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AnvienMembre
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2016 aura été une année riche en « réformes ». Bien-sûr la réforme du collège qui a diminué les heures d’enseignement fondamentaux dispensés par des professeurs experts de leur discipline au profit d’un saupoudrage transdisciplinaire en forme d’animation. Mais aussi la sape des enseignements sélectifs au nom de l’égalité républicaine: latin, allemand, pourtant justement plébiscités comme des havres de paix éducative et culturelle au sein des quartiers populaires survoltés. Et puis, les EPI montrent combien le contenu importe peu: le littéral, l’évident, l’immédiat au détriment de l’analyse et du cumul d’opérations complexes, trop discriminant, a été préféré dans les exemples récents publiés par les manuels scolaires. La fabrique du crétin prophétisée par Brighelli est donc bien en marche dans nos collèges: on apprend moins, puisqu’on fournit une matière moins ambitieuse, moins abstraite, moins complexe et moins exigeante à nos élèves, en prenant désormais comme référence ceux qui n’y arrivent pas. C’est bien la baisse des niveaux.
Un signe qui ne trompe d’ailleurs pas: depuis deux ans, le privé recrute comme jamais, attirant de plus en plus de classes moyennes et supérieures qui veulent préserver pour leur enfant un enseignement exigeant, et une sélection des élèves qui garantit souvent un niveau homogène et pour les enseignants, un programme plus aisé à faire passer.
2016 aura vu aussi l’annonce du bac en 5 ans : en gros, un lycéen médiocre et laborieux se verra quand même attribuer un baccalauréat au terme d’un chemin de croix long de cinq années et dont on peut se demander quelle réelle crédibilité et même quelle valeur il aura aux yeux du recruteur lorsque ce dernier verra qu’il aura fallu une demi-décennie à son postulant pour obtenir ce que tout lycéen lambda obtient sans difficulté en un an chrono. Le détail drôle sera qu’on pourra quand même conférer la mention Très Bien à un candidat qui aura peiné pour obtenir son bac en cinq ans, ne travaillant s’il le souhaite que deux matières par an. Le paresseux qui saura doser son effort sera quand même récompensé, c’est désormais la loi. Najat Vallaud-Belkacem a donc déconnecté le travail et l’effort du mérite et de la récompense, c’est désormais acté.
Un signe qui ne trompe d’ailleurs pas: depuis deux ans, le privé recrute comme jamais, attirant de plus en plus de classes moyennes et supérieures qui veulent préserver pour leur enfant un enseignement exigeant, et une sélection des élèves qui garantit souvent un niveau homogène et pour les enseignants, un programme plus aisé à faire passer.
2016 aura vu aussi l’annonce du bac en 5 ans : en gros, un lycéen médiocre et laborieux se verra quand même attribuer un baccalauréat au terme d’un chemin de croix long de cinq années et dont on peut se demander quelle réelle crédibilité et même quelle valeur il aura aux yeux du recruteur lorsque ce dernier verra qu’il aura fallu une demi-décennie à son postulant pour obtenir ce que tout lycéen lambda obtient sans difficulté en un an chrono. Le détail drôle sera qu’on pourra quand même conférer la mention Très Bien à un candidat qui aura peiné pour obtenir son bac en cinq ans, ne travaillant s’il le souhaite que deux matières par an. Le paresseux qui saura doser son effort sera quand même récompensé, c’est désormais la loi. Najat Vallaud-Belkacem a donc déconnecté le travail et l’effort du mérite et de la récompense, c’est désormais acté.