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Tayri nem tuder g-ul inu
Dans le cadre de son cycle «Lumière sur l’Amazighité», l’association des chercheurs de l’Institut Royal de la Culture Amazighe a organisée jeudi 23 Janvier à la bibliothèque nationale du Royaume du Maroc-Rabat, une conférence sous le thème « L’enseignement de la langue amazighe : contraintes et perspectives».
Les intervenants, Meryam Demnati et Abdeslam Khalafi, chercheurs au centre de recherche didactique et de programmes pédagogiques ont abordé le sujet sous deux axes : les acquis scientifiques depuis 2003 et les contraintes politiques et techniques qui bloquent ce dossier.
Selon les intervenants, le processus d’intégration de la langue amazighe et sa généralisation dans le système éducatif marocain, rencontrent toujours les mêmes problèmes sur le terrain dans la mesure où il existe beaucoup d’écoles dans lesquelles l’enseignement de l’amazighe n’existe pas ou est interrompu faute d’enseignants.
D’autres écoles limitent son enseignement à quelques classes uniquement, au sein d’une même école, des classes ouvrent, d’autres ferment. Très peu ou aucune formation des enseignants n’est faite pour palier à ce manque. Chaque académie procède à sa manière et le dossier est souvent traité avec légèreté. Bricolage et blocage sont les faits de tous les jours.
Dans les rares Académies où des formations ont été organisées tant bien que mal, les enseignants peinent malgré tout dans leur tâche et le bénévolat des enseignants en exercice est chose courante. Un enseignant formé dans ce sens, ayant décidé de se débarrasser de ces cours d’Amazighe, peut le faire sans être nullement inquiété, par contre un enseignant «spécialisé» peut se voir retirer cette attribution à n’importe quel moment. La langue amazighe continue de souffrir de discrimination dans le système éducatif.
Et par ailleurs, il y a toujours eu un manque total de données statistiques fiables permettant de suivre l'évolution de l'intégration de l'enseignement/apprentissage de l'amazighe dans le SEF. Traitement plutôt curieux et ahurissant pour une langue millénaire nationale et officielle, quand on sait que les autres langues en présence ont un régime totalement différent.
Il s'agit, nous dit-on alors d'une mesure provisoire, destinée à doter le SEF de ressources humaines opérationnelles dans les plus brefs délais, un provisoire qui dure…et des licenciés et masters en amazighe toujours en quête de travail.
Quant à l’université, aucun département de la langue et culture amazighes n’y a vu le jour jusqu’à présent comme il en existe pour les autres langues, mais ce sont quelques enseignants chercheurs des départements de français ou d’arabe, qui assureront des modules depuis 2006 dans des filières ou master amazighes (Agadir, Oujda, Fès, Tétouan et Rabat) en plus des cours qu'ils assurent dans leur département d'attache; beaucoup d’entre eux, surchargés, abandonneront en cours de route.
Au retard anormal confirmé par tous, les arguments qui ont été habituellement avancés par les responsables depuis quelques années, sont : le manque de ressources humaines. Les principaux handicaps sont en fait l’absence de planification stratégique, de suivi, de budgets alloués à cet effet et de volonté politique.
D’un autre côté, la loi organique relative à la mise en œuvre de l’officialisation tarde à venir et son absence, sert toujours d’alibi à certains politiques amazighophobes, pour tout bloquer et continuer à écarter ce dossier.
Pour conclure, les chercheurs appelle l’état à assumer ses responsabilités parce qu’il est censé protéger la langue amazighe devenue depuis Juillet 2011, langue officielle, contre toute tentative de minoration politique, juridique et social puisqu’elle devrait être, avec l’arabe, la langue par laquelle se réalise l’ensemble des activités publiques dans des cadres de type administratif, politique, culturel, social et éducatif clairement délimités.
Source : http://lareleve.ma/news7599.html
Les intervenants, Meryam Demnati et Abdeslam Khalafi, chercheurs au centre de recherche didactique et de programmes pédagogiques ont abordé le sujet sous deux axes : les acquis scientifiques depuis 2003 et les contraintes politiques et techniques qui bloquent ce dossier.
Selon les intervenants, le processus d’intégration de la langue amazighe et sa généralisation dans le système éducatif marocain, rencontrent toujours les mêmes problèmes sur le terrain dans la mesure où il existe beaucoup d’écoles dans lesquelles l’enseignement de l’amazighe n’existe pas ou est interrompu faute d’enseignants.
D’autres écoles limitent son enseignement à quelques classes uniquement, au sein d’une même école, des classes ouvrent, d’autres ferment. Très peu ou aucune formation des enseignants n’est faite pour palier à ce manque. Chaque académie procède à sa manière et le dossier est souvent traité avec légèreté. Bricolage et blocage sont les faits de tous les jours.
Dans les rares Académies où des formations ont été organisées tant bien que mal, les enseignants peinent malgré tout dans leur tâche et le bénévolat des enseignants en exercice est chose courante. Un enseignant formé dans ce sens, ayant décidé de se débarrasser de ces cours d’Amazighe, peut le faire sans être nullement inquiété, par contre un enseignant «spécialisé» peut se voir retirer cette attribution à n’importe quel moment. La langue amazighe continue de souffrir de discrimination dans le système éducatif.
Et par ailleurs, il y a toujours eu un manque total de données statistiques fiables permettant de suivre l'évolution de l'intégration de l'enseignement/apprentissage de l'amazighe dans le SEF. Traitement plutôt curieux et ahurissant pour une langue millénaire nationale et officielle, quand on sait que les autres langues en présence ont un régime totalement différent.
Il s'agit, nous dit-on alors d'une mesure provisoire, destinée à doter le SEF de ressources humaines opérationnelles dans les plus brefs délais, un provisoire qui dure…et des licenciés et masters en amazighe toujours en quête de travail.
Quant à l’université, aucun département de la langue et culture amazighes n’y a vu le jour jusqu’à présent comme il en existe pour les autres langues, mais ce sont quelques enseignants chercheurs des départements de français ou d’arabe, qui assureront des modules depuis 2006 dans des filières ou master amazighes (Agadir, Oujda, Fès, Tétouan et Rabat) en plus des cours qu'ils assurent dans leur département d'attache; beaucoup d’entre eux, surchargés, abandonneront en cours de route.
Au retard anormal confirmé par tous, les arguments qui ont été habituellement avancés par les responsables depuis quelques années, sont : le manque de ressources humaines. Les principaux handicaps sont en fait l’absence de planification stratégique, de suivi, de budgets alloués à cet effet et de volonté politique.
D’un autre côté, la loi organique relative à la mise en œuvre de l’officialisation tarde à venir et son absence, sert toujours d’alibi à certains politiques amazighophobes, pour tout bloquer et continuer à écarter ce dossier.
Pour conclure, les chercheurs appelle l’état à assumer ses responsabilités parce qu’il est censé protéger la langue amazighe devenue depuis Juillet 2011, langue officielle, contre toute tentative de minoration politique, juridique et social puisqu’elle devrait être, avec l’arabe, la langue par laquelle se réalise l’ensemble des activités publiques dans des cadres de type administratif, politique, culturel, social et éducatif clairement délimités.
Source : http://lareleve.ma/news7599.html