L’émir du Koweït, Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, est mort

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le prince héritier du Koweït, Mechaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, âgé de 83 ans, a été désigné nouvel émir du pays samedi après l’annonce de la mort de son prédécesseur.

L’émir du Koweït, le cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, est mort samedi 16 décembre à l’âge de 86 ans, a annoncé la cour de l’émirat, après un mandat de trois ans marqué par des conflits politiques répétés à la tête de ce pays du golfe Arabo-Persique riche en pétrole.

« Avec une grande tristesse, nous pleurons la mort du cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Sabah, émir de l’Etat du Koweït », dit un communiqué diffusé à la télévision d’Etat koweïtienne. La télévision d’Etat avait auparavant interrompu ses programmes et diffusé des versets du Coran.

Le prince héritier du Koweït, Mechaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, âgé de 83 ans, a été désigné nouvel émir du pays par le cabinet koweïtien, a ensuite annoncé la télévision d’Etat.

En novembre, l’émir Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah avait été admis à l’hôpital « en raison d’un problème de santé urgent », selon l’agence de presse officielle KUNA, qui n’a pas donné de détails sur sa maladie. Il a ensuite été déclaré dans un état stable. Compte tenu de son âge, sa santé a souvent été une préoccupation pendant son mandat.

Des accusations de corruption​


Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah a été nommé prince héritier en 2006 par son demi-frère, Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, et a pris la relève en tant qu’émir à sa mort à l’âge de 91 ans, en septembre 2020.

Riche Etat pétrolier du Golfe, le Koweït est plongé depuis plusieurs années dans une profonde crise entre les pouvoirs exécutif et législatif qui sape les espoirs de réformes.

La disparition de Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah et l’âge avancé de son successeur augmentent les incertitudes dans le pays secoué par les divisions au sein même de la famille Al-Sabah, dont certains membres en accusent d’autres de corruption ou de conspiration.

La Constitution du Koweït énonce que le souverain doit être un descendant du fondateur de la nation, Moubarak Al-Sabah. Une tradition d’alternance entre les branches familiales Al-Salem et Al-Jaber a longtemps été observée. L’ancien émir Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a mis fin à cette tradition en nommant comme prince héritier Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, un autre Al-Jaber donc, mettant ainsi à l’écart la branche Al-Salem.

Un Parlement actif​


Le Koweït, pays conservateur où les fonctions souveraines sont concentrées entre les mains de la famille Al-Sabah, abrite néanmoins le Parlement le plus actif et le plus puissant du Golfe.

Doté de réserves en pétrole parmi les plus importantes au monde, le Koweït est un Etat extrêmement riche où l’instabilité a ralenti les réformes et le développement des infrastructures, alors que certaines sont à l’œuvre chez ses voisins, pourtant bien plus verrouillés politiquement, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis en tête.

Le bras de fer permanent entre l’exécutif et les parlementaires a abouti à une valse de gouvernements et à la dissolution de l’Assemblée nationale à de nombreuses reprises ces dix dernières années. L’émir Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah est resté habituellement en retrait de la vie politique au profit du prince héritier, Mechaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, qui a été nommé pour lui succéder.

 
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