Tiens, parlons-en du système bancaire islamique. Je ne mettrais pas un centime de dirham là-dedans, il me semble très peu raisonnable de miser dans ce gadget à long terme. La seule mention de la géographie de l'implantation de ce système devrait faire réfléchir.
Les banques islamiques sont passablement visibles en Europe, en Amérique au Japon; mais par contre très peu Maghreb. Donc, la capitalisation desdites banques suivent la route des investissements des princes des petits pays arabes du Golfe.
Or la base de l'économie des pays du Golfe est très fragile, elle repose uniquement sur le pétrole, ressource destinée à se tarir. Nonobstant la spéculation immobilière, ils sont parfaitement incapables de diversifier en profondeur l'économie de leur pays. Ils en seront parfaitement incapables dans la mesure ou la population locale est très peu qualifiée et a un fort taux de chômage (ou plutôt d'oisiveté luxueuse) et seules les élites sont formées. Encore qu'on y voit que des cadres administratifs (financiers, avocats) et pas du tout d'ingénieur. On est loin du Maroc qui forme des cadres à tour de bras pour les exporter à l'étranger, hélas. La dépendance à l'étranger est donc totale dans la mesure ou la diversification des ressources se fait vers l'Occident et un peu les autres pays musulmans. Quand le pétrole disparaîtra les élites locales partiront et tout retournera au sable, banques islamiques y compris.