A la veille de nouvelles sanctions occidentales contre la République islamique, accusée de vouloir se doter d'un arsenal nucléaire, la situation économique et surtout monétaire se dégrade en Iran. Au cours de ces trois dernières semaines, la monnaie nationale, le rial, a perdu 30 % de sa valeur face au dollar, en dépit des efforts de la banque centrale iranienne.
La raison semble surtout être d'ordre psychologique. "Les 200 millions de dollars injectés sur le marché n'ont pas donné de résultats et le rial a poursuivi sa chute. Les gens sont inquiets pour l'avenir. C'est pourquoi ils se ruent sur le dollar", note Mohammad-Reza Djalili, professeur honoraire à l'Institut des hautes études internationales et du développement, à Genève.
Au cours officiel, le dollar s'échange à quelque 14 000 rials, mais sur le marché informel il dépasse les 17 000 rials. "Ceux qui ont accès au dollar officiel sont ceux qui sont proches du pouvoir. Ils le revendent au marché noir. Une nouvelle forme de corruption est ainsi apparue et grandit", ajoute M. Djalili.
Le 23 janvier, l'Union européenne (UE) devrait annoncer un embargo sur le pétrole iranien. Si les recettes de la République islamique proviennent pour 80 % de l'or noir, l'UE ne dépend que pour 18 % du pétrole iranien. La France n'achète à Téhéran que 5 % de ses importations. La Grèce, l'Espagne et l'Italie, elles, importent d'Iran 15 % de leurs besoins. Il faudra environ six mois pour que cet embargo soit effectif, le temps que ces trois pays puissent se retourner.
Quel sera l'effet de cet embargo ? C'est toute la question, la grande majorité de l'or noir iranien étant achetée par l'Asie. La Chine est le premier client de l'Iran, suivie du Japon, de l'Inde et de la Corée du Sud. Le Japon vient de céder aux pressions américaines et a annoncé, le 12 janvier, qu'il s'engageait à réduire ses importations de brut iranien (soit 10 % de ses besoins).
http://www.lemonde.fr/proche-orient...lus-asphyxiee_1629357_3218.html#ens_id=677013
La raison semble surtout être d'ordre psychologique. "Les 200 millions de dollars injectés sur le marché n'ont pas donné de résultats et le rial a poursuivi sa chute. Les gens sont inquiets pour l'avenir. C'est pourquoi ils se ruent sur le dollar", note Mohammad-Reza Djalili, professeur honoraire à l'Institut des hautes études internationales et du développement, à Genève.
Au cours officiel, le dollar s'échange à quelque 14 000 rials, mais sur le marché informel il dépasse les 17 000 rials. "Ceux qui ont accès au dollar officiel sont ceux qui sont proches du pouvoir. Ils le revendent au marché noir. Une nouvelle forme de corruption est ainsi apparue et grandit", ajoute M. Djalili.
Le 23 janvier, l'Union européenne (UE) devrait annoncer un embargo sur le pétrole iranien. Si les recettes de la République islamique proviennent pour 80 % de l'or noir, l'UE ne dépend que pour 18 % du pétrole iranien. La France n'achète à Téhéran que 5 % de ses importations. La Grèce, l'Espagne et l'Italie, elles, importent d'Iran 15 % de leurs besoins. Il faudra environ six mois pour que cet embargo soit effectif, le temps que ces trois pays puissent se retourner.
Quel sera l'effet de cet embargo ? C'est toute la question, la grande majorité de l'or noir iranien étant achetée par l'Asie. La Chine est le premier client de l'Iran, suivie du Japon, de l'Inde et de la Corée du Sud. Le Japon vient de céder aux pressions américaines et a annoncé, le 12 janvier, qu'il s'engageait à réduire ses importations de brut iranien (soit 10 % de ses besoins).
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