L'ENA s'ouvre à la Diversité.

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Addell
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PARIS — Encourager la diversité dans la Fonction publique, tel était l'objectif affiché mercredi par le gouvernement, venu en force inaugurer la première classe préparatoire intégrée à l'ENA, face à quinze étudiants très réticents à s'exprimer sur leur parcours et leurs origines.

Keiza,Yacine, Edouard, Christophe, Basma, Eva ou encore Soraya ont commencé lundi leur formation d'un an, destinée à leur permettre de réussir le concours de l'ENA et intégrer ensuite la haute Fonction publique.

Trois membres du gouvernement avaient fait le déplacement à l'ENA pour saluer la création de cette classe, souhaitée par le président de la République. "L'ENA est un concours difficile. Je compte donc sur votre engagement total. Seul le travail et la persévérance vous permettront de réussir", a déclaré Eric Woerth (Budget).

"Vous avez l'obligation de réussite, vous allez être des référents", a ajouté Fadela Amara (Politique de la ville), tandis que Martin Hirsch (Solidarités actives) a indiqué qu'il ne s'agissait "pas d'un privilège: On rétablit l'égalité des chances".

Pour Yazid Sabeg, commissaire à la diversité, aussi présent, cette classe est "le gage de l'exemplarité de la Fonction publique, qui se doit d'être à l'image de la France qu'elle sert".

Mais devant la presse, les 15 étudiants de la première promotion -11 filles et 4 garçons-, qui ont déjà tous parfaitement intégré les codes vestimentaires de l'école (costumes et tailleurs sombres), ont exprimé une réelle réticence à évoquer leurs origines.

Aucun n'a souhaité précisé quel était son milieu social, la profession de ses parents, ou même évoquer cette "diversité" tant vantée par le gouvernement.

Tout juste Basma, 24 ans, a-t-elle accepté de dire qu'elle venait de "banlieue parisienne". Laquelle? "toutes les banlieues se ressemblent, je ne souhaite pas le dire".

"J'incite tous les étudiants qui me ressemblent à aller au delà de leurs rêves", a ajouté la jeune fille, diplômée de Paris Dauphine.

"Jusqu'à présent on ne s'était pas vraiment rendu compte du symbole de cette classe", avoue Keiza, "antillaise" de 24 ans, qui dit avoir "une famille modeste".

Cette élève de l'université de Nantes, diplômée en économie sociale, et en droit social et gestion des ressources humaines, estime aussi qu'elle "mérite d'être là": "Ce n'est pas par prétention, on a été sélectionné par un jury".

Pour Christophe, 23 ans, qui a "fait hypokhâgne et Sciences-Po", et a "toujours voulu travailler dans la haute administration", c'est "la qualité de l'encadrement" qui l'a incité à tenter sa chance. Son but: "devenir préfet".

"Certains sont issus de familles monoparentales, ont des parents au chômage, des parents ouvriers", a précisé le directeur de l'ENA, Bernard Boucault. "Ils ont tous des bourses sur critères sociaux", a-t-il ajouté, estimant que si les élèves ne souhaitent pas parler d'eux, "c'est parce ce qu'ils se projettent dans l'avenir".
 
PARIS — Encourager la diversité dans la Fonction publique, tel était l'objectif affiché mercredi par le gouvernement, venu en force inaugurer la première classe préparatoire intégrée à l'ENA, face à quinze étudiants très réticents à s'exprimer sur leur parcours et leurs origines.

Keiza,Yacine, Edouard, Christophe, Basma, Eva ou encore Soraya ont commencé lundi leur formation d'un an, destinée à leur permettre de réussir le concours de l'ENA et intégrer ensuite la haute Fonction publique.

Trois membres du gouvernement avaient fait le déplacement à l'ENA pour saluer la création de cette classe, souhaitée par le président de la République. "L'ENA est un concours difficile. Je compte donc sur votre engagement total. Seul le travail et la persévérance vous permettront de réussir", a déclaré Eric Woerth (Budget).

"Vous avez l'obligation de réussite, vous allez être des référents", a ajouté Fadela Amara (Politique de la ville), tandis que Martin Hirsch (Solidarités actives) a indiqué qu'il ne s'agissait "pas d'un privilège: On rétablit l'égalité des chances".

Pour Yazid Sabeg, commissaire à la diversité, aussi présent, cette classe est "le gage de l'exemplarité de la Fonction publique, qui se doit d'être à l'image de la France qu'elle sert".

Mais devant la presse, les 15 étudiants de la première promotion -11 filles et 4 garçons-, qui ont déjà tous parfaitement intégré les codes vestimentaires de l'école (costumes et tailleurs sombres), ont exprimé une réelle réticence à évoquer leurs origines.

Aucun n'a souhaité précisé quel était son milieu social, la profession de ses parents, ou même évoquer cette "diversité" tant vantée par le gouvernement.

Tout juste Basma, 24 ans, a-t-elle accepté de dire qu'elle venait de "banlieue parisienne". Laquelle? "toutes les banlieues se ressemblent, je ne souhaite pas le dire".

"J'incite tous les étudiants qui me ressemblent à aller au delà de leurs rêves", a ajouté la jeune fille, diplômée de Paris Dauphine.

"Jusqu'à présent on ne s'était pas vraiment rendu compte du symbole de cette classe", avoue Keiza, "antillaise" de 24 ans, qui dit avoir "une famille modeste".

Cette élève de l'université de Nantes, diplômée en économie sociale, et en droit social et gestion des ressources humaines, estime aussi qu'elle "mérite d'être là": "Ce n'est pas par prétention, on a été sélectionné par un jury".

Pour Christophe, 23 ans, qui a "fait hypokhâgne et Sciences-Po", et a "toujours voulu travailler dans la haute administration", c'est "la qualité de l'encadrement" qui l'a incité à tenter sa chance. Son but: "devenir préfet".

"Certains sont issus de familles monoparentales, ont des parents au chômage, des parents ouvriers", a précisé le directeur de l'ENA, Bernard Boucault. "Ils ont tous des bourses sur critères sociaux", a-t-il ajouté, estimant que si les élèves ne souhaitent pas parler d'eux, "c'est parce ce qu'ils se projettent dans l'avenir".

Super, au lieu d'avoir des petits blancs formatés et complètement déconnectés de la réalité, ils seront de toutes les couleurs.

Le problème ne vient pas du manque de diversité à l'ENA, le problème vient de l'ENA elle-même.....:rolleyes:
 
PARIS — Encourager la diversité dans la Fonction publique, tel était l'objectif affiché mercredi par le gouvernement, venu en force inaugurer la première classe préparatoire intégrée à l'ENA, face à quinze étudiants très réticents à s'exprimer sur leur parcours et leurs origines.

Keiza,Yacine, Edouard, Christophe, Basma, Eva ou encore Soraya ont commencé lundi leur formation d'un an, destinée à leur permettre de réussir le concours de l'ENA et intégrer ensuite la haute Fonction publique.

Trois membres du gouvernement avaient fait le déplacement à l'ENA pour saluer la création de cette classe, souhaitée par le président de la République. "L'ENA est un concours difficile. Je compte donc sur votre engagement total. Seul le travail et la persévérance vous permettront de réussir", a déclaré Eric Woerth (Budget).

"Vous avez l'obligation de réussite, vous allez être des référents", a ajouté Fadela Amara (Politique de la ville), tandis que Martin Hirsch (Solidarités actives) a indiqué qu'il ne s'agissait "pas d'un privilège: On rétablit l'égalité des chances".

Pour Yazid Sabeg, commissaire à la diversité, aussi présent, cette classe est "le gage de l'exemplarité de la Fonction publique, qui se doit d'être à l'image de la France qu'elle sert".

Mais devant la presse, les 15 étudiants de la première promotion -11 filles et 4 garçons-, qui ont déjà tous parfaitement intégré les codes vestimentaires de l'école (costumes et tailleurs sombres), ont exprimé une réelle réticence à évoquer leurs origines.

Aucun n'a souhaité précisé quel était son milieu social, la profession de ses parents, ou même évoquer cette "diversité" tant vantée par le gouvernement.

Tout juste Basma, 24 ans, a-t-elle accepté de dire qu'elle venait de "banlieue parisienne". Laquelle? "toutes les banlieues se ressemblent, je ne souhaite pas le dire".

"J'incite tous les étudiants qui me ressemblent à aller au delà de leurs rêves", a ajouté la jeune fille, diplômée de Paris Dauphine.

"Jusqu'à présent on ne s'était pas vraiment rendu compte du symbole de cette classe", avoue Keiza, "antillaise" de 24 ans, qui dit avoir "une famille modeste".

Cette élève de l'université de Nantes, diplômée en économie sociale, et en droit social et gestion des ressources humaines, estime aussi qu'elle "mérite d'être là": "Ce n'est pas par prétention, on a été sélectionné par un jury".

Pour Christophe, 23 ans, qui a "fait hypokhâgne et Sciences-Po", et a "toujours voulu travailler dans la haute administration", c'est "la qualité de l'encadrement" qui l'a incité à tenter sa chance. Son but: "devenir préfet".

"Certains sont issus de familles monoparentales, ont des parents au chômage, des parents ouvriers", a précisé le directeur de l'ENA, Bernard Boucault. "Ils ont tous des bourses sur critères sociaux", a-t-il ajouté, estimant que si les élèves ne souhaitent pas parler d'eux, "c'est parce ce qu'ils se projettent dans l'avenir".


Très bonne action de clamer haut et fort que l'on s'ouvre à la diversité. (parce que jusqu'a lors ce n'était pas le cas :-(!)
 
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