Du jamais-vu en Belgique ! Jeudi dernier, le gouvernement démissionnaire annonce le lancement d'un emprunt d'État pour aider les finances du pays. Ce jour-là, le pays paraît enlisé dans la crise politique, incapable depuis plus de 500 jours de se trouver un nouveau gouvernement. Les taux d'intérêt sur les marchés flambent. Il faut à tout prix éviter un scénario à l'italienne. Le Premier ministre en affaires courantes prend tout le monde par surprise en lançant un appel à l'épargne populaire. Il court les médias pour vendre son emprunt. Trois jours plus tard, le succès est énorme : la souscription pour des bons d'État a récolté 2 milliard d'euros.
"Dans nos rêves les plus fous, on espérait au maximum 500 millions", confie au Point.fr Jean Deboutte, directeur de l'Agence fédérale belge de la dette.
"Il y a beaucoup d'argent en Belgique"
Le dernier recours à l'épargne populaire date de l'été dernier. En pleine crise existentielle qui opposait durement Flamands et francophones sur une réforme de l'État, et alors que le pays semblait menacé de scission, un appel précédent à l'épargne populaire n'avait ramené que 80 millions d'euros.
C'est peu dire donc qu'au ministère des Finances et à l'Agence de la dette on se frotte les mains face à cet afflux de souscriptions, mélange de sursaut patriotique et de calcul financier : "D'après ce qui remonte des banques, il semble que les gens veulent venir en aide à l'État dans cette période difficile, analyse Jean Deboutte. Mais le rendement que nous offrons, de 4 % sur cinq ans, joue aussi un rôle important bien sûr. C'est attractif et sans risque. S'y ajoutent les doutes des gens sur les autres possibilités d'investissement. Tant mieux ! Il y a beaucoup d'argent en Belgique prêt à être investi."
http://www.lepoint.fr/economie/les-...e-leur-etat-endette-29-11-2011-1401910_28.php
"Dans nos rêves les plus fous, on espérait au maximum 500 millions", confie au Point.fr Jean Deboutte, directeur de l'Agence fédérale belge de la dette.
"Il y a beaucoup d'argent en Belgique"
Le dernier recours à l'épargne populaire date de l'été dernier. En pleine crise existentielle qui opposait durement Flamands et francophones sur une réforme de l'État, et alors que le pays semblait menacé de scission, un appel précédent à l'épargne populaire n'avait ramené que 80 millions d'euros.
C'est peu dire donc qu'au ministère des Finances et à l'Agence de la dette on se frotte les mains face à cet afflux de souscriptions, mélange de sursaut patriotique et de calcul financier : "D'après ce qui remonte des banques, il semble que les gens veulent venir en aide à l'État dans cette période difficile, analyse Jean Deboutte. Mais le rendement que nous offrons, de 4 % sur cinq ans, joue aussi un rôle important bien sûr. C'est attractif et sans risque. S'y ajoutent les doutes des gens sur les autres possibilités d'investissement. Tant mieux ! Il y a beaucoup d'argent en Belgique prêt à être investi."
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