Les cancéreux algériens se soignent au maroc et en tunisie

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L’Algérie compte 280 000 cancéreux. À ce nombre, se greffent, chaque année, 40 000 nouveaux cas. Autant de personnes, qui font face aux aléas de la prise en charge thérapeutique. Les médicaments d’oncologie manquent régulièrement ; les rendez-vous pour radiothérapie sont suspendus au CPMC ; les soins palliatifs, pour les cas métastasés,
n’existent presque pas… L’État consacre, pourtant, de gros budgets à ce segment.

“Les rendez-vous de consultation et de traitement sont très éloignés à cause de la demande qui est extrêmement forte. Tous les malades sont atteints de la même pathologie et souffrent de la même façon. Tout rendez-vous rapproché se fait au détriment d’un autre patient. Ce qui est injuste…” Cette note de service est accrochée à l’entrée du secrétariat du Pr Afiane, chef de l’unité de radiothérapie au centre Pierre-et-Marie-Curie, depuis le 29 juillet dernier. À la fin du mois de septembre, un homme, d’un certain âge, s’enquiert auprès de l’assistante du professeur de la possibilité d’avancer le rendez-vous de son épouse, fixé au mois de mars. Elle lui fait un signe de négation de la tête, en lui montrant la note. “Et si son cancer atteint l’état de métastase entre-temps ?” demande-t-il. “Je suis désolée”, répond-elle. “Je m’en remets à Dieu”, grommelle le sexagénaire en levant les mains vers le ciel puis sort de la salle. Cette scène se répète inlassablement depuis des mois. Il y a quelques semaines, les rapports du personnel de l’unité avec les parents de patients ou les malades eux-mêmes frôlent parfois la violence physique. Pour cause, les rendez-vous pour des séances de radiothérapie sont carrément suspendus. “Au-delà de trois mois, il est ridicule de donner un rendez-vous. Entre la première consultation et la radiothérapie, une année, au moins, passe. La conséquence est dramatique, car dans cet intervalle, la maladie progresse”, reconnaît le Pr Afiane, qui explique que la demande sur le traitement physique est trop forte par rapport aux moyens dont disposent des centres anticancers. L’Algérie enregistre, chaque année, 40 000 nouveaux cas de cancers, toutes formes confondues. 70% d’entre eux, soit 28 000 patients, doivent recourir impérativement à la radiothérapie, selon les spécialistes. À ce nombre, il faudra rajouter les cancéreux déjà en cure et environ 20% des personnes ayant rechuté. Un traitement curateur s’étend, en moyenne, sur 3 mois, pour un programme de trente séances. “Une machine est conçue pour traiter 400 patients par jour. Il faut donc 70 appareils pour prendre en charge tous les malades, selon les normes”, souligne le chef de service de radiothérapie. Pourtant, dans tout le pays, il n’existe que 13 machines. Le déficit est énorme. La pression est particulièrement forte sur le CPMC. Du 2 janvier au 28 septembre 2010, plus de 1 970 personnes, nouvellement diagnostiquées avec un cancer, ont été prises en charge dans le service du Pr Afiane.
 
“Si je continue comme ça, j’arriverai à 2 500 patients d’ici la fin de l’année. Mes malades viennent de toute l’Algérie”, soutient-il, indiquant que les trois machines de radiothérapie, que possède le CPMC, fonctionnent, au minimum, 16 heures par jour. “Si une machine tombe en panne, c’est la catastrophe”, poursuit notre interlocuteur. Il estime qu’il n’y a pas de solutions immédiates pour le pays. La création des 58 centres anticancéreux, dont parlent les autorités sanitaires, prendra des années. “Mettre en place une structure autour de nouvelles machines exige beaucoup de temps”, affirme le Pr Afiane. D’où la nécessité, de son avis, que “l’État accompagne tout ce qui est prêt à démarrer ou ce qui est fonctionnel”. Il cite, à ce propos, le centre public de Ouargla, qui pourra prendre en charge, à partir de janvier prochain, 500 cancéreux par an ; la structure privée de Blida, capable de traiter 1 000 patients annuellement et le centre de Sétif, qui sera opérationnel dans douze mois, selon les prévisions. En attendant que la situation s’améliore, beaucoup d’Algériens vont se soigner au Maroc, en Tunisie et en France, pour 3 500 à 5 000 euros, les frais de voyage et d’hébergement non inclus. L’Organisation mondiale de la santé, certifie, en se référant aux progrès immenses réalisés dans la recherches scientifiques en oncologie, que les deux tiers des morts par cancer peuvent être épargnées, soit par une prévention bien conduite, soit guérissables par un diagnostic établi à un stade précoce. “Il nous semble évident que, chaque année, des milliers de morts peuvent être évitées par une action en profondeur.

Liberté (DZ)
 
La France pourtant a la pointe de la médecine dans le monde voit une partie de ses patients et paradoxe..les moins fortunés partir se soigner a l'etranger..

Non pas faute de moyens et de structures mais en raison du cout devenu élévé de la medecine en France.

Ceci est bien entendu une petite parenthese qui met en eclairage le fait que la situation est inversé en Algerie ou faute de structures adéquates..le patient a tout loisir ou lattitude de se soigner dans un pays etranger..les fonds financiers a cet effet ne manquant pas.

Ceci bien sur compensant cela.
 
Tu as bien raison... sauf que tu omets de signaler, que pour ceux qui manquent de fonds financiers nécessaires pour répondre à leurs besoins en soins, sont livrés à eux mêmes...

Dans un pays ou les pétrodollars coulent à flots... c'est vraiment un truc que tu ne trouverais que dans qlq rares pays de l'afro subsaharienne.
 
Tu as bien raison... sauf que tu omets de signaler, que pour ceux qui manquent de fonds financiers nécessaires pour répondre à leurs besoins en soins, sont livrés à eux mêmes...

Dans un pays ou les pétrodollars coulent à flots... c'est vraiment un truc que tu ne trouverais que dans qlq rares pays de l'afro subsaharienne.

Aux états-unis 1ere economie mondiale et financiere..la situation est identique.

Mainteant il est clair que l'Algerie a des efforts a faire...
En outre..
Elle mène plusieurs combats sur plusieurs fronts..petros-dollars ou pas..le gouvernement algerien n'a pas le don d'ubiquité.
 
Aux états-unis 1ere economie mondiale et financiere..la situation est identique.

Mainteant il est clair que l'Algerie a des efforts a faire...
En outre..
Elle mène plusieurs combats sur plusieurs fronts..petros-dollars ou pas..le gouvernement algerien n'a pas le don d'ubiquité.
la proportion (et encore les facteurs, comme beaucoup d'autres choses) n'est certainement pas identique...

le constat est que... les pétrodollars sont là, et le gouvernement algerien s'illustre par son échec sur tous les francs. (ne me sers pas du bâton pour te faire la peau).


ps: flans et fronts ça donne francs !:D
 
la proportion (et encore les facteurs, comme beaucoup d'autres choses) n'est certainement pas identique...

le constat est que... les pétrodollars sont là, et le gouvernement algerien s'illustre par son échec sur tous les francs. (ne me sers pas du bâton pour te faire la peau).

Il te faudrait être beaucoup plus subtil..mdr !

Dois-je te rapeller que les petros-dollars nourissent la reserve de change qui devient source d'investissements futures pour l'apres pétrole.
Bien entendu,la reserve de change a aussi d'autre fonctions..

Donc tu a conscience que tout investissement est bon mais qu'il doit être operé a bon escient et dans le temps.
Ce qui est donc invisible aujourd'hui sera sans doute visible demain..
c'est le ba-ba en matiere de gouvernance.
 
Il te faudrait être beaucoup plus subtil..mdr !
Disons que je préfère être le plus explicite, selon mon interlocuteur... :D

Dois-je te rapeller que les petros-dollars nourissent la reserve de change qui devient source d'investissements futures pour l'apres pétrole.
Bien entendu,la reserve de change a aussi d'autre fonctions..

Donc tu a conscience que tout investissement est bon mais qu'il doit être operé a bon escient et dans le temps.
Ce qui est donc invisible aujourd'hui sera sans doute visible demain..
c'est le ba-ba en matiere de gouvernance.
Je partage bien ce que tu as dit et ça ne m'apprend rien de nouveau à vrai dire...
En tous les cas, s'il y a un domaine où l'état algérien échoue le plus par-dessus tout,c'est le domaine de l'économie et finance
(un article récent : Une pénurie d'experts qui nuit à la prise de décision
L’Algérie possède-t-elle des experts de niveau mondial, capables de conseiller efficacement le gouvernement et de l’aider dans ses prises de décision ? Depuis quelques mois, sur plusieurs dossiers, les experts algériens qui s’expriment publiquement ou qui conseillent le gouvernement dans l’ombre ont montré les limites de leurs compétences, surtout en matière économique. Les exemples de ces errements sont nombreux.
....
http://www.tsa-algerie.com/economie...ts-qui-nuit-a-la-prise-de-decision_12542.html)
 
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