Les algues vertes ont-elles tué un joggeur

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion mam80
  • Date de début Date de début

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
dans les Côtes-d'Armor ?

Un homme de 50 ans a été retrouvé mort, face contre terre, dans les algues. Deux associations portent plainte.

elles estiment que la mort, il y a deux semaines, d'un joggeur de 50 ans, est directement liée à la présence d'algues vertes à l'embouchure du Gouessant, dans les Côtes-d'Armor.
"C'est tout à fait délibérément" que les préfets de Bretagne et des Côtes-d'Armor "ont mis en danger la vie [...] de tous les usagers du littoral", écrivent les associations Halte aux marées vertes et Sauvegarde du Trégor. Elles souhaitent "se porter partie civile".

Le parquet a donc ordonné le 22 septembre l'exhumation du corps afin de procéder à une autopsie et à des analyses complémentaires.
# Les algues vertes peuvent-elles tuer ?
C'est ce que soutiennent les associations à l'origine de la plainte. Yves-Marie Le Lay, président de Sauvegarde du Trégor explique à franceinfo que la toxicité des algues vertes en putréfaction est telle qu'elle a pu être fatale au coureur :

"S'il a respiré ce gaz ne serait-ce que dix minutes, c'est amplement suffisant pour mourir.
"Les associations rappellent que la toxicité des algues vertes en décomposition est établie depuis 2010, en particulier à travers des rapports d'agences sanitaires d'Etat, dont l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) et l'Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques).

# Y a-t-il des précédents ?
A l'été 2011, 36 sangliers étaient morts dans le secteur où le coureur a été retrouvé.
Un rapport de l'Anses avait alors mis en avant de fortes présomptions quant à la responsabilité des émissions d'hydrogène sulfuré provenant des algues en décomposition dans ces morts successives.

"Les recommandations émises par l'Anses dans ces deux avis soulignaient la nécessité de recherches complémentaires", rappelle Eau et Rivières de Bretagne. L'agence écrivait :
"Les enjeux sanitaires associés à la décomposition d'algues vertes [...] pourraient également, le cas échéant, concerner les fonds d'estuaires et les lits de certains rivières ; cette hypothèse restant à explorer.
"C'est justement dans de telles circonstances qu'est décédé le joggeur, souligne l'association.

nouvelobs

mam
 
Retour
Haut