Humilié par l'échec retentissant de l'équipe nationale en Afrique du Sud, le dictateur Kim Jong-Il a condamné le sélectionneur aux travaux forcés.
A côté du sort réservé à Kim Jong-Hun, les quolibets adressés à Raymond Domenech font envie. Le sélectionneur de l'équipe nord-coréenne a subi une disgrâce totale après que son équipe a perdu les trois matches qu'elle a joués lors de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud.
Pour le punir, le dictateur nord-coréen Kim Jong-Il l'a condamné aux travaux forcés. Kim Jong-Hun doit désormais porter des charges sur un chantier pendant douze à quatorze heures chaque jour. Il avait pourtant bien commencé en permettant à l'équipe nationale de réussir les sélections. Un exploit pour une équipe qu'on n'avait plus vu en Coupe du monde depuis 1966.
Mais c'est justement pour cela que le sélectionneur a été puni : parce qu'il a suscité de grands espoirs dans les rangs du gouvernement et que la désillusion a été trop grande. Après un match face au Brésil où les Nord-Coréens ont tout de même réussi à marquer un but (2-1), la gifle du match contre le Portugal a été rude : on voit rarement des rencontres de ce niveau s'achever sur un lamentable 7 à 0...
L'entraîneur a donc perdu tous ses privilèges, dont sa carte de membre du seul parti politique du pays. Mais le plus frappant reste peut-être les motivations juridiques de sa condamnation : il a en effet été puni pour "trahison de la confiance de Kim Jong-Un", le fils du dictateur.
Les joueurs de l'équipe ont dû témoigner contre leur entraîneur, lui imputant la responsabilité de la lourde défaite. En Corée du Sud, des médias affirment pourtant que la stratégie du match contre le Portugal n'a pas été décidée par le sélectionneur, mais par le dictateur en personne...
Deux joueurs ont tout de même réussi à échapper aux tourments du retour : Jong Tae-Se et An Yong-Ha se sont enfuis à l'anglaise et n'ont pas pris l'avion vers la Corée du Nord, mais vers le Japon où ils sont désormais libres.