Le scandale Salah Hammouri

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Casablanca d'antan
VIB
lundi 20 octobre 2008 - 05h:58

Alain Gresh - Le Monde Diplomatique

Salah Hammouri est ce jeune franco-palestinien, emprisonné durant plus de trois ans, condamné par un tribunal miliaire israélien sans preuves à sept ans de prison à l’issue d’un procès où l’utilisation des « aveux » rappelle de sinistres souvenirs. Hammouri reste inconnu pour de nombreux français. Alors que la mairie de Paris et le gouvernement français se mobilisent pour les « otages », et en premier lieu pour le soldat franco-israélien Gilad Shalit, le silence autour du cas de Hammouri a quelque chose d’exemplaire, comme l’explique dans un article d’une page de Libération Christophe Ayad, « Israël : un Français aux oubliettes » (18-19 octobre 2008) - je n’ai pas trouvé l’article sur le site de Libération, hasard ? J’en reproduis donc de longs extraits.

« Salah Hammouri a été arrêté le 13 mars 2005 sur la route de Ramallah. Deux heures plus tard, la police israélienne retournait l’appartement de ses parents, à Jérusalem-Est, à la recherche de preuves. Ils ont tout retourné, saisi le disque dur de son ordinateur. Ils sont allés jusqu’à démonter les lavabos, se souvent Denis Hammouri, la mère de l’étudiant en sociologie de l’université de Bethléeem. Pendant que son fils est détenu pendant trois mois à la prison de la Moskobieh, à Jérusalem, elle apprend dans la presse qu’il est censé avoir participé à un complot visant à assassiner le rabbi Ovadia Yossfe, chef spirituel du parti Shas (ultra-orthodoxe séfarade). Il est aussi accusé d’appartenir au FPLP. Pendant les trois années qui suivent, Salah Hamouri est maintenu en détention administrative, comme la grande majorité des 11 600 prisonniers palestiniens, c’est-à-dire sans supervision de la justice civile. La routine en Israël. »

Pourquoi a-t-il avoué ?

C’est que le procureur lui a proposé un marché. « Si Salah reconnaît les faits, il prendra sept ans de prison : sinon ce sera quatorze. Le dossier est pourtant mince : aucune preuve matérielle, ni armes, ni mails, ni plan, ni écoutes. Les seules “preuves” sont les témoignages, aussitôt rétractés, de détenus palestiniens et l’aveu de Salah, qui a reconnu être passé devant la maison du rabbin avec un ami, accusé lui aussi. L’avocate conseille à la famille d’accepter, car les juges militaires suivent toujours les réquisitions. En tant que Palestinien de Jérusalem, Salah n’a droit à aucune remise de peine. Il ne peut faire appel. »

Jusque-là, il faut le dire, rien que de très banal pour un Palestinien. N’oublions pas que la Palestine occupée compte sans doute le plus grand nombre de prisonniers politiques du monde ; que la torture est d’usage courant ; que les détentions sans jugement le sont aussi ; que la majorité des jeunes hommes, à un moment ou à un autre, passe par les prisons israéliennes ; que ces centaines de mineurs et de femmes sont aussi emprisonnés.

« Ce qui est scandaleux dans cette affaire, c’est le silence assourdissant des autorités françaises. Dès la condamnation, souligne Christophe Ayad, les autorités françaises se retrancheront systématiquement derrière la décision de justice et derrière cet aveu de culpabilité. Dans un courrier, Rama Yade va jusqu’à reprocher à Salah Hammouri de ne pas avoir exprimé de “regrets”. Lors de sa rencontre avec Denise Hammouri, fin mai, la secrétaire d’Etat aux droits de l’homme semble découvrir l’affaire. L’ambassadeur spécial des droits de l’homme, François Zimmeray est aux abonnés absents. Tout comme l’Elysée. »

Un mot sur François Zimmeray. Cet ancien député européen socialiste s’est tellement aligné sur les positions israéliennes au début des années 2000 que le Parti socialiste, peu suspect pourtant de pencher en faveur des Palestiniens, a finalement décidé de ne pas le représenter aux élections de 2004. Mais Nicolas Sarkozy l’a récupéré. (une recherche rapide sur Google permet de trouver les déclarations de ce personnage).

En conclusion, Christophe Ayad souligne que l’Elysée, qui a trouvé le temps de recevoir les parents de Gilad Shalit, n’a pas trouvé le temps pour recevoir Denise Hammouri. « Une tiédeur qui contraste avec les mots de réconfort du père de Gilad Shalit, qui avait su trouver les mots pour répondre à la lettre que lui avait envoyé Denise Hammouri en souhaitant la libération de leurs deux enfants. »
 
Le mépris affiché de Sarkozy pour Salah Hamouri
dimanche 15 mars 2009 - 07h:42

Pierre Barbancey - L’Humanité



Israël . Le Franco-Palestinien est emprisonné depuis quatre ans. Il a été jugé par un tribunal d’occupation donc illégal. Les autorités françaises ne font rien pour lui.


Salah HamouriIl y aura quatre ans demain, jour pour jour, que Salah Hamouri croupit dans les geôles israéliennes. Jeune franco-palestinien qui aura vingt-quatre ans en avril, il a été condamné l’année dernière par la justice d’occupation israélienne, c’est-à-dire un tribunal militaire réuni dans la colonie d’Ofer, en Cisjordanie, à sept ans de prison. En fait, il s’agit surtout d’un délit d’intention puisque le Franco-Palestinien est accusé d’être passé devant le domicile du rabin Yossef Ovadia, chef spirituel du parti religieux Shass, ce qui suffirait à prouver sa participation à une tentative d’assassinat ! De même, l’appartenance au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) n’a jamais été prouvée malgré la convocation d’une vingtaine d’audiences, toutes annulées par faute de témoins ! Faut-il également rappeler qu’un tribunal militaire d’occupation n’a aucune validité légale ?

La presse française est bien silencieuse

Selon une procédure habituelle en Israël, le procureur et le juge se mettent d’accord sur une peine et proposent à la défense de plaider coupable dans le cadre d’une telle peine, sinon la sentence pourrait être beaucoup plus grave ! « Cela faisait trois ans que nous étions là-dedans, nous n’avions pas le choix », expliquait Denise Hamouri, la mère française de Salah, à l’Humanité. Léa Tsemel, l’avocate de Salah, qui a défendu des centaines de prisonniers comme lui, précise que les Palestiniens possédant une carte d’identité de Jérusalem sont punis beaucoup plus sévèrement. Par expérience, Tsemel a encouragé son client à plaider coupable, sinon le tribunal militaire aurait pu aggraver la peine, même si les preuves sont absentes du dossier.

L’Humanité s’enorgueillit d’avoir été le premier média à alerter l’opinion publique sur l’emprisonnement de notre compatriote. Malheureusement, hormis un article dans le Monde, un autre dans Libération et une interview de la mère de Salah sur Radio France Internationale (RFI), la presse française est bien silencieuse. Un silence d’autant plus assourdissant que journaux et chaînes de télévision ne manquent jamais l’occasion de reparler du soldat franco-israélien Gilad Shalit, capturé en 2006 par la résistance palestinienne. Silence encore plus assourdissant lorsqu’on pense à la façon dont ces mêmes médias viennent de s’emparer de l’affaire Florence Cassez du nom de cette Française, condamnée au Mexique, accusée de complicité d’enlèvements.

Les autorités françaises,

Nicolas Sarkozy en tête, ont le même comportement, malgré l’intervention de plusieurs députés, dont Jean-Jacques Candelier et Patrick Braouezec.

Le chef de l’État a reçu la famille Shalit. Avant de s’envoler pour le Mexique, il a également rencontré le père de Florence Cassez. En revanche, il est resté sourd à toute demande d’entrevue formulée par Denise Hamouri, mère française de Salah. Celle-ci était venue à la Fête de l’Humanité, au mois de septembre dernier, et avait ainsi pu s’adresser à plus de 50 000 personnes venues témoigner de leur solidarité. Ce « deux poids deux mesures » du gouvernement français est particulièrement insupportable. D’autant plus lorsque les autorités parlent de « strict respect de l’indépendance de la justice israélienne » (sic), ainsi que l’a écrit le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy suite à une interpellation écrite de Jean-Claude Lefort, député honoraire.

Rama Yade, secrétaire d’État aux Droits de l’homme, si prolixe en d’autres cas, est tout aussi muette. Quant à Bernard Kouchner, il fait savoir qu’il vaut mieux une diplomatie silencieuse ! Du côté de la Mairie de Paris, Bertrand Delanoë est lui aussi à géométrie variable. Pour Gilad Shalit, mobilisation tous azimuts avec accrochage de portrait. Pour Salah Hamouri, refus de le faire citoyen d’honneur de la Ville de Paris. Déplaire à Israël leur fait donc si peur ?

Un comité de soutien pour la libération de Salah a été créé (www.salah-hamouri.fr), que vous pouvez rejoindre. La bataille continue pour que notre compatriote, ce combattant de la liberté, retrouve la sienne. Qu’il puisse reprendre ses études et vienne nous voir dès la prochaine Fête de l’Humanité.
 
Un peiti up

Voila un article paru dans la presse (en lien)

pour info...


Etat de la souscription à la date du 7 avril

Plus de 4 800 euro !

En ligne sur le site http://www.salah-hamouri.fr



Marc Prunier, conseiller municipal NPA : 214,53 euro; Jean-Louis Haguenauer, pianiste, professeur de piano à l'Indiana University Jacobs School of Music (USA): 200 euro; Jean-Claude Lefort, député honoraire : 100 euro; Docteur Pierre Coumian : 30 euro; Monique Cerisier Ben-Guiga, sénatrice, présidente du groupe d'études "France-Territoires palestiniens" : 100 euro; Vincent Porelli, député honoraire : 100 euro; René Moustard, ancien président de la FSGT :50 euro; Pierre Ruyssen : 50 euros; Arianne Mounneron, directeur de recherche au CNRS : 100 euro; Marie-Jeanne Bruyere : 50 euro; Marc Noiret : 30 euro; Lysiane Alezard, conseillère régionale : 30 euro; Association France Palestine Solidarité (AFPS) : 1 000 euro; Brigitte Magy : 45 euro; Martine Loumi : 60 euro; Françoise Garioud : 35 euro; Patrick Margaté : 30 euro; Robert Bret, ancien sénateur : 50 euro; Passerand Reberg : 70 euro; Sylvie Jean : 50 euro; Fédération des Hauts-de-Seine du PCF : 300 euro; Jean-Marc Nayet : 20 euro; Michèle Daurelle : 30 euro; Catherine Gaillard Perez : 100 euro; Marianne Tomazet : 20 euro; Marie-Claude Zoughebi :50 euro; Alain Mothe : 20 euro; Denis Duvot : 30euro; Robert Penelon : 100 euro; Madame Manuellan : 50 euro; André Meyer, responsable "Forum pour un autre monde" : 100 euro; M. et Mme. Terrades : 30 euro; Jean-Jacques Degail : 50 euro; Roger Bichon : 25 euro; Madame Dorions : 30 euro; Halima Nicolini : 30 euro; Jeanette Simon : 30 euro; Marguerite Cahuet : 50 euro; Jean-Jacques Candelier, député : 30 euro; Michèle Paret : 20 euro; Jean-Claude Gayssot, ancien ministre : 50 euro; Anonyme : 15 euro; Yacine Boutalbi : 50 euro; Michel Chevallot : 20 euro; Nicole Jehenne Ledran : 30 euro; Arlette Charlot : 30 euro; Claude Cailiere : 10 euro; Claude Bargas : 20 euro; Claire Paque : 100 euro; Christine Motte : 50 euro; Jeannne Clerc : 50 euro; Nadia Hervé : 20 euro; Guy Champion : 20 euro; Michel Paret : 20 euro; Akli Zoughebi et Michelle Berger : 150 euro; Marc Lacreuse : 30 euro; AFPS Vendée : 100 euro; M. et Mme. Villard : 10 euro; M. et Mme. Bertholet : 10 euro ; Pierre Getzler Tewsler : 35 euro; Françoise Gentiy : 100 euro; Monique Kermel : 10 euro; Femmes en Noir (Calvados) : 50 euro; Anonyme : 40 euro ; Michehèle Kiitz-Tailleur : 50 euro ; Cécile Burg : 50 euro ;Clément Guillet : 50 euro ; Marie Gerôme : 30 euro ; D. Noly : 100 euro ;

Continuons !
 

Pièces jointes

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lundi 20 octobre 2008 - 05h:58

Alain Gresh - Le Monde Diplomatique

Salah Hammouri est ce jeune franco-palestinien, emprisonné durant plus de trois ans, condamné par un tribunal miliaire israélien sans preuves à sept ans de prison à l’issue d’un procès où l’utilisation des « aveux » rappelle de sinistres souvenirs. Hammouri reste inconnu pour de nombreux français. Alors que la mairie de Paris et le gouvernement français se mobilisent pour les « otages », et en premier lieu pour le soldat franco-israélien Gilad Shalit, le silence autour du cas de Hammouri a quelque chose d’exemplaire, comme l’explique dans un article d’une page de Libération Christophe Ayad, « Israël : un Français aux oubliettes » (18-19 octobre 2008) - je n’ai pas trouvé l’article sur le site de Libération, hasard ? J’en reproduis donc de longs extraits.

« Salah Hammouri a été arrêté le 13 mars 2005 sur la route de Ramallah. Deux heures plus tard, la police israélienne retournait l’appartement de ses parents, à Jérusalem-Est, à la recherche de preuves. Ils ont tout retourné, saisi le disque dur de son ordinateur. Ils sont allés jusqu’à démonter les lavabos, se souvent Denis Hammouri, la mère de l’étudiant en sociologie de l’université de Bethléeem. Pendant que son fils est détenu pendant trois mois à la prison de la Moskobieh, à Jérusalem, elle apprend dans la presse qu’il est censé avoir participé à un complot visant à assassiner le rabbi Ovadia Yossfe, chef spirituel du parti Shas (ultra-orthodoxe séfarade). Il est aussi accusé d’appartenir au FPLP. Pendant les trois années qui suivent, Salah Hamouri est maintenu en détention administrative, comme la grande majorité des 11 600 prisonniers palestiniens, c’est-à-dire sans supervision de la justice civile. La routine en Israël. »

Pourquoi a-t-il avoué ?

C’est que le procureur lui a proposé un marché. « Si Salah reconnaît les faits, il prendra sept ans de prison : sinon ce sera quatorze. Le dossier est pourtant mince : aucune preuve matérielle, ni armes, ni mails, ni plan, ni écoutes. Les seules “preuves” sont les témoignages, aussitôt rétractés, de détenus palestiniens et l’aveu de Salah, qui a reconnu être passé devant la maison du rabbin avec un ami, accusé lui aussi. L’avocate conseille à la famille d’accepter, car les juges militaires suivent toujours les réquisitions. En tant que Palestinien de Jérusalem, Salah n’a droit à aucune remise de peine. Il ne peut faire appel. »

Jusque-là, il faut le dire, rien que de très banal pour un Palestinien. N’oublions pas que la Palestine occupée compte sans doute le plus grand nombre de prisonniers politiques du monde ; que la torture est d’usage courant ; que les détentions sans jugement le sont aussi ; que la majorité des jeunes hommes, à un moment ou à un autre, passe par les prisons israéliennes ; que ces centaines de mineurs et de femmes sont aussi emprisonnés.

« Ce qui est scandaleux dans cette affaire, c’est le silence assourdissant des autorités françaises. Dès la condamnation, souligne Christophe Ayad, les autorités françaises se retrancheront systématiquement derrière la décision de justice et derrière cet aveu de culpabilité. Dans un courrier, Rama Yade va jusqu’à reprocher à Salah Hammouri de ne pas avoir exprimé de “regrets”. Lors de sa rencontre avec Denise Hammouri, fin mai, la secrétaire d’Etat aux droits de l’homme semble découvrir l’affaire. L’ambassadeur spécial des droits de l’homme, François Zimmeray est aux abonnés absents. Tout comme l’Elysée. »

Un mot sur François Zimmeray. Cet ancien député européen socialiste s’est tellement aligné sur les positions israéliennes au début des années 2000 que le Parti socialiste, peu suspect pourtant de pencher en faveur des Palestiniens, a finalement décidé de ne pas le représenter aux élections de 2004. Mais Nicolas Sarkozy l’a récupéré. (une recherche rapide sur Google permet de trouver les déclarations de ce personnage).

En conclusion, Christophe Ayad souligne que l’Elysée, qui a trouvé le temps de recevoir les parents de Gilad Shalit, n’a pas trouvé le temps pour recevoir Denise Hammouri. « Une tiédeur qui contraste avec les mots de réconfort du père de Gilad Shalit, qui avait su trouver les mots pour répondre à la lettre que lui avait envoyé Denise Hammouri en souhaitant la libération de leurs deux enfants. »

http://www.youtube.com/watch?v=XBNtB7l-74c

je up up.
 
je up up à mon tour parce que comme le dit si bien Binouze c'est Hamourir de rire voire de honte pour ces dits organismes de droits de l'homme qui valsent entre deux rythmes :(
 
je up up à mon tour parce que comme le dit si bien Binouze c'est Hamourir de rire voire de honte pour ces dits organismes de droits de l'homme qui valsent entre deux rythmes :(

bah s'il etait français de souche se nommant "Jean Jacque Lacoste" , il serait deja libéré

les organismes des droits de l hommes ...ca n existe pas, ou du moins pour l interet de quelques uns
 
ecoute , ana je m'en tape de son sort :D

ce qui m inquiete , sont ces milliers de palestiniens homme femmes et enfants , qui deperissent dans les prisons israeliennes
parrai que ce sont tous des terroristes même ceux élus qui y sont depuis je ne sais combien d'années sans visite sans rien :rolleyes:
 
il ne faut pas l'oublier juste un petit up pour lui et ses proches

Euu, bon?

C'est que je ne me soucie pas trop du sort de ces deux canailles de Hammouri et Shalit.
Ils ont eu ce qu'ils méritaient.
Si ce n'est, bien entendu,le traitemement de faveur au profit du deuxième par l'État français qui est choquant.
 
lundi 20 octobre 2008 - 05h:58

Alain Gresh - Le Monde Diplomatique

Salah Hammouri est ce jeune franco-palestinien, emprisonné durant plus de trois ans, condamné par un tribunal miliaire israélien sans preuves à sept ans de prison à l’issue d’un procès où l’utilisation des « aveux » rappelle de sinistres souvenirs. Hammouri reste inconnu pour de nombreux français. Alors que la mairie de Paris et le gouvernement français se mobilisent pour les « otages », et en premier lieu pour le soldat franco-israélien Gilad Shalit, le silence autour du cas de Hammouri a quelque chose d’exemplaire, comme l’explique dans un article d’une page de Libération Christophe Ayad, « Israël : un Français aux oubliettes » (18-19 octobre 2008) - je n’ai pas trouvé l’article sur le site de Libération, hasard ? J’en reproduis donc de longs extraits.

Ce que je regrette dans tout ça, ce n'est pas le fait qu'ils ne prennent pas parti pour le peuple palestinien (à l'inverse de la position assez déclarée de l'Elysée en faveur d'Israël dans le conflit), mais surtout le fait qu'ils n'en parlent pas.

Peu importe ce que vous pensez de cette affaire, que vous soyez favorables à sa libération ou non, mais parlez-en et donnez votre avis ! Ne restez pas silencieux !

Pour ma part, je constate ce qui semble être une injustice en traitement de faveur. En France, ça me parait un peu inadmissible...Raisons diplomatiques ? Peut-être : Israël est un problème politique assez délicat en Europe.
Etat dit "hébreu", déclaré juif donc ouvertement exclusif, ses hommes politiques ont depuis sa création affiché publiquement leur très défavorable considération de l'"étranger" palestinien. Or, s'opposer à Israël, c'est un peu s'opposer aujourd'hui à la volonté des Etats-Unis, ainsi que s'opposer (prétendument, je dis bien) à la considération de l'Histoire, durant la Seconde Guerre Mondiale, qui justifierait le laisser-passer semblant en faveur des crimes de guerre, ne mâchons pas les mots, perpétrés par l'armée Israélienne.

Ce qui me semble grave, c'est que la France ne devrait pas se permettre de sacrifier volontairement l'un de ses ressortissants au profit de maintien de bonnes relations diplomatiques. La France selon moi, peut et doit faire jouer sa position sur le plan international (au lieu de se soumettre un peu trop rapidement à la volonté de l'OTAN à l'encontre de l'indépendance traditionnelle pronée par De Gaulle, dernièrement, merci Mr le Président) et pourrait, au nom des Droits de l'Homme que notre cher Président aime utiliser à tout-va sans les défendre, faire pression sur cet Etat afin d'assumer sa position et éviter les attitudes schizophrènes ou inéquitables.
Peu importe la décision prise cependant ; si elle ne convient pas au plus grand nombre, on reste libre de s'y opposer. L'important est surtout d'en parler, car je le répète, rien n'est pire que de rester silencieux dans cette affaire. La liberté de la nation française n'a pas à être compromise !
 
Clotilde Reiss, Salah Hamouri : deux poids deux mesures

dimanche 12 juillet 2009 - 07h:45

JC Lefort

Clotilde Reiss, âgée de 23 ans, a été arrêtée en Iran le 1er juillet au motif d’espionnage. De toute évidence, il s’agit d’une grossière manœuvre et d’une provocation des autorités de ce pays dont il est peu de dire qu’elles ne sont guère crédibles en matière de droits de l’homme.

Aussitôt, et à juste titre, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, puis le Président Nicolas Sarkozy, sont montés au créneau et ont exigé sa libération immédiate.

Quelques jours avant, le 26 juin exactement, à l’occasion du troisième « anniversaire » de la détention du caporal Gilad Shalit, prisonnier de guerre, le même Bernard Kouchner publiait une déclaration officielle toute aussi nette :

« Nous ne cesserons de le répéter : la libération immédiate et inconditionnelle de Gilad est une priorité pour la France. »

Libérations immédiates et sans conditions de Clotilde Reiss et de Gilad Shalit, telles sont les exigences de la France.

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6937


"La France va-t-elle continuer à dire : « Libération pour Clotilde ! », « Libération pour Gilad ! » Et dire aussi dans le même temps : « Salah Hamouri doit rester en prison car même s’il n’a rien fait, il aurait pu le faire et de toute façon il est Palestinien ! » ?"
 
Clotilde Reiss, Salah Hamouri : deux poids deux mesures

dimanche 12 juillet 2009 - 07h:45

JC Lefort

Clotilde Reiss, âgée de 23 ans, a été arrêtée en Iran le 1er juillet au motif d’espionnage. De toute évidence, il s’agit d’une grossière manœuvre et d’une provocation des autorités de ce pays dont il est peu de dire qu’elles ne sont guère crédibles en matière de droits de l’homme.

Aussitôt, et à juste titre, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, puis le Président Nicolas Sarkozy, sont montés au créneau et ont exigé sa libération immédiate.

Quelques jours avant, le 26 juin exactement, à l’occasion du troisième « anniversaire » de la détention du caporal Gilad Shalit, prisonnier de guerre, le même Bernard Kouchner publiait une déclaration officielle toute aussi nette :

« Nous ne cesserons de le répéter : la libération immédiate et inconditionnelle de Gilad est une priorité pour la France. »

Libérations immédiates et sans conditions de Clotilde Reiss et de Gilad Shalit, telles sont les exigences de la France.

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6937

hé oui c comme sa que sa se passe on se cache plus pour le deux poids de mesures sa ne choque plus personne
 
Quand Israël continue de bafouer la justice et d’humilier la France

mercredi 29 juillet 2009 - 06h:18

Hicham Hamza

L’amitié publiquement prodiguée par Nicolas Sarkozy envers Benyamin Netanyahu n’aura finalement servi à rien dans l’affaire Hamouri.
Le scandale de la détention arbitraire du Franco-Palestinien demeure. Ce dimanche 26 juillet, la commission spéciale d’un tribunal israélien, qui devait examiner sa demande de libération anticipée, a rendu son verdict : Salah Hamouri, âgé de 24 ans, restera en prison. Alors qu’il venait d’effectuer les deux tiers de sa peine, le jeune homme, condamné sans preuve à sept ans d’incarcération pour un "délit d’intention", pouvait bénéficier en théorie d’une remise.

Détenu en Israël depuis mars 2005, l’étudiant, alors inscrit en sociologie à l’Université de Bethléem, avait été accusé de vouloir attenter à la vie d’un rabbin extrémiste sous le prétexte ubuesque de son passage nocturne en voiture à proximité du domicile d’Ovadia Yossef, chef spirituel du parti ultra-orthodoxe Shas. Il lui a été également reproché, dans la foulée et sans le moindre indice probant, de faire parti du FPLP, circonstance aggravante, en raison de témoignages, aussitôt rétractés, de détenus palestiniens. A la mascarade judiciaire s’en est suivi une lâcheté diplomatique.

Tandis que les cas particuliers de Gilad Shalit, soldat franco-israélien engagé dans l’armée de Tsahal, et de Clotilde Reiss, l’étudiante récemment arrêtée en Iran, ont fait l’objet de vives réactions d’indignation de la part des autorités françaises, le silence politique -et médiatique- continue sur le sort de Salah Hamouri. Sans doute faudra-t-il compter sur le militantisme sans relâche des nombreux comités de soutien du Franco-Palestinien, eux-mêmes encouragés par divers élus tels Daniel Cohn-Bendit et Henri Emmanuelli, pour parvenir à faire reconnaitre cette décision arbitraire. Le personnage censé pouvoir faire pression afin de résoudre cette injustice patente, en l’occurence le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, est aux abonnés absents.

Mis à part la vague promesse faite à la mère de Salah Hamouri en février 2008 de "faire passer le message" à qui de droit, le croisé de l’humanitaire à géométrie variable continue vaillamment de courber l’échine sur la question sensible des actes illégaux commis par Israël. Interrogé le 8 juillet sur France Info, le ministre avait fait sensation, malgré lui, en confondant la minorité sino-musulmane des Ouïghours avec le terme générique d’un célèbre dessert lacté.

Peu auront retenu lors de cette interview effectuée par Raphaëlle Duchemin la terrible réponse de Bernard Kouchner quant à la suggestion de la journaliste de convoquer l’ambassadeur israélien, suite aux brimades régulièrement exercées par des militaires de Tsahal à l’encontre de médecins français à l’entrée du territoire de Gaza : "cela ne sert à rien, voyons...c’est tout le temps comme cela". Protester au nom de la France contre la détention illégale par Israël d’un de ses ressortissants ? Cela aussi, sans doute, ne servira "à rien" dans l’esprit des dirigeants de la diplomatie hexagonale. Au silence et à l’impuissance s’ajoute désormais le déshonneur.
 
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