Le travail fort integrateur social

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Falenzia
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Salam Aleykoum


Il est tres courant d entendre toutes sortes de reproches a l encontre des ''non-travailleurs'' (je met ce terme entre guillemets puisqu il s agit la d un emploi).Mais en realite sont-ils les heureux escrocs que l on aimerait nous faire croire ? Ceux qui bien contents d echapper aux peines que subissent les employes,restent chez eux pour profiter de la chance qui est la leur de vivre dans un pays ou l on subventionne ceux qui n ont pas d emploi officiel.


De ma maigre experience je ne peux que repondre non a cette interrogation et que ces cliches sur le chomeur naissent assurement d un manque total d empathie.Le travail possede un fort role integrateur dans nos societes et ne pas en avoir signifie une exclusion fort prejudiciable pour celui qui la subit.

En effet le travail constitue un vecteur d’apprentissage et d’intériorisation des codes sociaux,de meme qu’il participe à la construction de l’identité personnelle et sociale.Le fait de ne pas travailler desocialise l individu qui se voit alors affuble d un statut social particulierement deshonorant.

En plus de constituer un frein important a l acces a la consommation (ce qui,entre-nous,n est pas une mauvaise chose),il apporte a l individu une precarite aussi bien materielle,financiere que ''mentale''.
S en suivent des pertes de repère dans l’espace et dans le temps, une conscience de leur « inutilité au monde », une impuissance à se projeter dans l’avenir, une dissolution des liens avec les autres…

Ainsi le chomeur n est pas cet heureux escroc qui s arrange pour rester tranquillement chez lui en vivant dans le bonheur et l oisivete.
D une parce que ne pas avoir d emploi ne signifie pas que l on ne travaille pas puisque le travail ne se limite pas a un statut de salarie et peut se faire a domicile (reparations,entretiens,education etc...) tout aussi bien qu a l exterieur (travaux,demarches,associations etc...).
D autre part le chomeur (surtout de longue duree) peut parfois rentrer dans un cercle vicieux qui le demotive completement pour trouver un nouvel emploi ne se sentant plus faire partie d une societe qui le discrimine et n ayant plus aucune volonte ayant perdu toute confiance en lui.

De plus les mauvaises perceptions a son encontre et les sentiments d inutilite,d exclusion et d inferiorite qu il ressent sont autant de sentiments qui pesent sur sa conscience et qui le rendent malheureux.

L absence d emploi est donc une souffrance et doit cesser d etre,a tord,percu comme une situation ''peinarde''.
 
Merci SeMiRaMis je ne connaissais pas et je viens de regarder un peu,cela a l air fort interessant (pyramide de Maslow).Effectivement le travail semble etre ce moyen permettant de remplir ces aspects et son absence signifie une peur perpetuelle concernant la possibilite de les satisfaire dans l avenir
 
Merci SeMiRaMis je ne connaissais pas et je viens de regarder un peu,cela a l air fort interessant (pyramide de Maslow).Effectivement le travail semble etre ce moyen permettant de remplir ces aspects et son absence signifie une peur perpetuelle concernant la possibilite de les satisfaire dans l avenir

Wa3leykoum salam ( désolée je viens de voir que j'avais oublié de répondre :indigne: )
Je pense que cette vision est encore pire en France car ce pays assiste beaucoup, contrairement à d'autres pays où le fait de ne pas travailler équivaut à mourir de faim....
Les enjeux sont différents....
 
Wa3leykoum salam ( désolée je viens de voir que j'avais oublié de répondre :indigne: )
Je pense que cette vision est encore pire en France car ce pays assiste beaucoup, contrairement à d'autres pays où le fait de ne pas travailler équivaut à mourir de faim....
Les enjeux sont différents....
Dans un sens je pense que selon enormement d aspects,il est plus dur d etre chomeur dans d autres pays qu en France puisque l acces a la consommation sera encore plus restreint,de meme que la securite materielle,ainsi qu au niveau de l acces aux soins

Mais au niveau de l estime de-soi je pense que cela est pire en France car le fait qu il y ait assistance cree encore plus un climat de suspicion a l encontre des chomeurs qui sont supposes se complaire dans ce schema de vie.Ainsi les perceptions sont certainement plus negatives que dans des pays ou l assistance est moindre et l estime de soi s en trouve alors encore plus atteinte. :(
 
Dans un sens je pense que selon enormement d aspects,il est plus dur d etre chomeur dans d autres pays qu en France puisque l acces a la consommation sera encore plus restreint,de meme que la securite materielle,ainsi qu au niveau de l acces aux soins

Mais au niveau de l estime de-soi je pense que cela est pire en France car le fait qu il y ait assistance cree encore plus un climat de suspicion a l encontre des chomeurs qui sont supposes se complaire dans ce schema de vie.Ainsi les perceptions sont certainement plus negatives que dans des pays ou l assistance est moindre et l estime de soi s en trouve alors encore plus atteinte. :(

La société de consommation a fait des ravages et le minimum ne suffit plus pour espérer atteindre un train de vie suffisant pour combler toutes ses envies. Dans d'autres pays c'est plus délicat car les aides n'existent pas, si la personne ne va pas travailler, elle ne pourra pas s'assurer le minimum vital, comme un toit et des denrées alimentaires le surplus n'entrent pas encore en ligne de compte à ce niveau là....

Je suis d'accord avec toi, justement le terme " assistés " est employé avec dédain à l'encontre de ceux qui ne travaillent pas, certains utilisent le système à des fins méprisables et jettent ainsi l'opprobre sur toutes les personnes ne travaillant pas. Et c'est là où la suspicion entre en jeu car certaines personnes ne se retrouvent pas dans ce genre de situation par choix et vivent mal la façon dont la société les perçoit....
 
La société de consommation a fait des ravages et le minimum ne suffit plus pour espérer atteindre un train de vie suffisant pour combler toutes ses envies. Dans d'autres pays c'est plus délicat car les aides n'existent pas, si la personne ne va pas travailler, elle ne pourra pas s'assurer le minimum vital, comme un toit et des denrées alimentaires le surplus n'entrent pas encore en ligne de compte à ce niveau là....

Je suis d'accord avec toi, justement le terme " assistés " est employé avec dédain à l'encontre de ceux qui ne travaillent pas, certains utilisent le système à des fins méprisables et jettent ainsi l'opprobre sur toutes les personnes ne travaillant pas. Et c'est là où la suspicion entre en jeu car certaines personnes ne se retrouvent pas dans ce genre de situation par choix et vivent mal la façon dont la société les perçoit....
Tres justement comme tu le soulignes,la societe de consommation fait des ravages puisqu elle cree perpetuellement de nouveaux besoins qui ne peuvent sans cesse etre instantanement combles.Ce qui fait que le consommateur souffre incessamment d une sorte de faim qui le pousse a consommer.

Si l on transpose cela aux chomeurs,l on peut imaginer que le fait de vivre dans une societe ou la consommation est forte constitue une souffrance en plus puisque les besoins artificiels seront tout aussi nombreux que les ''travailleurs'' a la seule difference que leur satisfaction sera bien moindre puisque leurs difficultes economiques nees de leur chomage ne permettront pas de satisfaire ces nombreux besoins.

Ainsi une nouvelle souffrance (que ne connaitront pas forcement les chomeurs vivant dans des pays pauvres ou la consommation est faible) se creera et celle-ci sera liee a cette perpetuelle sorte de ''faim'' qui poussera les chomeurs a desirer sans pouvoir satisfaire.

Vu sous cet angle effectivement l on peut se dire qu en France en fait les chomeurs souffrent davantage de certains maux que les chomeurs d autres pays.

Et concernant ton dernier paragraphe il resume ma pensee et c est en ce sens que je voulais ouvrir ce post pour tenter de ''demontrer'' (du moins affirmer) qu etre ''assiste'' ne signifiait pas necessairement etre heureux et que l on pouvait au contraire (et peut-etre bien plus souvent qu on ne le pense spontanement) resider dans un mal-etre perpetuel.
 
Vu sous cet angle effectivement l on peut se dire qu en France en fait les chomeurs souffrent davantage de certains maux que les chomeurs d autres pays.

Et concernant ton dernier paragraphe il resume ma pensee et c est en ce sens que je voulais ouvrir ce post pour tenter de ''demontrer'' (du moins affirmer) qu etre ''assiste'' ne signifiait pas necessairement etre heureux et que l on pouvait au contraire (et peut-etre bien plus souvent qu on ne le pense spontanement) resider dans un mal-etre perpetuel.
Ces maux sont créés par la société, quelqu'un qui à de quoi se vêtir et se nourrir et un toit au dessus de sa tête ne devrait pas logiquement avoir de mal être, et pourtant....
Voilà où le capitalisme et la société de consommation mènent, on est loin du bonheur, car rien n'est jamais suffisant, quand on un besoin est satisfait des centaines sont créés comment peut on suivre? On ne travaille pas pour vivre, on vit pour travailler et pour assouvir ses besoins sans fins, un vrai supplice de Tantale....
 
Ces maux sont créés par la société, quelqu'un qui à de quoi se vêtir et se nourrir et un toit au dessus de sa tête ne devrait pas logiquement avoir de mal être, et pourtant....
Voilà où le capitalisme et la société de consommation mènent, on est loin du bonheur, car rien n'est jamais suffisant, quand on un besoin est satisfait des centaines sont créés comment peut on suivre? On ne travaille pas pour vivre, on vit pour travailler et pour assouvir ses besoins sans fins, un vrai supplice de Tantale....
Parfois je me demande a quoi cela sert.L on travaille uniquement pour manger.J entends l expression ''les boulots alimentaires'' et ca me fait mal car a quoi bon une vie ou l on se consacre du matin au soir uniquement pour mettre quelque chose dans son ventre.J ai la sensation de voir des reportages animaliers ou des animaux se mettent en quete toute la journee de ce qui pourra remplir leur ventre pour recommencer inlassablement le lendemain.

On travaille pour survivre.
 
c'est l'éternel dilemme
il suffit qu'on perde l'opportunité
et l'on peut aussi perdre l'espoir
c'est difficile de rester "fort" à tous moments
Je ne connais personne des "resto du coeur" qui vient s'en vanter
c'est l'autre côté des autres "profiteurs" qui existent pourtant sans vergogne

mam
 
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