Le virus de la grippe A(H1N1) pourrait affecter 20 millions de Français dici à la fin de lannée
Compte tenu de la vitesse à laquelle se propage le virus A(H1N1), les autorités françaises prévoient que 20 millions de personnes, soit près d'un tiers de la population nationale (65 millions), pourraient être infectées par la nouvelle pandémie grippale d'ici à la fin de l'année, au lieu des 2,5 millions habituellement touchées par la grippe saisonnière. Selon le dernier bulletin de l'Institut national de veille sanitaire (INVS), établi mardi 21 juillet, 793 cas confirmés ou probables de grippe A(H1N1) ont à ce jour été recensés en France, dont 103 dans les territoires d'outre-mer.
Depuis le début de la semaine, 64 cas avérés ont notamment été découverts parmi deux groupes d'adolescents étrangers en séjour linguistique à Issy-les-Moulineaux et à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), où ils ont été isolés. La direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) des Hauts-de-Seine a précisé qu'aucun de ces cas ne semble préoccupant. Les jeunes malades, auxquels on a distribué " des masques et du paracétamol ", devront rester à l'isolement huit jours avant de pouvoir rentrer chez eux. A la faveur du déplacement de millions de vacanciers, les autorités européennes s'attendent à une forte propagation de la grippe A(H1N1) sur le continent durant l'été, et prépare des campagnes de vaccinations ciblées durant l'automne. La commissaire à la santé, Androulla Vassiliou, a annoncé, mercredi 22 juillet, qu'un conseil extraordinaire des ministres de l'Union européenne (UE) a été convoqué début octobre pour prendre les dispositions nécessaires.
Rappelant qu'il n'y a pas encore de vaccin disponible, elle a invité les Européens à "garder leur calme", à se laver les mains et éviter "les grosses foules". En France, les pouvoirs publics se préparent à livrer dès septembre une bataille sanitaire et logistique importante. Une préparation qui se fait parfois en ordre dispersé.
CACOPHONIE GOUVERNEMENTALE
La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a déclaré, mercredi 22 juillet, lors d'une conférence de presse, ne pas exclure "un passage au niveau 6 du plan national de prévention et de lutte pandémie grippale à la rentrée, sauf, évidemment, si nous observions une accélération rapide de l'épidémie dans le courant du mois d'août". Des propos qui contredisent ceux tenus, la veille, par Brice Hortefeux, le ministre de l'intérieur.
Alors qu'il visitait, à Nanterre, la plateforme départementale des Hauts-de-Seine où sont stockés des masques de protection, M. Hortefeux a en effet jugé qu'il n'y avait "pas de raison de s'alarmer" mais seulement "des motifs de se préparer". Une divergence qui peut s'expliquer par les points de vue respectifs des deux ministres. Mme Bachelot est confrontée aux inquiétudes des personnels de santé, qui craignent de voir les services hospitaliers rapidement engorgés par les malades atteints de la grippe A. Tandis que M. Hortefeux, lui, s'inquiète des conséquences concrètes d'un plan de niveau6, pour la bonne marche du pays.
Jusqu'à présent, le gouvernement a décidé de maintenir au niveau 5A son plan national. Passer au niveau 5B (circulation importante du virus) ou 6 (pandémie) impliquerait une série de mesures beaucoup plus lourdes (renforcement des contrôles aux frontières, interruption des arrivées et départs internationaux de passagers, fermeture des crèches et des écoles, interruption ou réduction de certains transports collectifs, etc.). Il faut rappeler cependant que ce plan a été établi dans la perspective d'une pandémie de grippe aviaire A(H5N1), nettement plus dangereux. En cas de passage au niveau 5B ou 6 pour contrer le virus A(H1N1), une partie de ces mesures pourrait sans doute être allégée.
Compte tenu de la vitesse à laquelle se propage le virus A(H1N1), les autorités françaises prévoient que 20 millions de personnes, soit près d'un tiers de la population nationale (65 millions), pourraient être infectées par la nouvelle pandémie grippale d'ici à la fin de l'année, au lieu des 2,5 millions habituellement touchées par la grippe saisonnière. Selon le dernier bulletin de l'Institut national de veille sanitaire (INVS), établi mardi 21 juillet, 793 cas confirmés ou probables de grippe A(H1N1) ont à ce jour été recensés en France, dont 103 dans les territoires d'outre-mer.
Depuis le début de la semaine, 64 cas avérés ont notamment été découverts parmi deux groupes d'adolescents étrangers en séjour linguistique à Issy-les-Moulineaux et à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), où ils ont été isolés. La direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) des Hauts-de-Seine a précisé qu'aucun de ces cas ne semble préoccupant. Les jeunes malades, auxquels on a distribué " des masques et du paracétamol ", devront rester à l'isolement huit jours avant de pouvoir rentrer chez eux. A la faveur du déplacement de millions de vacanciers, les autorités européennes s'attendent à une forte propagation de la grippe A(H1N1) sur le continent durant l'été, et prépare des campagnes de vaccinations ciblées durant l'automne. La commissaire à la santé, Androulla Vassiliou, a annoncé, mercredi 22 juillet, qu'un conseil extraordinaire des ministres de l'Union européenne (UE) a été convoqué début octobre pour prendre les dispositions nécessaires.
Rappelant qu'il n'y a pas encore de vaccin disponible, elle a invité les Européens à "garder leur calme", à se laver les mains et éviter "les grosses foules". En France, les pouvoirs publics se préparent à livrer dès septembre une bataille sanitaire et logistique importante. Une préparation qui se fait parfois en ordre dispersé.
CACOPHONIE GOUVERNEMENTALE
La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a déclaré, mercredi 22 juillet, lors d'une conférence de presse, ne pas exclure "un passage au niveau 6 du plan national de prévention et de lutte pandémie grippale à la rentrée, sauf, évidemment, si nous observions une accélération rapide de l'épidémie dans le courant du mois d'août". Des propos qui contredisent ceux tenus, la veille, par Brice Hortefeux, le ministre de l'intérieur.
Alors qu'il visitait, à Nanterre, la plateforme départementale des Hauts-de-Seine où sont stockés des masques de protection, M. Hortefeux a en effet jugé qu'il n'y avait "pas de raison de s'alarmer" mais seulement "des motifs de se préparer". Une divergence qui peut s'expliquer par les points de vue respectifs des deux ministres. Mme Bachelot est confrontée aux inquiétudes des personnels de santé, qui craignent de voir les services hospitaliers rapidement engorgés par les malades atteints de la grippe A. Tandis que M. Hortefeux, lui, s'inquiète des conséquences concrètes d'un plan de niveau6, pour la bonne marche du pays.
Jusqu'à présent, le gouvernement a décidé de maintenir au niveau 5A son plan national. Passer au niveau 5B (circulation importante du virus) ou 6 (pandémie) impliquerait une série de mesures beaucoup plus lourdes (renforcement des contrôles aux frontières, interruption des arrivées et départs internationaux de passagers, fermeture des crèches et des écoles, interruption ou réduction de certains transports collectifs, etc.). Il faut rappeler cependant que ce plan a été établi dans la perspective d'une pandémie de grippe aviaire A(H5N1), nettement plus dangereux. En cas de passage au niveau 5B ou 6 pour contrer le virus A(H1N1), une partie de ces mesures pourrait sans doute être allégée.