http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...-par-ces-intellectuels-qui-defendent-dsk.html
De BHL à Robert Badinter, les observateurs étrangers raillent les intellectuels français qui dépassent selon eux les bornes.
"Hypocrisie", "nausée", "ridicule" . Les éditorialistes et les commentateurs de la presse anglo-saxonne n'ont pas de mots assez forts pour dire leur stupeur face à l'attitude des intellectuels français qui soutiennent Dominique Strauss-Kahn.
Leurs foudres s'abattent surtout sur Bernard-Henri Lévy, auteur d'un plaidoyer pour DSK traduit en anglais dans le Daily Beast. "Je ne sais pas ce qui sest réellement passé (...) dans la chambre du désormais fameux hôtel Sofitel de New-York", écrit le philosophe français.
"En revanche, il serait bon que lon puisse le savoir sans tarder comment une femme de chambre aurait pu sintroduire seule, contrairement aux usages qui, dans la plupart des grands hôtels new-yorkais, prévoient des brigades de ménage composées de deux personnes, dans la chambre dun des personnages les plus surveillés de la planète", ajoute-t-il.
Et d'affirmer qu'il sait qui est vraiment son ami Dominique Strauss-Kahn, "séducteur", "charmeur", mais certainement pas "l'homme des cavernes que l'on nous décrit désormais un peu partout". Bernard-Henri Lévy met enfin en cause le système judiciaire américain, et le traitement infligé à l'ex-patron du FMI lors de son incarcération.
"Mauvaise foi"
"Si un écrivain ne sait pas, la meilleure chose qu'il ou elle peut faire est de se taire et d'attendre une audience judiciaire pour entendre les faits", raille Nick Cohen, éditorialiste à l'hebdomadaire britannique The Observer. Et de s'insurger contre "l'hypocrisie" et la "mauvaise foi" de BHL.
Malgré "sa déclaration d'ignorance", "Lévy laisse fortement entendre que la femme [la victime présumée, ndlr] ment", relève ainsi le journaliste. Et de se moquer de l'argument déployé par l'intellectuel français : sa "vaste expérience" des grands hôtels.
"Sa sympathie va à son ami ( ) et à la femme de son ami", mais "Lévy n'a pas de larmes pour la victime présumée, une pauvre immigrée venue d'Afrique, qui a eu besoin d'un traitement hospitalier après l'agression présumée selon la presse", dénonce enfin Nick Cohen.
"Irrationalité"
L'actrice américaine Amy Davidson fustige elle l'"irrationnalité" de Bernard-Henri Lévy en matière de droit américain dans le New Yorker. Lévy "est supposé être très éduqué, mais il se trompe complètement sur le système judiciaire américain, en laissant entendre qu'il n'y a pas de présomption d'innocence", écrit-elle.
"(...) les défenseurs de Strauss-Kahn, dont l'éminent Bernard-Henri Levy, apparaissent non comme des humanistes raffinés, mais comme les membres d'une clique de personnalités narcissiques dotés d'un sentiment démesuré de ce qui leur est dû", lance pour sa part Michelle Goldberg dans Newsweek. [A lire en français sur le site du Nouvel Observateur]
La journaliste américaine s'insurge aussi contre les critiques de BHL sur le traitement de Strauss-Kahn : " Si notre système de justice criminelle refuse effectivement d'accorder un traitement de faveur à un officiel étranger riche et puissant accusé d'avoir agressé une femme de ménage, cela doit être porté à son immense crédit", lui répond-elle.
De BHL à Robert Badinter, les observateurs étrangers raillent les intellectuels français qui dépassent selon eux les bornes.
"Hypocrisie", "nausée", "ridicule" . Les éditorialistes et les commentateurs de la presse anglo-saxonne n'ont pas de mots assez forts pour dire leur stupeur face à l'attitude des intellectuels français qui soutiennent Dominique Strauss-Kahn.
Leurs foudres s'abattent surtout sur Bernard-Henri Lévy, auteur d'un plaidoyer pour DSK traduit en anglais dans le Daily Beast. "Je ne sais pas ce qui sest réellement passé (...) dans la chambre du désormais fameux hôtel Sofitel de New-York", écrit le philosophe français.
"En revanche, il serait bon que lon puisse le savoir sans tarder comment une femme de chambre aurait pu sintroduire seule, contrairement aux usages qui, dans la plupart des grands hôtels new-yorkais, prévoient des brigades de ménage composées de deux personnes, dans la chambre dun des personnages les plus surveillés de la planète", ajoute-t-il.
Et d'affirmer qu'il sait qui est vraiment son ami Dominique Strauss-Kahn, "séducteur", "charmeur", mais certainement pas "l'homme des cavernes que l'on nous décrit désormais un peu partout". Bernard-Henri Lévy met enfin en cause le système judiciaire américain, et le traitement infligé à l'ex-patron du FMI lors de son incarcération.
"Mauvaise foi"
"Si un écrivain ne sait pas, la meilleure chose qu'il ou elle peut faire est de se taire et d'attendre une audience judiciaire pour entendre les faits", raille Nick Cohen, éditorialiste à l'hebdomadaire britannique The Observer. Et de s'insurger contre "l'hypocrisie" et la "mauvaise foi" de BHL.
Malgré "sa déclaration d'ignorance", "Lévy laisse fortement entendre que la femme [la victime présumée, ndlr] ment", relève ainsi le journaliste. Et de se moquer de l'argument déployé par l'intellectuel français : sa "vaste expérience" des grands hôtels.
"Sa sympathie va à son ami ( ) et à la femme de son ami", mais "Lévy n'a pas de larmes pour la victime présumée, une pauvre immigrée venue d'Afrique, qui a eu besoin d'un traitement hospitalier après l'agression présumée selon la presse", dénonce enfin Nick Cohen.
"Irrationalité"
L'actrice américaine Amy Davidson fustige elle l'"irrationnalité" de Bernard-Henri Lévy en matière de droit américain dans le New Yorker. Lévy "est supposé être très éduqué, mais il se trompe complètement sur le système judiciaire américain, en laissant entendre qu'il n'y a pas de présomption d'innocence", écrit-elle.
"(...) les défenseurs de Strauss-Kahn, dont l'éminent Bernard-Henri Levy, apparaissent non comme des humanistes raffinés, mais comme les membres d'une clique de personnalités narcissiques dotés d'un sentiment démesuré de ce qui leur est dû", lance pour sa part Michelle Goldberg dans Newsweek. [A lire en français sur le site du Nouvel Observateur]
La journaliste américaine s'insurge aussi contre les critiques de BHL sur le traitement de Strauss-Kahn : " Si notre système de justice criminelle refuse effectivement d'accorder un traitement de faveur à un officiel étranger riche et puissant accusé d'avoir agressé une femme de ménage, cela doit être porté à son immense crédit", lui répond-elle.