L'Égypte veut emprunter 1 milliard de dollars à la Banque mondiale

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La banque mondiale a annoncé que L'Égypte souhaitait emprunter 1 milliard de dollars pour soutenir son développement, alors qu'en juin elle estimait pouvoir s'en passer. Les discussions avec les autorités égyptiennes vont commencer.
Par Dépêche (texte)

La Banque mondiale a annoncé avoir reçu jeudi une demande de l'Egypte en vue d'un prêt d'un milliard de dollars pour soutenir le développement du pays, alors qu'en juin il avait affirmé vouloir s'en passer.

L'institution de Washington "a reçu une demande officielle des autorités égyptiennes en vue d'un soutien pour leur programme économique. L'Egypte a réclamé un milliard de dollars sous la forme d'un prêt de politique de développement", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

"La Banque va maintenant commencer les discussions avec les représentants du gouvernement égyptien pour définir les détails", a-t-elle ajouté.

L'Egypte, qui avait approché la Banque et son institution soeur, le Fonds monétaire international, avait décidé en juin qu'il n'était pas souhaitable de leur demander un emprunt.

Mais le gouvernement a changé d'avis en novembre et négocie avec le FMI depuis janvier. Selon le gouvernement, un montant de 3,2 milliards de dollars est envisagé.

A la Banque mondiale, le prêt de politique de développement est un type de prêt qui alimente directement le budget de l'Etat en échange de réformes dans la politique économique et les institutions.

En mai, la Banque mondiale avait promis jusqu'à 4,5 milliards de dollars de financements pour l'Egypte sur deux ans, "en fonction du rythme et de l'étendue des réformes".

Elle prévoit une croissance limitée à 2,7% cette année, après 2,5% en 2011, pour cette économie dont l'une des principales ressources, le tourisme, a été durement touchée par les troubles qui ont précédé et suivi le départ de l'ex-président Hosni Moubarak en février 2011.

http://www.france24.com/fr/20120202...mi-emprunt-developpement-programme-economique
 
extraits


Les ressources financières sont si rares que les autorités égyptiennes ont sévèrement ordonné aux administrations publiques de réduire leurs dépenses de fonctionnement. Elles ont également pris la décision de ne plus subventionner les prix du gaz pour les usines les plus consommatrices de cette énergie. Dans une économie où les hommes d’affaires ne paient pas d’impôts proportionnels aux avantages dont ils bénéficient, cette décision peut paraître révolutionnaire. Elle ne l’est pas. Elle indique moins une orientation vers un nouveau modèle de financement du budget que le niveau d’urgence financière dans lequel se trouve le gouvernement. Il y a peu de chances qu’elle soit prolongée par la suppression des avantages fiscaux dont jouissent les gros industriels, et encore moins par l’institution d’un impôt sur la fortune. C’est pourtant chez les plus riches que se trouvent les fonds nécessaire au sauvetage de l’économie.

Le gouvernement égyptien n’a pas la volonté d’exiger des plus nantis une contribution plus substantielle au budget national. En revanche, il est disposé à s’endetter auprès des institutions financières mondiales. Il s’est résolu à accepter une offre de prêt du Fonds monétaire international qu’il avait déclinée, il y a quelques mois. Or, comme chacun sait, le FMI offre très rarement, pour ne pas dire jamais, son aide de façon désintéressée. Selon un document publié récemment par le quotidien « El Masri El Youm », il pose, pour l’octroi de ce prêt de quelque 3 milliards de dollars, plusieurs conditions, au nombre desquelles figurent un audit trimestriel de l’action gouvernementale et la maîtrise du déficit budgétaire et des subventions publiques.

Ces deux dernières conditionnalités ne sont pas sans rappeler les recettes du Fonds dans les années 1990, exécutées d’ailleurs, en partie, par le même Chef du gouvernement, Kamal Al Ganzouri. Ces recettes sont à l’origine d’une terrible extension de la pauvreté et d’une grande dégradation des services publics. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, elles ne manqueront pas d’aggraver la situation sociale. La gestion musclée de la vie politique par les militaires semble avoir pour but principal de préparer le terrain à une nouvelle ère d’austérité pour les plus démunis, dans une économie toujours au service des plus riches.

http://www.maghrebemergent.info/eco...omie-toujours-au-service-des-plus-riches.html
 
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