Le Polisario a arrêté l'un des rares dissidents - Human Rights Wright

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Oued Noun

Sahraoui dial jbel
(Washington, le 23 septembre 2010) - Le Front Polisario, mouvement pour l'indépendance du Sahara occidental, devrait relâcher un dissident arrêté le 21 septembre 2010, si le véritable motif de son arrestation est son soutien exprimé au projet d'autonomie proposé par le Maroc, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.

Les forces de sécurité du Polisario ont arrêté Mostapha Selma Sidi Mouloud, un officier de police, alors qu'il se rendait aux camps de réfugiés sahraouis administrés par le Polisario et situés près de Tindouf, en Algérie. Son arrestation fait suite à une visite au Sahara occidental, sous contrôle marocain, au cours de laquelle il a exprimé publiquement son soutien à la proposition du Maroc pour résoudre le conflit portant sur l'avenir du territoire contesté en lui accordant l'autonomie sous la souveraineté marocaine.

« Selma a approuvé publiquement la solution du Maroc au conflit et déclaré qu'il retournerait à Tindouf pour la défendre, ce qui est son droit », a commenté Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Si le Front Polisario veut démontrer qu'il ne poursuit pas Selma pour ses opinions, il devrait le libérer immédiatement ou faire en sorte qu'il bénéficie d'un procès équitable et transparent s'appuyant sur des accusations crédibles. »

Le Front Polisario, qui administre les camps de réfugiés sahraouis en Algérie avec l'approbation et le soutien du gouvernement algérien, réclame un référendum populaire sur l'avenir politique du Sahara occidental. Le Maroc administre le territoire de facto comme s'il faisait partie de son propre territoire, depuis qu'il en a pris le contrôle quand l'Espagne, l'ancienne puissance coloniale, s'est retirée en 1975.

Un plan soutenu par les Nations Unies pour organiser un référendum a été mis en route conjointement avec un cessez-le-feu entre le Polisario et le Maroc en 1991, mais s'est retrouvé bloqué face à l'opposition du Maroc. Le Maroc rejette l'option de l'indépendance pour le Sahara occidental et a proposé à la place une mesure d'autonomie sous souveraineté marocaine.

Dans les camps de réfugiés sahraouis en Algérie, le soutien au projet d'autonomie proposé par le Maroc est rarement exprimé en public. Le Front Polisario et ses partisans considèrent le Maroc comme une force d'occupation sur leur sol natal et sa proposition d'autonomie comme un refus du droit des Sahraouis à l'autodétermination.

Si Selma n'est pas le premier réfugié sahraoui à retourner au Sahara occidental et à soutenir la souveraineté marocaine, il est peut-être le premier à l'avoir fait de façon aussi publique et à annoncer ensuite qu'il retournerait à Tindouf pour défendre sa position.
 
Dans une déclaration publiée aujourd'hui, le ministère de l'Intérieur de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), l'État proclamé par le Front Polisario, a indiqué qu'il avait arrêté Selma hier pour espionnage au profit de « l'ennemi [le Maroc] », auquel il avait « publiquement juré fidélité » et « divulgué des secrets » se rapportant aux institutions sahraouies. La déclaration précisait que Selma serait déféré devant la justice sahraouie selon les termes du droit pénal de la RASD relatifs à l'« espionnage » et à la « trahison ».

Selma n'avait semble-t-il aucun passé politique dans les camps de réfugiés, où il vit dans le camp d'el-Ayoun avec sa femme et cinq enfants.

Le 9 août, lors d'une conférence de presse à Smara, au Sahara occidental, Selma a soutenu le projet d'autonomie comme une troisième option viable entre l'indépendance et la totale intégration au Maroc.

À la suite de la conférence de presse de Selma, des représentants du Polisario ont immédiatement dénoncé les « traîtres » à la cause, faisant apparemment référence à lui. Le lendemain, Brahim Ghali, l'ambassadeur du Polisario en Algérie, a déclaré : « Les traîtres n'entameront pas la détermination du peuple sahraoui à poursuivre sa lutte pour l'autodétermination. »

Joint aujourd'hui par téléphone à Smara, Mohamed Sheikh, le frère de Selma, a indiqué que sa famille dans les camps de Tindouf ne savait pas où il était détenu. Plus tard le soir, une source du Polisario a informé Human Rights Watch qu'il était détenu à Mehrez, dans la petite partie du Sahara occidental contrôlée par le mouvement.

Human Rights Watch a exhorté le Polisario à faire connaître l'endroit précis où se trouve Selma, à lui fournir d'urgence un accès à sa famille et à un avocat, et à le traduire rapidement devant un organisme judiciaire indépendant afin de déterminer s'il existe un motif fondé pour sa détention.

Human Rights Watch a aussi rappelé à l'Algérie qu'il lui incombe de garantir les droits humains de toutes les personnes se trouvant sur son territoire, que l'État ait ou non cédé de facto le contrôle des camps de réfugiés sahraouis au Front Polisario.


Human Rights Wright
 
Des congresmen US appellent le Département d'Etat à intervenir pour la libération "immédiate" de Ould Sidi Mouloud
Washington- Des congressmen US ont adressé, vendredi, une lettre à la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, dans laquelle ils appellent le Département d'Etat à intervenir pour la libération "immédiate" de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé le 21 septembre par le polisario pour avoir soutenu publiquement la proposition marocaine d'autonomie au Sahara.

"Nous appelons vivement le Département d'Etat à œuvrer pour garantir la libération immédiate de Ould Sidi Mouloud", soulignent les signataires de cette lettre, notant que ce dernier "et tout un chacun vivant dans les camps de Tindouf doivent jouir du droit à la liberté de mouvement et d'expression".

Ces congressmen, qui se sont dits "vivement préoccupés pour la sécurité et l'état de santé de Ould Sidi Mouloud", dont "le lieu de détention demeure inconnu", ont rappelé qu'il a été arrêté, alors qu'"il tentait de rejoindre sa famille dans l'un des camps sous contrôle du polisario, situé à l'extérieur de Tindouf, en Algérie".

Ould Sidi Mouloud, qui s'était rendu dernièrement au Maroc dans le cadre du programme des échanges de visites familiales piloté par le Haut commissariat aux Réfugiés (HCR), a donné une conférence de presse à Smara au cours de laquelle "il a exprimé son soutien à l'initiative marocaine d'accorder une large autonomie au Sahara, en tant que moyen de résoudre définitivement un conflit, vieux de plus de trois décennies, et solution à même de permettre les retrouvailles des familles sahraouies", poursuit la lettre.

Et d'ajouter que Ould Sidi Mouloud avait aussi fait part de son intention de rejoindre sa famille dans les camps, en Algérie, où il entendait défendre publiquement la proposition marocaine d'autonomie.

Les signataires de la lettre ont, d'autre part, mis en exergue les préoccupations exprimées au niveau international notamment par l'organisation des droits de l'Homme Human Rights Watch, qui a appelé le polisario "à révéler le lieu précis de détention de Ould Sidi Mouloud et à lui permettre de retrouver sa famille".

Katryn Cameron Porter, présidente-fondatrice du Leadership Council for Human Rights, l'une des plus importantes organisations des droits de l'Homme aux Etats-Unis, s'était aussi élevée contre l'arrestation "illégale et arbitraire d'une personne qui n'a fait qu'exprimer son opinion", faisant part de ses craintes pour la sécurité et l'intégrité physique de Ould Sidi Mouloud, rappelle encore la lettre.

Les congressmen ont, enfin, demandé l'aide de la secrétaire d'Etat US pour "déterminer le lieu et les conditions de détention de Ould Sidi Mouloud et garantir sa libération".

(MAP)
 
Un think tank espagnol condamne fermement l'enlèvement de Mustapha Salma
Madrid- Un think tank espagnol, spécialisé en matière des relations entre l'Espagne et les pays d'Afrique du nord, a condamné fermement l'enlèvement "terroriste" de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud par le "polisario", tout en appelant à sa libération immédiate.

L'Alliance hispano-nord-africaine a souligné, dans un communiqué parvenu à la MAP, que l'enlèvement de Mustapha Salma constitue "une violation de la liberté d'opinion et d'expression commise par l'Algérie et le +polisario+ contre les Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf".

Ce think tank a exprimé sa ferme condamnation de cet "acte terroriste contraire à la liberté d'opinion et d'expression", et appelé le secrétaire général de l'ONU, dans une lettre qui lui a été adressée, à intervenir dans cette affaire.

L'Alliance hispano-nord-africaine a exprimé également sa ferme réprobation "des velléités terroristes et criminelles absurdes" du "polisario", et appelé à la libération immédiate de Mustapha Salma et à la levée du blocus imposé aux séquestrés dans les camps de Tindouf dans le sud-ouest algérien.

Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a été enlevé, mardi dernier, par les milices du "polisario", à son arrivée au poste frontière menant aux camps de Tindouf, en provenance du territoire mauritanien.

Il avait lancé, quelques heures avant son enlèvement, un appel à l'opinion publique sahraouie et internationale pour le soutenir en vue de préserver son droit à la liberté d'expression et son intégrité physique.
(MAP)
 
jabouha frasshom...wallah matfare9 m3ahom HRW...
l,Algerie et Co doit trouver un vrai alibi derriere lequel on peut bien se camoufler...
galik aradi mo7arrara...wal 9announ polisarienne...
une bande de trafiquants et de trahisseurs qui possede une loi...hahahhhh
 
Voici une déclaration de Monsieur Biadillah que je partage complètement au sujet du role des soit disant ONG espagnoles, véritables soutiens du Polisario et adversaires/ennemis du Maroc.

"Ces voix, notamment de certaines ONGs espagnoles, qui sont promptes à monter au créneau au sujet d'un quelconque dossier, même s'il est fabriqué de toutes pièces, dès lors qu'il contrarie le Maroc, se confinent aujourd'hui dans le mutisme sur un sujet de grande important, celui de l'enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud", a déploré M. Biadillah qui était samedi l'invité du journal du soir de la chaîne régionale de Laâyoune.
 
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