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VIB
Devant être éradiqué en 2010, le fléau ne cesse de perdurer
Le programme « villes sans bidonvilles » avance lentement mais sûrement. Sur les 85 villes ciblées, 48 ont été officiellement déclarées “Villes sans bidonville”, six le seront d’ici la fin de 2013 et 11 l’année prochaine. Les prochains jours connaîtront également la résorption des bidonvilles de Thomas et de Zaraba situés à Casablanca, a indiqué Nabil Benabdallah, ministre de l’Habitat et de la Politique de la ville, dernièrement sous la Coupole tout en précisant que ce programme a permis de reloger 12.600 ménages.
Pourtant, il est encore tôt pour crier victoire. Le problème des bidonvilles demeure complexe et le programme en question semble servir à réduire ce fléau sans l’éradiquer complètement comme en témoignent les cas des villes de Casablanca, Skhirat, Témara et Salé.
De l’aveu même du ministre de tutelle, des retards importants sont enregistrés dans certaines régions comme Marrakech. Et pour cause : le problème du foncier et celui du recensement restent difficiles à surmonter.
Selon le ministre, les autorités tentent toujours d’effectuer des recensements incontestables pour établir la liste finale des ménages bénéficiaires alors que le nombre des familles concernées ne cesse d’augmenter après chaque recensement. A cela, s’ajoute la rareté du foncier notamment dans les grandes villes comme Rabat et Casablanca. Ce qui rend très difficile toute opération de relogement des familles concernées, lesquelles refusent souvent le produit proposé à cause de son éloignement des centres-villes.
Aussi le ministre estime-t-il qu’il est difficile de déterminer une échéance précise pour la fin de ce programme. « On ne peut pas avancer une date limite pour l’achèvement de ce programme. L’échec de l’échéance de 2010 démontre bien combien il est difficile de respecter ses
engagements », a-t-il expliqué. Une situation qui en dit long sur ce programme lancé en 2004 pour résorber les bidonvilles de tout le Royaume. Ce projet qui se donnait six ans (2004-2010), avant de repousser cette échéance de deux ans supplémentaires, semble donc loin du compte.
Le cas de Casablanca demeure édifiant. En effet, malgré les efforts déployés pour lutter contre l’habitat insalubre, le phénomène des bidonvilles perdure. Ainsi d’après certains chiffres officiels, les familles vivant dans des bidonvilles ont augmenté de 12,1 % en passant de 98.000 à 111.500.
Pourtant, le programme de résorption des bidonvilles a enregistré des réalisations notables. Ainsi l’opération de relogement des habitants des bidonvilles de Bachkou (2.000 ménages) et de Douar Skouila (6.000 ménages) a été totalement achevée, celle des Carrières centrales (6.900 ménages) a été résorbée à plus de 87% et tandis que le recasement des bidonvillois à Rhamane (8.500 ménages) a été achevé à hauteur de 44,7%.
Source libe.ma
http://www.libe.ma/Le-programme-Villes-sans-bidonvilles-traine-les-pieds_a45250.html
Le programme « villes sans bidonvilles » avance lentement mais sûrement. Sur les 85 villes ciblées, 48 ont été officiellement déclarées “Villes sans bidonville”, six le seront d’ici la fin de 2013 et 11 l’année prochaine. Les prochains jours connaîtront également la résorption des bidonvilles de Thomas et de Zaraba situés à Casablanca, a indiqué Nabil Benabdallah, ministre de l’Habitat et de la Politique de la ville, dernièrement sous la Coupole tout en précisant que ce programme a permis de reloger 12.600 ménages.
Pourtant, il est encore tôt pour crier victoire. Le problème des bidonvilles demeure complexe et le programme en question semble servir à réduire ce fléau sans l’éradiquer complètement comme en témoignent les cas des villes de Casablanca, Skhirat, Témara et Salé.
De l’aveu même du ministre de tutelle, des retards importants sont enregistrés dans certaines régions comme Marrakech. Et pour cause : le problème du foncier et celui du recensement restent difficiles à surmonter.
Selon le ministre, les autorités tentent toujours d’effectuer des recensements incontestables pour établir la liste finale des ménages bénéficiaires alors que le nombre des familles concernées ne cesse d’augmenter après chaque recensement. A cela, s’ajoute la rareté du foncier notamment dans les grandes villes comme Rabat et Casablanca. Ce qui rend très difficile toute opération de relogement des familles concernées, lesquelles refusent souvent le produit proposé à cause de son éloignement des centres-villes.
Aussi le ministre estime-t-il qu’il est difficile de déterminer une échéance précise pour la fin de ce programme. « On ne peut pas avancer une date limite pour l’achèvement de ce programme. L’échec de l’échéance de 2010 démontre bien combien il est difficile de respecter ses
engagements », a-t-il expliqué. Une situation qui en dit long sur ce programme lancé en 2004 pour résorber les bidonvilles de tout le Royaume. Ce projet qui se donnait six ans (2004-2010), avant de repousser cette échéance de deux ans supplémentaires, semble donc loin du compte.
Le cas de Casablanca demeure édifiant. En effet, malgré les efforts déployés pour lutter contre l’habitat insalubre, le phénomène des bidonvilles perdure. Ainsi d’après certains chiffres officiels, les familles vivant dans des bidonvilles ont augmenté de 12,1 % en passant de 98.000 à 111.500.
Pourtant, le programme de résorption des bidonvilles a enregistré des réalisations notables. Ainsi l’opération de relogement des habitants des bidonvilles de Bachkou (2.000 ménages) et de Douar Skouila (6.000 ménages) a été totalement achevée, celle des Carrières centrales (6.900 ménages) a été résorbée à plus de 87% et tandis que le recasement des bidonvillois à Rhamane (8.500 ménages) a été achevé à hauteur de 44,7%.
Source libe.ma
http://www.libe.ma/Le-programme-Villes-sans-bidonvilles-traine-les-pieds_a45250.html