Les adolescents et la cocaïne

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Amine

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Depuis que son prix a baissé, le nombre d’adolescents tentés par la « poudre blanche » ne cesse d’augmenter. Après le cannabis et l’ecstasy, la cocaïne devient une des drogues qu’ils expérimentent le plus.

Médecins, infirmières, professeurs s’alarment de l’explosion de la consommation de poudre blanche chez les plus jeunes. Un phénomène, confirment les policiers, qui fait désormais de terribles dégâts chez les lycéens

LA COCAÏNE n’est plus l’apanage de la jeunesse dorée et des soirées étudiantes. Le samedi soir, de plus en plus de lycéens flirtent avec « la blanche » et consomment sans tabou une substance dont ils soupçonnent rarement les effets dévastateurs sur le cerveau. Les médecins ont été les premiers à s’inquiéter de ce phénomène en voyant depuis deux ans baisser l’âge des premières prises.

« Ils commencent vers 15-16 ans, constate Olivier Phan, responsable médical du centre Emergences à Paris. Le phénomène a commencé par toucher les abandons dorés, cette jeunesse qui se retrouve livrée à elle-même dans de grands appartements et dont les parents sont souvent absents. » Mais avec la baisse des prix et la réorganisation des réseaux, la poudre, beaucoup plus accessible, s’est invitée dans le salon de Monsieur et Madame Tout-le-Monde. « Elle n’est plus réservée aux riches, confirme Sylvianne Croon-Fleuchey, présidente du Syndicat national autonome des infirmières en milieu scolaire. C’était vrai il y a dix ans. Aujourd’hui, aucune région de France n’est épargnée : on en trouve dans les grandes villes comme dans nos campagnes. » En poste en Picardie, elle a été confrontée à son premier cas au collège l’an dernier. « Une fille de 14 ans, en troisième. Les analyses ont révélé une présence d’alcool, de cannabis et de drogue dure consommée le week-end. »
 
c'est triste de commencer sa vie avec de la coc ou de l'héro...

ils auraient pas pu se contenter de soeur marijeanne:D

bon ok c'est pas drôle, je sors....
 
Cette drogue rend paranoïaque et agressif

SPÉCIALISTE des addictions et directeur de la clinique Montevideo à Boulogne (Hauts-de-Seine), le docteur Lowenstein s’inquiète d’une consommation de plus en plus précoce, qui accroît le risque de dépendance.

Avez-vous constaté une hausse des prises de cocaïne chez les lycéens ?

William Lowenstein. Nous recevons des adolescents de 16-18 ans qui ont parfois des années de consommation derrière eux. Depuis que cette drogue s’est démocratisée dans les années 2000, on la retrouve dans tous les milieux. Chez les jeunes, elle vient juste derrière le cannabis et l’ecstasy.

La banalisation du cannabis encourage-t-elle à se tourner vers des drogues dures ?

Pas forcément. La saturation du marché américain a entraîné un afflux de marchandises vers l’Europe qui a fait baisser les prix et rendu la cocaïne plus accessible.Et les jeunes l’assimilent à la réussite alors qu’elle est la drogue de l’illusion.

Beaucoup assurent ne pas être dépendants…

La cocaïne n’a pas le même cycle que l’alcool et l’héroïne. Elle n’entraîne pas de dépendance hysique immédiate, la lune de miel dure de sixmois à deuxans et rassure faussement le consommateur.Mais dès les premières prises, sa semaine est balisée. Il consomme le samedi, est fatigué le lundi, récupère le mardi et commence à y repenser le jeudi. C’est le premier signe de dépendance qui va l’entraîner vers une conduite addictive.

Quels sont les principaux dangers ?

Sur le plan neuro-psychiatrique, la cocaïne est bien plus forte que les opiacés. Elle entraîne une altération de l’humeur et de la relation aux autres avec des comportements psychiatriques et sociaux impossibles à gérer. Elle rend les personnes paranoïaques et agressives. Dix ans après la dernière prise, la cocaïne perturbe encore et provoque des troubles du sommeil, de l’appétit et de l’anxiété

Source: Le Parisien
 
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