Christophe Ruggia a été reconnu coupable d'avoir agressé sexuellement l'actrice Adèle Haenel quand elle avait entre 12 et 14 ans, et a été condamné à quatre ans de prison dont deux ferme à effectuer sous bracelet électronique. Comme le rapporte l'AFP, Adèle Haenel, visiblement nerveuse avant le jugement, n'a pas réagi à l'annonce du délibéré. Christophe Ruggia, qui évitait de la regarder, n'a pas montré de réaction non plus. Le tribunal a aussi condamné le réalisateur à indemniser Adèle Haenel à hauteur de 15 000 euros pour son préjudice moral, et 20 000 pour ses années de suivi psychologique.
A la barre, Adèle Haenel, qui s'est mise aujourd'hui en retrait du cinéma, a décrit le processus toujours identique des agressions. Elle assise sur le canapé, lui qui vient "se coller" l'air de rien au fil de la conversation parce que "ma puce (t'es) vraiment trop drôle". Puis les mains qui passent sous le T-shirt, dans son pantalon. Après le "goûter", il la ramenait chez ses parents. Droite comme un i à l'audience, le visage régulièrement pris de spasmes nerveux, Adèle Haenel avait cherché les mots pour décrire l'impossibilité de sortir de cet engrenage, face à un homme qui disait l'avoir "créée", qu'il n'avait "pas eu de chance de tomber amoureux d'elle", cette "adulte dans un corps d'enfant".
L'actrice qui avait péniblement contenu sa rage face aux dénégations répétées de Christophe Ruggia, se contentant de le fixer d'un regard noir qu'il évitait, avait fini par exploser la seconde après-midi de procès. Bondissant de son siège et dans un cri venu de loin, elle avait hurlé "mais ferme ta gueule !", frappant des mains sur la table devant elle, figeant pendant quelques secondes la salle d'audience. Le réalisateur était en train d'expliquer qu'il avait tenté de la protéger des retombées du film dans la vraie vie, lui suggérant notamment qu'elle prenne "un nom d'emprunt".
A la barre, Adèle Haenel, qui s'est mise aujourd'hui en retrait du cinéma, a décrit le processus toujours identique des agressions. Elle assise sur le canapé, lui qui vient "se coller" l'air de rien au fil de la conversation parce que "ma puce (t'es) vraiment trop drôle". Puis les mains qui passent sous le T-shirt, dans son pantalon. Après le "goûter", il la ramenait chez ses parents. Droite comme un i à l'audience, le visage régulièrement pris de spasmes nerveux, Adèle Haenel avait cherché les mots pour décrire l'impossibilité de sortir de cet engrenage, face à un homme qui disait l'avoir "créée", qu'il n'avait "pas eu de chance de tomber amoureux d'elle", cette "adulte dans un corps d'enfant".
L'actrice qui avait péniblement contenu sa rage face aux dénégations répétées de Christophe Ruggia, se contentant de le fixer d'un regard noir qu'il évitait, avait fini par exploser la seconde après-midi de procès. Bondissant de son siège et dans un cri venu de loin, elle avait hurlé "mais ferme ta gueule !", frappant des mains sur la table devant elle, figeant pendant quelques secondes la salle d'audience. Le réalisateur était en train d'expliquer qu'il avait tenté de la protéger des retombées du film dans la vraie vie, lui suggérant notamment qu'elle prenne "un nom d'emprunt".