amsawad
Tayri nem tuder g-ul inu
Par Houda Trabelsi pour Magharebia à Tunis 06/07/11
[Houda Trabelsi] Les jeunes Amazighs tunisiens souhaitent voir leur culture protégée dans la nouvelle constitution.
Les Tunisiens d'origine amazighe appellent à l'inclusion de leur culture dans la nouvelle constitution du pays.
"L'amazigh n'est pas seulement une langue ; c'est une civilisation, ainsi que l'histoire de la Tunisie et la culture du peuple tunisien", a expliqué Hajer Welhezi à Magharebia. "Elle doit être protégée par la constitution pour empêcher toute extinction ou éradication contrainte ou volontaire."
"Il est de la responsabilité de chaque Tunisien d'y veiller, parce qu'il s'agit d'un trésor national que tous les Tunisiens doivent respecter. Il est temps d'arrêter de parler des Amazighs comme d'une minorité. Seule la langue amazighe est minoritaire, pas les gens. Défendre et réhabiliter la civilisation amazighe et ses différentes composantes ne concerne donc pas seulement ceux qui parlent cette langue, c'est une question nationale", a déclaré Welhezi.
Les militants utilisent les réseaux sociaux pour faire campagne en vue de l'inclusion de deux articles dans la nouvelle constitution. Le premier stipule que la Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain dont l'Islam est la religion et l'arabe la langue dans un cadre de gouvernement républicain. Le second demande au gouvernement de reconnaître la langue et la culture amazighes comme faisant partie de l'identité nationale et de travailler à leur développement.
Badis Kachtilou, un jeune Tunisien d'origine amazighe, a déclaré à Magharebia que cet appel à la reconnaissance visait l'ensemble des Tunisiens, y compris le gouvernement, les partis politiques et la société civile.
"Il leur demande également de s'engager en faveur de leurs devoirs historiques et de travailler à l'inclusion de ces deux articles dans la nouvelle constitution tunisienne, afin de faire de la Tunisie de l'après-révolution un lieu où tous les Tunisiens pourront profiter de leur vie sans se sentir exclus ou marginalisés", a-t-il précisé.
Et d'ajouter : "Nos frères amazighs du Maroc ont enregistré de grands progrès et vu leur langue reconnue par la constitution au titre de langue officielle, aux côtés de l'arabe. Aux termes de cette nouvelle constitution, l'identité arabe du Maroc a été abolie et remplacée par une identité islamique. Le terme de Maghreb arabe a également été abandonné et remplacé par Grand Maghreb."
"Nous espérons que la Tunisie fera de même", a-t-il conclu.
"L'identité tunisienne ne peut se résumer à une seule religion ni à une seule langue", a indiqué Ahmed Welhezi. "C'est une combinaison de ce groupe d'êtres humains qui partagent le même sol et une histoire commune, et la civilisation et la culture amazighe nord-africaine, et partagent en outre les mêmes aspirations, les mêmes rêves, et tout ce qui fait vivre un peuple."
"Nous aspirons à construire une nouvelle Tunisie qui soit ouverte, moderne et tolérante. Nous sommes motivés par une profonde compréhension des particularismes de notre civilisation et de sa position historique et géographique", a déclaré Mourad Zitouni, un autre jeune Tunisien. "Notre peuple n'est pas vieux d'un ou deux siècles, mais de milliers d'années."
[Houda Trabelsi] Les jeunes Amazighs tunisiens souhaitent voir leur culture protégée dans la nouvelle constitution.
Les Tunisiens d'origine amazighe appellent à l'inclusion de leur culture dans la nouvelle constitution du pays.
"L'amazigh n'est pas seulement une langue ; c'est une civilisation, ainsi que l'histoire de la Tunisie et la culture du peuple tunisien", a expliqué Hajer Welhezi à Magharebia. "Elle doit être protégée par la constitution pour empêcher toute extinction ou éradication contrainte ou volontaire."
"Il est de la responsabilité de chaque Tunisien d'y veiller, parce qu'il s'agit d'un trésor national que tous les Tunisiens doivent respecter. Il est temps d'arrêter de parler des Amazighs comme d'une minorité. Seule la langue amazighe est minoritaire, pas les gens. Défendre et réhabiliter la civilisation amazighe et ses différentes composantes ne concerne donc pas seulement ceux qui parlent cette langue, c'est une question nationale", a déclaré Welhezi.
Les militants utilisent les réseaux sociaux pour faire campagne en vue de l'inclusion de deux articles dans la nouvelle constitution. Le premier stipule que la Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain dont l'Islam est la religion et l'arabe la langue dans un cadre de gouvernement républicain. Le second demande au gouvernement de reconnaître la langue et la culture amazighes comme faisant partie de l'identité nationale et de travailler à leur développement.
Badis Kachtilou, un jeune Tunisien d'origine amazighe, a déclaré à Magharebia que cet appel à la reconnaissance visait l'ensemble des Tunisiens, y compris le gouvernement, les partis politiques et la société civile.
"Il leur demande également de s'engager en faveur de leurs devoirs historiques et de travailler à l'inclusion de ces deux articles dans la nouvelle constitution tunisienne, afin de faire de la Tunisie de l'après-révolution un lieu où tous les Tunisiens pourront profiter de leur vie sans se sentir exclus ou marginalisés", a-t-il précisé.
Et d'ajouter : "Nos frères amazighs du Maroc ont enregistré de grands progrès et vu leur langue reconnue par la constitution au titre de langue officielle, aux côtés de l'arabe. Aux termes de cette nouvelle constitution, l'identité arabe du Maroc a été abolie et remplacée par une identité islamique. Le terme de Maghreb arabe a également été abandonné et remplacé par Grand Maghreb."
"Nous espérons que la Tunisie fera de même", a-t-il conclu.
"L'identité tunisienne ne peut se résumer à une seule religion ni à une seule langue", a indiqué Ahmed Welhezi. "C'est une combinaison de ce groupe d'êtres humains qui partagent le même sol et une histoire commune, et la civilisation et la culture amazighe nord-africaine, et partagent en outre les mêmes aspirations, les mêmes rêves, et tout ce qui fait vivre un peuple."
"Nous aspirons à construire une nouvelle Tunisie qui soit ouverte, moderne et tolérante. Nous sommes motivés par une profonde compréhension des particularismes de notre civilisation et de sa position historique et géographique", a déclaré Mourad Zitouni, un autre jeune Tunisien. "Notre peuple n'est pas vieux d'un ou deux siècles, mais de milliers d'années."