Oumshyrine
TANJA AL 3ALYA
Le scandale Sakineh
Le Times de Londres avait initialement publié une fausse photographie de Sakineh Mohammadi-Ashtiani. Elle y apparaissait tête nue, ce qui est considéré comme indescent dans la culture iranienne. Une seconde photo, authentique cette fois a été ultérieurement diffusée. Elle y apparaît en tchador, un vêtement que les musulmanes portent à la mosquée et quenviron un tiers des femmes portent dans la rue. Lannonce dautodafés de Coran par des pasteurs états-uniens à loccasion du neuvième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 a secoué le monde musulman. Lévénement est ressenti différemment selon les cultures. Pour les Occidentaux, cette provocation doit être relativisée. Certes, il sagit dun livre que les musulmans considèrent comme sacré, mais, après tout, on ne fait que brûler du papier. A linverse, dans le monde musulman, on pense quen brûlant le Coran, on tente de couper les hommes de la parole divine et de leur dénier le salut. Il sensuit des réactions émotionnelles incontrôlables que les occidentaux perçoivent comme de lhystérie religieuse. Jamais une telle chose pourrait survenir en Europe, et encore moins en France, pays formé par un siécle de laicité combattante. Et pourtant
Le Times de Londres avait initialement publié une fausse photographie de Sakineh Mohammadi-Ashtiani. Elle y apparaissait tête nue, ce qui est considéré comme indescent dans la culture iranienne. Une seconde photo, authentique cette fois a été ultérieurement diffusée. Elle y apparaît en tchador, un vêtement que les musulmanes portent à la mosquée et quenviron un tiers des femmes portent dans la rue. Lannonce dautodafés de Coran par des pasteurs états-uniens à loccasion du neuvième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 a secoué le monde musulman. Lévénement est ressenti différemment selon les cultures. Pour les Occidentaux, cette provocation doit être relativisée. Certes, il sagit dun livre que les musulmans considèrent comme sacré, mais, après tout, on ne fait que brûler du papier. A linverse, dans le monde musulman, on pense quen brûlant le Coran, on tente de couper les hommes de la parole divine et de leur dénier le salut. Il sensuit des réactions émotionnelles incontrôlables que les occidentaux perçoivent comme de lhystérie religieuse. Jamais une telle chose pourrait survenir en Europe, et encore moins en France, pays formé par un siécle de laicité combattante. Et pourtant