Le pouvoir multiplie les procès contre des manifestants du 20-février

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Un procès, un de plus, se tient en ce moment à Casablanca : une dizaine de jeunes militants du mouvement du 20-Février sont emprisonnés pour avoir manifesté. Méthodiquement, le pouvoir réprime un à un des groupes ciblés pour faire taire une contestation qui est de plus en plus dispersée.

Ils sont plusieurs dizaines de manifestants à être venus ce mardi après-midi 6 mai de Rabat, Casablanca ou Marrakech, pour soutenir ceux qu'on appelle désormais « les détenus du 6 avril ». Avant l'audience, dans ce procès qui va encore durer des semaines au rythme d'une séance hebdomadaire, ils crient leur colère devant le tribunal de première instance de Aïn Sbaa, un quartier situé à l'est de Casablanca. <« Lberté immédiate pour les détenus politiques ! » « Ils sont détenus pour nous, nous militons pour eux ! »

Le 6 avril, dix manifestants du mouvement du 20-Février sont violemment arrêtés alors qu'ils participent à une manifestation syndicale d'une dizaine de milliers de personnes. Par ailleurs, un homme qui prenait des photos d'un café et qui n'a aucun passé militant est, lui aussi, embarqué par les policiers. Ils sont aujourd'hui poursuivis pour< « anifestation non autorisée »« violence contre les forces de l'ordre »

À la surprise générale, deux d'entre eux, Amine Leqbabi et Fouad Elbaz, ont été placés en liberté provisoire à l'issue de leur garde à vue de 48 heures, après avoir signé un procès-verbal dans lequel ils nient ces accusations. Neuf autres, qui n'ont pas signé de procès-verbal, ont été transférés à la prison de Oukacha, à la périphérie de Casablanca.


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