Le racisme
Le 23 février, Ahmaud Arbery, 25 ans, a été abattu par un ancien policier et son fils alors qu’il courait dans la rue. Plus de deux mois après, aucun des deux hommes n’a été arrêté. Mais la diffusion, mardi 5 mai, d’une vidéo glaçante montrant les faits a fortement fragilisé leur version de l’altercation, appuyée sur la légitime défense. L’indignation et les appels à la justice se sont depuis multipliés, jusqu’à atteindre le candidat à la Maison-Blanche Joe Biden, rapportent plusieurs médias américains ainsi que « Libération ».
Il y a un homme noir qui court dans la rue »,signalait ce dimanche 23 février un résident de Brunswick, petite ville de l’Etat de Géorgie. Un autre appel avait déjà été passé quelques minutes plus tôt. Selon lui, un Afro-américain qu’il jugeait suspect se trouvait dans son quartier. Confus, l’interlocuteur ne répond pas quand l’opérateur lui demande ce que cet homme a fait de mal, rapporte « Libération ». Il fait notamment référence à une série de cambriolages ayant été commis dans le quartier, et estime que Ahmaud Arbery correspond à un suspect filmé par des caméras de surveillance : « un mec noir avec un t-shirt blanc ».
Impossible pour l’heure de savoir si Gregory McMichael, 64 ans, et son fils Travis McMichael, 34 ans, qui ont abattu le jeune homme, sont à l’origine de ces appels, les transcriptions publiées par la police ayant été anonymisées.
Quoi qu’il en soit, après avoir aperçu Ahmaud Arbery, Gregory et Travis McMichael affirment s’être armés et l’avoir poursuivi dans leur pick-up blanc « pour essayer de l’intercepter ».
Ni arrêtés ni inculpés grâce à une loi de Géorgie
Arrivé à sa hauteur, Gregory McMichael affirme avoir crié « Stop, stop ! Nous voulons te parler ! »mais Ahmed Arbery s’en serait alors pris à son fils Travis, descendu du véhicule. Une altercation aurait suivi, selon sa version, pendant laquelle Ahmed Arbery a tenté de se saisir du fusil de Travis. Deux coups de feu sont tirés, tuant le jeune homme noir.
Pour certains, Ahmed Arbery n’était pas innocent. Selon le « New York Times », un appel à la police avait fait état dans les environs des faits, et juste avant le meurtre, d’un homme noir suspect ayant pénétré dans une maison en construction. Mais sa famille le martèle : Ahmed Arbery, qui était en tenue de sport comme le souligne le quotidien américain, faisait son footing habituel. « Tout le monde dans la communauté sait qu’il court », assurait auprès du « Times » Jason Vaughn, qui avait entraîné le jeune homme dans son équipe de football.
Rien n’y fait. Une loi en Géorgie autorise un citoyen à arrêter une personne soupçonnée d’avoir commis un crime, et à utiliser la force létale en cas de légitime défense : Gregory et Travais McMichael n’ont donc été ni arrêtés, ni inculpés.
« Nous ne pouvons rien faire à cause du coronavirus,se désolait Wanda Cooper, la mère d’Ahmaud, cité par le « New York Times ». Nous pensions faire une marche là où la fusillade a eu lieu, mais nous ne pouvons pas sortir. » Depuis, la famille de la victime craignait de voir l’affaire s’éteindre sans bruit.
Le 23 février, Ahmaud Arbery, 25 ans, a été abattu par un ancien policier et son fils alors qu’il courait dans la rue. Plus de deux mois après, aucun des deux hommes n’a été arrêté. Mais la diffusion, mardi 5 mai, d’une vidéo glaçante montrant les faits a fortement fragilisé leur version de l’altercation, appuyée sur la légitime défense. L’indignation et les appels à la justice se sont depuis multipliés, jusqu’à atteindre le candidat à la Maison-Blanche Joe Biden, rapportent plusieurs médias américains ainsi que « Libération ».
Il y a un homme noir qui court dans la rue »,signalait ce dimanche 23 février un résident de Brunswick, petite ville de l’Etat de Géorgie. Un autre appel avait déjà été passé quelques minutes plus tôt. Selon lui, un Afro-américain qu’il jugeait suspect se trouvait dans son quartier. Confus, l’interlocuteur ne répond pas quand l’opérateur lui demande ce que cet homme a fait de mal, rapporte « Libération ». Il fait notamment référence à une série de cambriolages ayant été commis dans le quartier, et estime que Ahmaud Arbery correspond à un suspect filmé par des caméras de surveillance : « un mec noir avec un t-shirt blanc ».
Impossible pour l’heure de savoir si Gregory McMichael, 64 ans, et son fils Travis McMichael, 34 ans, qui ont abattu le jeune homme, sont à l’origine de ces appels, les transcriptions publiées par la police ayant été anonymisées.
Quoi qu’il en soit, après avoir aperçu Ahmaud Arbery, Gregory et Travis McMichael affirment s’être armés et l’avoir poursuivi dans leur pick-up blanc « pour essayer de l’intercepter ».
Ni arrêtés ni inculpés grâce à une loi de Géorgie
Arrivé à sa hauteur, Gregory McMichael affirme avoir crié « Stop, stop ! Nous voulons te parler ! »mais Ahmed Arbery s’en serait alors pris à son fils Travis, descendu du véhicule. Une altercation aurait suivi, selon sa version, pendant laquelle Ahmed Arbery a tenté de se saisir du fusil de Travis. Deux coups de feu sont tirés, tuant le jeune homme noir.
Pour certains, Ahmed Arbery n’était pas innocent. Selon le « New York Times », un appel à la police avait fait état dans les environs des faits, et juste avant le meurtre, d’un homme noir suspect ayant pénétré dans une maison en construction. Mais sa famille le martèle : Ahmed Arbery, qui était en tenue de sport comme le souligne le quotidien américain, faisait son footing habituel. « Tout le monde dans la communauté sait qu’il court », assurait auprès du « Times » Jason Vaughn, qui avait entraîné le jeune homme dans son équipe de football.
Rien n’y fait. Une loi en Géorgie autorise un citoyen à arrêter une personne soupçonnée d’avoir commis un crime, et à utiliser la force létale en cas de légitime défense : Gregory et Travais McMichael n’ont donc été ni arrêtés, ni inculpés.
« Nous ne pouvons rien faire à cause du coronavirus,se désolait Wanda Cooper, la mère d’Ahmaud, cité par le « New York Times ». Nous pensions faire une marche là où la fusillade a eu lieu, mais nous ne pouvons pas sortir. » Depuis, la famille de la victime craignait de voir l’affaire s’éteindre sans bruit.