Le taux de pauvreté en Israël est parmi les plus élevés des pays développés

Aux 2e et 3e trimestres 2023, 30,9 % des ménages vivaient en insécurité alimentaire​

Le Bitouah Leumi vient de publier le rapport officiel sur la pauvreté dans l'État d'Israël, basé sur les données administratives de tous les citoyens du pays. Selon les chiffres, le pays compte 1,98 million de pauvres, dont 873.300 enfants et 152.500 personnes âgées. En outre, il y a 949.600 personnes en âge de travailler qui sont répertoriées comme pauvres.
En 2022, l’incidence de la pauvreté parmi les ultra-orthodoxes était d’environ 35,3 %, contre 34.4% en 2021. Parmi la population arabe, l'incidence de la pauvreté était de 39% en 2022 contre 38,9% en 2021. Parmi les juifs non orthodoxes, l’incidence de la pauvreté des familles en 2022 était de 14 %, contre 14.7% en 2021.

Par ailleurs, l'incidence de la pauvreté pour une famille avec enfants s'élève à 22,1% contre 19.1% pour un couple sans enfants.

La pauvreté dans les districts de Jérusalem, du Nord et du Sud du pays sont supérieures à la moyenne. Le taux de pauvreté d'une famille y atteint respectivement 36,1%, 22,9% et 22,5%. En revanche, dans les quartiers de Tel-Aviv et du centre, les taux sont inférieurs à la moyenne.

Les 10 villes de plus de 80 000 habitants les plus pauvres sont : Modi'in Illit, Jérusalem, Beit Shemesh, Bnei Brak, Netanya, Lod, Ashdod, Beer Sheva, Haïfa et Bat Yam.

"Nous sommes au milieu d'une vague importante de pauvreté que nous ressentons chaque jour sur le terrain, comme en témoigne un augmentation de 23% de l'aide accordée aux bénéficiaires réguliers que l'organisation fournit chaque semaine. Avant même la fin des combats, nous voyons des milliers de nouvelles familles en proie à la pauvreté et l’aggravation de la situation de celles qui sont déjà touchées. L’impuissance du gouvernement entraîne les gens dans le cycle de la pauvreté, les laisse tomber et essaie ensuite seulement de prendre soin d’eux", a déclaré Eli Cohen, PDG de Pitchon-Lev, organisation apolitique à but non lucratif, créée en 1998 dont l'objectif est de briser le cycle intergénérationnel de la pauvreté en Israël.

Aux deuxième et troisième trimestres 2023, 30,9 % des ménages vivaient en insécurité alimentaire pour des raisons économiques : 12,6 % en très faible sécurité alimentaire et 18,3 % en faible sécurité alimentaire. Il convient de noter que même cette année, le taux de pauvreté en Israël est parmi les plus élevés parmi les pays développés. Pour la pauvreté des enfants, Israël occupe la deuxième place après le Costa Rica et pour celle des personnes âgées, il se tient juste après le Japon, l'Australie et les États-Unis.

"Même en temps de guerre, il faut aussi prendre soin des familles et des citoyens. La question de la pauvreté prend une nouvelle importance à une époque où les répercussions de la guerre affectent également la vie quotidienne. Il ne fait aucun doute qu'une politique de compassion et de garantie mutuelle, élimine la pauvreté et qu'elle doit également impliquer des emplois et des salaires adéquats", a conclu le ministre du Travail, Yoav Ben Tzur.

 
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