LInstitut du Monde Arabe, à Paris, ouvrira ses portes le 6 octobre sur Les Arts de lIslam, une exposition exceptionnelle rassemblant des centaines de pièces uniques tirées de la collection particulière du richissime homme daffaires britannique Nasser David Khalili.
En entrant dans lexposition que lInstitut du monde arabe (IMA) consacre aux Arts de lIslam, du 6 octobre 2009 au 14 mars 2010, croyants et infidèles seront émerveillés par des « uvres » que lon ne voit jamais, ou presque, dans les musées. Et pour cause ! Les magnifiques tentures cousues de fils dor et dargent présentées dans la première partie du parcours (« Foi, sagesse et destinée ») viennent de la Kaaba : seuls les musulmans ayant fait le pèlerinage à La Mecque peuvent les avoir un jour contemplées !
uvres uniques
Mais ce nest là quun début. Le richissime homme daffaires britannique Nasser David Khalili a prêté à lIMA sans exiger de contrepartie financière quelque 500 objets tirés de sa collection particulière dart « islamique ». Juif iranien ayant fait fortune dans limmobilier et la grande distribution, Khalili est un homme de goût qui a su amasser lun des plus bels ensemble duvres darts créées dans les pays musulmans entre le VIIe et le XXe siècle. Corans de toutes origines, plats et couverts, bijoux, manuscrits enluminés, armes, brûle-parfums viennent témoigner de la richesse de la création islamique comme de son unité stylistique. Il ne faut pourtant point sy tromper.
Si lon entend souvent dire que la représentation figurée est proscrite dans un contexte religieux et que cette interdiction explique, par exemple, le rôle majeur joué par la calligraphie, il ne faut pas croire que lensemble de la création qualifiée dislamique soit religieuse. Au contraire : daprès Khalili lui-même, 90 % de cette création est profane. Et ce nest pas pour rien que les deux commissaires de lexposition ont choisi, après avoir conduit les visiteurs des sphères du sacré aux palais des élites (« Latelier des mécènes : califes, émirs, khans et sultans »), de les entraîner dans un monde où le ravissement des sens est magnifié (« Un univers de forme et de couleurs »).
Lutter contre les préjugés
Comme ils le soulignent justement, « nombre dobjets, par leur nature même et par le répertoire décoratif utilisé, ont un lien immédiat avec la vie et ses plaisirs. » Lexposition le démontre, la culture islamique est loin dêtre austère ou fermée. Et cest là lun des objectifs affichés de Nasser David Khalili : lutter contre les préjugés et favoriser une meilleure compréhension entre les cultures. Car, dit-il, « lignorance est la véritable arme de destruction massive. »
Jeune Afrique
En entrant dans lexposition que lInstitut du monde arabe (IMA) consacre aux Arts de lIslam, du 6 octobre 2009 au 14 mars 2010, croyants et infidèles seront émerveillés par des « uvres » que lon ne voit jamais, ou presque, dans les musées. Et pour cause ! Les magnifiques tentures cousues de fils dor et dargent présentées dans la première partie du parcours (« Foi, sagesse et destinée ») viennent de la Kaaba : seuls les musulmans ayant fait le pèlerinage à La Mecque peuvent les avoir un jour contemplées !
uvres uniques
Mais ce nest là quun début. Le richissime homme daffaires britannique Nasser David Khalili a prêté à lIMA sans exiger de contrepartie financière quelque 500 objets tirés de sa collection particulière dart « islamique ». Juif iranien ayant fait fortune dans limmobilier et la grande distribution, Khalili est un homme de goût qui a su amasser lun des plus bels ensemble duvres darts créées dans les pays musulmans entre le VIIe et le XXe siècle. Corans de toutes origines, plats et couverts, bijoux, manuscrits enluminés, armes, brûle-parfums viennent témoigner de la richesse de la création islamique comme de son unité stylistique. Il ne faut pourtant point sy tromper.
Si lon entend souvent dire que la représentation figurée est proscrite dans un contexte religieux et que cette interdiction explique, par exemple, le rôle majeur joué par la calligraphie, il ne faut pas croire que lensemble de la création qualifiée dislamique soit religieuse. Au contraire : daprès Khalili lui-même, 90 % de cette création est profane. Et ce nest pas pour rien que les deux commissaires de lexposition ont choisi, après avoir conduit les visiteurs des sphères du sacré aux palais des élites (« Latelier des mécènes : califes, émirs, khans et sultans »), de les entraîner dans un monde où le ravissement des sens est magnifié (« Un univers de forme et de couleurs »).
Lutter contre les préjugés
Comme ils le soulignent justement, « nombre dobjets, par leur nature même et par le répertoire décoratif utilisé, ont un lien immédiat avec la vie et ses plaisirs. » Lexposition le démontre, la culture islamique est loin dêtre austère ou fermée. Et cest là lun des objectifs affichés de Nasser David Khalili : lutter contre les préjugés et favoriser une meilleure compréhension entre les cultures. Car, dit-il, « lignorance est la véritable arme de destruction massive. »
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