée doccupation. A Bejaïa, la mosquée de la Casbah fut transformée en hôpital.
Décrivant limpact de cette politique sur les Algériens, en 1847, le général de Lamoricière expliquait : « une fois installés à Alger, nous avons pris les collèges pour les changer en magasins, casernes ou écuries. Nous avons fait main basse sur les biens des mosquées et des collèges. On prétendait appliquer au peuple arabe les principes de la Révolution française. Malheureusement, les musulmans nont vu là quune attaque brutale à leur religion et un manque de foi » [4]
...article complet http://alfutuhat.wordpress.com/2011/01/24/la-politique-francaise-de-desislamisation-en-algerie/
Le résultat de cette politique déradication de lIslam de la ville dAlger était clairement remarquable dans le paysage : en 1830 Alger renfermait 13 grandes mosquées, 109 petites mosquées, 32 « chapelles » et 12 zaouïas. En 1862, il ne restait plus que 4 grandes mosquées, 8 petites et 9 « chapelles » [3].
Dans les autres villes dAlgérie, la même politique déradication de lIslam fut menée par la destruction dédifices religieux. Avant la conquête, Annaba comptait 30 mosquées et 2 zaouïas, toutes pourvues décoles. Suite à loccupation de la ville, 22 mosquées disparurent dans les démolitions. Pour celles restées encore debout, seules 2 avaient conservé une école. La mosquée Abou Merouane, centre de rayonnement culturel et scientifique construit au XIème siècle, fut confisquée et interdite aux fidèles musulmans. Les calligraphies ornant la mosquée et la médersa furent détruites. Après avoir usurpé lédifice, les autorités françaises le transformèrent en hôpital militaire. Dans la même ville, le mausolée de Sidi Brahim at-Toumi et ses mosquées, construites au XVIIème siècle, furent confisqués et interdits daccès à la population musulmane. Les lieux devinrent une sorte de cantonnement permanent pour larmée doccupation. A Bejaïa, la mosquée de la Casbah fut transformée en hôpital.
Décrivant limpact de cette politique sur les Algériens, en 1847, le général de Lamoricière expliquait : « une fois installés à Alger, nous avons pris les collèges pour les changer en magasins, casernes ou écuries. Nous avons fait main basse sur les biens des mosquées et des collèges. On prétendait appliquer au peuple arabe les principes de la Révolution française. Malheureusement, les musulmans nont vu là quune attaque brutale à leur religion et un manque de foi » [4]
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