Le pays qui ne s’aimait pas

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Ce n’est pas la Constitution qu’il faut changer, c’est le peuple ! » On croirait un slogan surréaliste ou un trait d’humour noir. Mais c’est juste une réplique sincère, lancée par une bourgeoise casablancaise exaspérée par le Mouvement du 20 février. Une formule lapidaire qui résume la haine d’une classe sociale pour une autre.

Il y a d’innombrables raisons de s’indigner au Maroc, à commencer par la faible propension des Marocains à l’indignation ! Mais le trait le plus stupéfiant quand on est né ailleurs, c’est la détestation d’une partie du pays pour son propre peuple.

Un mépris ostentatoire qui affleure dans les discours comme dans les comportements et qu’on n’a aucune pudeur à afficher, surtout face à un nasrani.

Morceaux choisis, « récoltés » entre Anfa supérieur et Chez Paul : « Ah, c’était tellement mieux au temps des Français. Il n’y avait pas tous ces arroubi à Casa. Regardez-les conduire : ils se croient encore dans leurs douars ! » ; « Vous les Français, vous ne savez pas vous y prendre avec vos bougnoules » ; « On ne peut pas travailler avec ces sous-développés »…

On se pince et on se dit qu’on a affaire à de vieux schnocks, puisque les bourgeois, c’est comme les cochons, plus ça devient vieux…

Suite : http://eplume.wordpress.com/2011/04/12/le-pays-qui-ne-s’aimait-pas/
 
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