Le siège tant convoité de moulay yacoub !

En attendant les élections législatives partielles prévues le 3 octobre dans la province de Moulay Yacoub, le seul siège vacant à la Chambre des représentants continue d’attiser les convoitises.More Sharing ServicesPartagerShare on facebookShare on twitterShare on emailLes poids lourds des partis politiques des six candidats en lice se succèdent, depuis le lancement officiel de la campagne électorale vendredi dernier à Moulay Yacoub, pour les soutenir pour briguer ce siège, faire barrage aux rivaux politiques et gagner ces élections partielles, décidées après l’invalidation par le Conseil constitutionnel de l’élection d’un député du PJD pour «participation de personnes étrangères», des invités palestiniens, à sa campagne électorale pour le scrutin partiel du 28 février 2013.Et comme c’est devenu la coutume à chaque échéance électorale, ces politiciens, représentant le Parti de l’Istiqlal (PI), le PJD, le Mouvement populaire, le Parti du renouveau et de l’équité, le Parti de la réforme et du développement et le Rassemblement national des indépendants (RNI), servent les mêmes thèmes et promesses à une population qui semble lassée et déçue par les politiques. «Les gens ne croient plus les politiciens et ils ont pris consciences qu’on vient en force à chaque échéance électorale pour se servir de nos voix et pour qu'on élise leur candidat et non pour être à notre écoute. La province souffre de plusieurs problèmes, dont l’absence de routes convenables, de l’eau potable et des infrastructures de base, alors que nos élus s’enrichissent sur notre dos», indique en colère un habitant de Moulay Yacoub.
 
Les élections législatives partielles de Moulay Yaacoub, prévues pour le 3 octobre, se transforment en bataille symbolique entre l’opposition et le PJD, au point que Abdelilah Benkirane himself a fait le déplacement.

Il ne pouvait pas laisser la marche organisée par l’Istiqlal sans réponse. Le patron du PJD et chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a lui-même fait le déplacement à Moulay Yaacoub. Entre son agenda gouvernemental, l’attentisme qui prévaut avant l’annonce de son nouveau cabinet gouvernemental et une visite à New York, Benkirane a tout de même trouvé un moment pour se rendre à cette localité et soutenir son candidat, Mohamed Youssef. Deux ministres et membres de premier plan du PJD ont également fait le déplacement, il s’agit de Mustapha El Khalfi et Driss El Azami.

Et pour cause : le parti de la lampe espère regagner le siège de député de cette régionqu’il a perdu le 4 juillet, après une invalidation du Conseil constitutionnel. Mais ce n’est pas vraiment le premier objectif de cette sortie.

«Je n’allais pas venir, mais je l’ai fait pour montrer que je n’ai pas peur d’aller à la rencontre du public», a déclaré le chef des pjdistes lors de son meeting à Moulay Yaacoub. Volontiers défiant, Benkirane a expliqué que ce siège ne changera rien pour le PJD. «Hamdoullah nous avons 106 sièges. Si on remporte ce siège, on en aura 107. Mais si ce n’est pas le cas, cela ne nous fera pas tomber».

C’est donc essentiellement pour répondre à ses détracteurs et notamment à Hamid Chabat, son rival de l’Istiqlal, qu’il a fait le déplacement. Abdelilah Benkirane a adressé quelques pics aux istiqlaliens, sans toutefois les citer et en évitant de prononcer le nom de son ennemi attitré, Hamid Chabat, qu’il est venu défier sur ses terres dans la région de Fès.

«Vous nuisez à l’image du Maroc. Les candidats du PJD sont aujourd’hui dans les cœurs des masses. Nous allons remporter inchallah ce siège de député ! (…) Que vous soyez à gauche ou à droite, que Dieu vous fasse revenir à la raison. Laissez-nous faire notre travail», a-t-il poursuivi.

La rencontre de Benkirane, qui a choisi la commune d’Aïn Chqef, un fief de l’Istiqlal dans la région de Moulay Yaacoub, ne s’est pas déroulée sans tensions. Les forces de l’ordre se sont interposées entre les partisans de Benkirane et ceux de Chabat pour maintenir l’ordre. Le chef du gouvernement en a d’ailleurs profité pour saluer les ministre istiqlaliens, soulignant que sa relation avec le parti de l’Istiqlal est «bonne», tout en appelant à la « hidaya » (le retour au droit chemin) à celui qui «depuis le premier jour, cherchait des problèmes». Une allusion a peine voilée à Chabat…
 
Autre leader de parti, autre méthode. Mustapha Bakkoury, secrétaire général du PAM (opposition) a aussi fait le déplacement dimanche à Moulay Yaacoub. Il était également accompagné par un de grands calibres de son parti, Mohamed Cheikh Biadillah, président de la deuxième chambre. C’était à l’occasion de la première rencontre régionale du parti du tracteur dans cette localité. «Le chef du gouvernement doit présenter sa démission s’il est incapable d’assumer ses responsabilités », a lancé Bakkoury aux militants de son parti. Il a accusé le gouvernement de faire dans «l’improvisation» et ce, même «sur la question du retour à l’heure GMT».

Les élections partielles de Moulay Yaacoub vont opposer le candidat du PJD, Mohamed Youssef, qui a perdu son siège et qui devra faire face au challenger, Hassan Chehbi du parti de l'Istiqlal (PI), arrivé deuxième lors du premier scrutin. Kamal Laâfou (MP), Hamid Soufi (PRE), Hafid Farhane (PRD) et Mohamed Araychi (RNI) briguent également ce siège resté vacant depuis le 4 juillet. Au total, 64.000 Marocains sont appelées aux urnes le 3 octobre
https://www.h24info.ma/maroc/politique/pjd/istiqlal/pam-la-bataille-de-moulay-yaacoub/6513
 
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