Le secrétaire général de l'ONU chahuté et boycotté à Gaza

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Casablanca d'antan
VIB
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a été accueilli par des jets de chaussures et boycotté par des représentants de la société civile jeudi à Gaza, au dernier jour d'une tournée pour obtenir la poursuite des discussions israélo-palestiniennes.

A son arrivée dans l'enclave palestinienne contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, le convoi de M. Ban a essuyé des jets de chaussures et de cailloux de manifestants palestiniens qui lui reprochaient de ne pas rencontrer des familles de Palestiniens détenus par Israël pendant sa visite.

Un déjeuner prévu entre M. Ban et des représentants de la société civile a été annulé à l'initiative de ces derniers, en protestation contre son refus de rencontrer les familles.

"Nous avons reçu une réponse négative injustifiée indiquant le refus du secrétaire général de rencontrer les représentants des familles de détenus", ont affirmé ces représentants, dont les militants des droits de l'Homme Iyad Sarraj et Raji Sourani, dans un communiqué.

"Nous attendions de lui qu'il montre sa préoccupation pour la souffrance de plus de 5.000 Palestiniens dans les prisons israéliennes", ont-ils expliqué, rappelant que M. Ban avait rencontré maintes fois les parents du soldat israélien Gilad Shalit, détenu pendant plus de cinq ans à Gaza.

Dans un communiqué, le chef de l'ONU a assuré "se préoccuper de la situation des prisonniers palestiniens", soulignant avoir rencontré "la nuit dernière" le ministre palestinien chargé des Prisonniers.

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L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a présenté ses excuses "pour le traitement, condamnable et étranger à nos traditions, subi par le secrétaire général", dans un communiqué affirmant son "grand rôle dans le soutien des droits palestiniens".

M. Ban a visité à Gaza une école gérée par l'UNRWA, l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés de Palestine, le QG de l'UNWRA et un projet immobilier financé par le Japon.

Il a affirmé "partager les frustrations" des manifestants. "C'est pour cela que je suis ici pour la troisième fois", a-t-il dit dans une conférence de presse à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

"Les gens de Gaza doivent cesser de tirer sur Israël", a-t-il ajouté, au lendemain d'une salve de roquettes sur le sud d'Israël qui n'a pas fait de victime.

Il a appelé Israël à "faire davantage" pour alléger son blocus de Gaza, appelant à l'approbation plus régulière des projets de l'ONU et à "l'ouverture aux exportations des points de passage".

Dans un discours devant une conférence sur la sécurité à Herzliya, près de Tel-Aviv, M. Ban, qui achevait une tournée en Jordanie, en Israël et dans les Territoires palestiniens, a jugé prioritaire de "retourner à la table des négociations, pas simplement des discussions procédurières mais des négociations substantielles".

"Le temps est venu pour les deux parties de faire des gestes de bonne volonté", a-t-il plaidé.

Selon le quotidien israélien Maariv, l'ONU, les Etats-Unis et l'envoyé du Quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair, font pression sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour consentir à des "mesures de rétablissement de la confiance".

En Cisjordanie, ces mesures prévoient le renforcement du rôle de la sécurité palestinienne et des projets de construction en zone sous contrôle israélien, écrit le journal, citant des sources politiques et de sécurité. A Gaza, Israël allégerait le blocus en autorisant l'importation de grandes quantités de matériaux de construction, pour 1.000 logements et des institutions d'éducation. :prudent:

Selon un document consulté par l'AFP, M. Blair a proposé "des mesures de confiance" prévoyant d'étendre le champ d'action de la police palestinienne en Cisjordanie et "d'accorder 5.000 permis de travail supplémentaires en Israël pour les Palestiniens".

Le document mentionne en outre l'autorisation d'exportation de produits textiles et de meubles de Gaza vers la Cisjordanie.


Au Fait
 
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