Je l'aime bien ce fil...
Tiens, poursuivons sur un peu de propagande, en effet déjà à l'époque ils savaient faire chez les national-socialistes, démonstration:
BANDEROLE ALLEMANDE SUR ÉTOFFE APPELANT À LA DÉSERTION
CONTEXTE HISTORIQUE
Les musulmans dans la guerre
Les militaires allemands qui ont déployé cette banderole devant leur tranchée ont imité un modèle sans doute élaboré à l’État-major : ce type d’adresse rédigé en français a connu plusieurs variantes, dont seules quelques traces sont restées grâce aux preuves collectées sur le terrain.
Alors que la guerre s’installe dans la durée et que l’Entente cherche à établir un nouveau front dans les
Dardanelles, certains propagandistes ont l’idée d’exploiter une faiblesse de l’adversaire : la présence de milliers de musulmans d’Afrique du Nord (France) et des Indes (Grande-Bretagne), amenés à combattre rien moins que l’Empire ottoman, protecteur de la plupart des lieux saints de l’islam. Des publications en arabe sont diffusées par tous les moyens ; on place à part les prisonniers de cette confession dans des camps plus confortables ; on cherche (sans succès) à créer des légions musulmanes en dessinant l’horizon d’une décolonisation possible.
ANALYSE DES IMAGES
Le début de la guerre psychologique
La banderole conservée au musée de l’Armée aurait été découverte au printemps 1915 par des soldats français. Avec d’autres artefacts dus à l’inventivité ennemie, elle a fait l’objet d’un grand reportage illustré dans
Le Miroir du 25 avril 1915.
Il s’agit d’un simple tissu blanc, troué aux quatre coins pour être cloué, sur lequel a été inscrit un message de six lignes en français.
Plusieurs détails trahissent son origine : la typographie qui ne parvient pas à dissimuler l’habitude de la calligraphie gothique, trois germanismes (usage inapproprié des virgules ; emploi de « religieux » au lieu de « croyant » ou de « fidèle » ; « Mohamédanisme » au lieu de « mahométanisme ») et une erreur de traduction (« camerades » au lieu de « camarades »). Ces fautes auraient pu être commises volontairement par des propagandistes français cherchant à incriminer leurs homologues allemands, mais il faut accorder à ce document le bénéfice du doute.
INTERPRÉTATION
Soudés contre l’ennemi
Pour les soldats qui en avaient assez d’une guerre qui semblait de moins en moins « juste », « déserter vers l’avant », c’est-à-dire se rendre, pouvait paraître un moindre mal. Cependant, en dépit des efforts répétés de la part des bureaux militaires de propagande, rares ont été ceux qui ont rompu aussi ouvertement leurs attaches avec leur patrie, au risque de nuire à leurs familles. Les Slaves de l’empire des Habsbourg avaient beau être mieux traités que les Hongrois dans les camps russes, ils avaient beau haïr leurs officiers, ils n’ont pas déserté en masse.
La propagande germano-turque en direction des soldats du Maghreb colonisé par la France – prenant ici l’exemple d’un Tunisien – n’a guère eu d’écho dans la troupe, pour qui la « guerre sainte » était de l’ordre de la légende. Elle a peut-être encouragé certains vétérans dans la voie de l’indépendantisme après-guerre. Elle a surtout imposé aux autorités françaises des concessions aux musulmans. L’État-major a fait la publicité de l’envoi de quelques privilégiés en pèlerinage à La Mecque, et a insisté pour que les soldats se voient offrir des rites funéraires conformes à l’islam.
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Aujourd'hui encore, on peut trouver les mêmes ********, ils se reconnaîtront...