Bonjour
Voici ce que plusieurs d'entre vous attendaient :
«««
9. Fréquemment aujourd’hui on met en doute ou l’on nie expressément la doctrine catholique traditionnelle selon laquelle la masturbation constitue un grave désordre moral. La psychologie et la sociologie, dit-on, démontrent que, surtout chez les jeunes, elle est un phénomène normal de l’évolution de la sexualité. Il n’y aurait de faute réelle et grave que dans la mesure où le sujet céderait délibérément à une auto-satisfaction close sur soi (« ipsation »), car alors l’acte serait radicalement contraire à la communion amoureuse entre des personnes de sexe différent, dont certains prétendent qu’elle est ce qui est principalement recherché dans l’usage de la faculté sexuelle.
Cette opinion contredit la doctrine et la pratique pastorale de l’Eglise catholique. Quoi qu’il en soit de la valeur de certains arguments d’ordre biologique ou philosophique dont se sont servis parfois les théologiens, en fait, tant le Magistère de l’Eglise, dans la ligne d’une tradition constante, que le sens moral des fidèles ont affirmé sans hésitation que la masturbation est un acte intrinsèquement et gravement désordonné.(14) La raison principale en est que, quel qu’en soit le motif, l’usage délibéré de la faculté sexuelle en dehors des rapports conjugaux normaux contredit essentiellement sa finalité. Il lui manque, en effet la relation sexuelle requise par l’ordre moral, celle qui réalise « le sens intégral d’un don réciproque et d’une procréation humaine dans le contexte d’un amour vrai ».(15) C’est à cette relation régulière que l’on doit réserver tout l’exercice délibéré de la sexualité. Même si l’on ne peut assurer que l’Ecriture réprouve ce péché sous une appellation distincte, la tradition de l’Eglise a compris à juste titre qu’il était condamné dans le Nouveau Testament lorsque celui-ci parle d’« impureté », d’« impudicité » ou d’autres vices contraires à la chasteté et à la continence.
Les enquêtes sociologiques peuvent indiquer la fréquence de ce désordre selon les lieux, la population ou les circonstances qu’elles prennent en observation ; on relève ainsi des faits. Mais les faits ne constituent pas un critère permettant de juger la valeur morale des actes humains.(16) La fréquence du phénomène en question est à mettre, certes, en rapport avec la faiblesse innée de l’homme, suite du péché originel, mais aussi avec la perte du sens de Dieu, la dépravation des mœurs engendrée par la commercialisation du vice, la licence effrénée de tant de spectacles et de publications, ainsi que l’oubli de la pudeur, gardienne de la chasteté.
La psychologie moderne fournit, au sujet de la masturbation, plusieurs données valables et utiles pour formuler un jugement plus équitable sur la responsabilité morale et pour orienter une action pastorale. Elle aide à voir comment l’immaturité de l’adolescence, qui peut parfois se prolonger au-delà de cet âge, le déséquilibre psychique ou l’habitude prise peuvent influer sur le comportement, atténuant le caractère délibéré de l’acte et faire que, subjectivement, il n’y ait pas toujours faute grave. Cependant, en général, l’absence de grave responsabilité ne doit pas être présumée ; ce serait méconnaître la capacité morale des personnes.
Dans le ministère pastoral, pour se former un jugement adéquat dans les cas concrets, on considérera dans sa totalité le comportement habituel des personnes, non seulement quant à la pratique de la charité et de la justice, mais encore quant au souci d’observer le précepte particulier de la chasteté. On verra, notamment, si l’on a bien pris les moyens nécessaires, naturels et surnaturels, que dans son expérience de toujours l’ascèse chrétienne recommande pour dominer les passions et faire progresser la vertu.
»»»
Extrait de : https://www.vatican.va/roman_curia/...on_cfaith_doc_19751229_persona-humana_fr.html
Voici ce que plusieurs d'entre vous attendaient :
«««
9. Fréquemment aujourd’hui on met en doute ou l’on nie expressément la doctrine catholique traditionnelle selon laquelle la masturbation constitue un grave désordre moral. La psychologie et la sociologie, dit-on, démontrent que, surtout chez les jeunes, elle est un phénomène normal de l’évolution de la sexualité. Il n’y aurait de faute réelle et grave que dans la mesure où le sujet céderait délibérément à une auto-satisfaction close sur soi (« ipsation »), car alors l’acte serait radicalement contraire à la communion amoureuse entre des personnes de sexe différent, dont certains prétendent qu’elle est ce qui est principalement recherché dans l’usage de la faculté sexuelle.
Cette opinion contredit la doctrine et la pratique pastorale de l’Eglise catholique. Quoi qu’il en soit de la valeur de certains arguments d’ordre biologique ou philosophique dont se sont servis parfois les théologiens, en fait, tant le Magistère de l’Eglise, dans la ligne d’une tradition constante, que le sens moral des fidèles ont affirmé sans hésitation que la masturbation est un acte intrinsèquement et gravement désordonné.(14) La raison principale en est que, quel qu’en soit le motif, l’usage délibéré de la faculté sexuelle en dehors des rapports conjugaux normaux contredit essentiellement sa finalité. Il lui manque, en effet la relation sexuelle requise par l’ordre moral, celle qui réalise « le sens intégral d’un don réciproque et d’une procréation humaine dans le contexte d’un amour vrai ».(15) C’est à cette relation régulière que l’on doit réserver tout l’exercice délibéré de la sexualité. Même si l’on ne peut assurer que l’Ecriture réprouve ce péché sous une appellation distincte, la tradition de l’Eglise a compris à juste titre qu’il était condamné dans le Nouveau Testament lorsque celui-ci parle d’« impureté », d’« impudicité » ou d’autres vices contraires à la chasteté et à la continence.
Les enquêtes sociologiques peuvent indiquer la fréquence de ce désordre selon les lieux, la population ou les circonstances qu’elles prennent en observation ; on relève ainsi des faits. Mais les faits ne constituent pas un critère permettant de juger la valeur morale des actes humains.(16) La fréquence du phénomène en question est à mettre, certes, en rapport avec la faiblesse innée de l’homme, suite du péché originel, mais aussi avec la perte du sens de Dieu, la dépravation des mœurs engendrée par la commercialisation du vice, la licence effrénée de tant de spectacles et de publications, ainsi que l’oubli de la pudeur, gardienne de la chasteté.
La psychologie moderne fournit, au sujet de la masturbation, plusieurs données valables et utiles pour formuler un jugement plus équitable sur la responsabilité morale et pour orienter une action pastorale. Elle aide à voir comment l’immaturité de l’adolescence, qui peut parfois se prolonger au-delà de cet âge, le déséquilibre psychique ou l’habitude prise peuvent influer sur le comportement, atténuant le caractère délibéré de l’acte et faire que, subjectivement, il n’y ait pas toujours faute grave. Cependant, en général, l’absence de grave responsabilité ne doit pas être présumée ; ce serait méconnaître la capacité morale des personnes.
Dans le ministère pastoral, pour se former un jugement adéquat dans les cas concrets, on considérera dans sa totalité le comportement habituel des personnes, non seulement quant à la pratique de la charité et de la justice, mais encore quant au souci d’observer le précepte particulier de la chasteté. On verra, notamment, si l’on a bien pris les moyens nécessaires, naturels et surnaturels, que dans son expérience de toujours l’ascèse chrétienne recommande pour dominer les passions et faire progresser la vertu.
»»»
Extrait de : https://www.vatican.va/roman_curia/...on_cfaith_doc_19751229_persona-humana_fr.html