Le sort de Moubarak, casse-tête du nouveau pouvoir égyptien

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Casablanca d'antan
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Le sort de l'ex-président Hosni Moubarak et de sa famille met en difficulté le nouveau pouvoir égyptien, pris entre une forte pression pour que le raïs déchu soit jugé et la tentation d'éviter un procès et une incarcération embarrassants. L'armée, qui dirige le pays, a affirmé mercredi n'avoir aucune intention de le gracier, au lendemain d'informations du journal al-Chorouk, selon lesquelles Hosni Moubarak envisageait de présenter des excuses et de remettre sa fortune à l'État dans l'espoir d'une amnistie. Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a assuré qu'il "n'intervenait pas dans les procédures judiciaires contre les personnalités de l'ancien régime", renvoyant les décisions sur la justice.

L'évocation dans la presse d'une possible amnistie s'est heurtée à un tir de barrage des mouvements à l'origine du soulèvement qui a renversé le régime, traduisant l'extrême sensibilité du sujet. Le "Comité de coordination de la révolution du 25 janvier" a réclamé dans un communiqué que "le président, sa famille et sa clique soient traduits en justice". Des organisations de jeunes internautes, très actives durant la révolte, ont menacé de descendre de nouveau dans la rue si une mesure de clémence était envisagée. L'ancien président, qui a quitté le pouvoir le 11 février, reste dans une situation incertaine, en attendant un éventuel procès.

Placé en détention préventive depuis le 13 avril, il est toujours à l'hôpital de Charm el-Cheikh où il a été admis à la suite d'un malaise cardiaque. Son transfert en prison dépend de sa santé, sur laquelle les informations sont rares et peu précises. Hosni Moubarak est sous le coup d'une double enquête sur l'origine de sa fortune et la répression de la révolte contre son régime, qui a fait plus de 800 morts. Son épouse Suzanne, 70 ans, elle aussi hospitalisée pour un malaise cardiaque dont on a peu de détails, a vu sa détention préventive levée mardi après la remise de ses avoirs bancaires à l'État. L'enquête sur sa fortune se poursuit toutefois. Leurs deux fils, Alaa et Gamal, sont dans une prison du sud du Caire, mais leur procès n'a pas non plus encore été formellement annoncé.

http://www.lepoint.fr/monde/le-sort...au-pouvoir-egyptien-18-05-2011-1332114_24.php
 
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