Les caractères du noble messager

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Amir45

Prince du 45
Les caractères du Noble Messager (partie 1. à lire avec attention et méditation)

Si il y a un sujet qui fait unanimité dans la communauté islamique, c’est le sujet relatif à la miséricorde du Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam. Allâh dit à ce sujet « wa ma arsalnâka ila rahmatan li l-‘âlamin » qui veut dire « Nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde pour les mondes». Et quand le Prophète a été considéré comme une miséricorde pour les mondes, il l’a été pour l’ensemble des mondes, ceux qui nous ont précédés et ceux qui viendront : le monde des minéraux, des végétaux, des hommes, des anges, des jinns, il n’y a pas un monde ne bénéficiant pas de la miséricorde du Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam. Il est une miséricorde pour les non musulmans, en effet il a été rapporté dans le hadith que le Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam a demandé à Allâh d’alléger le châtiment de Abou Talib, qui en dépit du fait qu’il a été pour le Prophète un soutien sa vie durant, est mort en refusant l’Islam par peur que les gens disent qu’il a accepté l’Islam par crainte, bien qu’il avait accrédité la véracité de l’Islam en son cœur. De même il a été rapporté dans le hadith de Al Boukhari que Abou Lahab aura son châtiment allégé chaque lundi en vertu du fait qu’il a libéré son esclave Thouwaybah par joie pour la naissance de son neveu qui n’était autre que le Prophète Mouhammad sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam.
 
Le Prophète ne s’est jamais départi de sa mansuétude, ainsi lorsque Sayidina ‘Aichah lui a demandé « as-tu déjà vécu une vie plus dur que celle de Ouhoud ? » il lui répondit alors « j’ai dû endurer de la part de ta tribu une journée plus pénible que celle-ci, ils ne m’ont pas infligé une journée plus terrible que celle de ‘Aqaba. Ce jour-là je demandais la protection de Ibn ‘Abdi Yalil qui ne répondit pas à mon attente, je m’en allai droit devant moi soucieux et je me repris pleinement jusqu’à atteindre la borne de Sa’alip, je levais la tête et je vis un nuage qui m’abritait de son ombre, je le scrutai et je vis Gabriel qui me dit « Dieu a entendu les paroles que ton peuple t’a adressé, il sait qu’ils t’ont opposé un refus, Il t’envoie l’ange des montagnes afin de faire d’eux ce que tu veux » l’ange des montagnes m’appela alors me salua et me dit « ô Mouhammad, Dieu a entendu les paroles que ton peuple t’a adressé et Il m’a envoyé à toi pour obéir à tes ordres, si tu le veux je les écraserai entre ces deux montagnes » » mais le Prophète lui répondit « j’espère plutôt qu’Allâh fera sortir naîtra d’eux des gens vertueux qui n’associent rien à Dieu » voilà la miséricorde dont le Prophète faisait preuve et dont nous pouvons bénéficier, nous en imprégner et nous en inspirer dans la vie de chaque jour, avec tout un chacun, avec toute création de Dieu.
 
Quand le Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam un mois durant a fait des dou’as contre des tribus pour avoir tué 70 récitateurs d’une manière traitreuse, il les a alors maudit durant 1 mois, alors Dieu lui a révélé « Tu n’as aucune part au commandement », le Prophète su alors qu’il n’avait pas été envoyé pour châtiment mais bien pour miséricorde. Le jour de la bataille de Ouhoud, alors que le Prophète a eu la dent brisé et fut blessé au visage il dit « Comment un peuple qui a fait cela à son Prophète pourrait-il réussir ? » excédé les compagnons ont demandé au Prophète de faire des dou’as contre ceux qui le combattaient à l’époque, alors le Prophète rétorqua « je n’ai pas été envoyé pour maudire, j’ai été envoyé par miséricorde et pour convier les hommes à Dieu, mon Dieu pardonne à mon peuple car ils ignorent ce qu’ils font ». Concernant le verset « Nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde pour les mondes » Ibn ‘Abbas nous dit que les communautés des autres Prophètes étaient toutes atteint de châtiment lorsque le peuple refusait l’appel de son Prophète, alors que concernant les communautés qui ont entouré le Prophète Mouhammad sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam, une miséricorde leur est accordé ici-bas et ils ne sont pas touchés par les catastrophes par lesquelles ont disparu les peuples des autres Prophètes ‘alayhimou salam.
 
Zayd Ibn Sa’na était un juif de Médine, et il disait qu’il a vu sur le visage du Prophète Mouhammad toutes les traces de la prophétie excepté deux choses : la dureté et la méchanceté de ceux qui refusent de croire ne font qu’accroitre sa magnanimité et sa sagesse. Zayd ibn Sa’na est alors allé acheter au Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam des dattes dont la vente était à terme (Zayd achète des dattes non mûrs au Prophète et lui donne l’argent, puis le Prophète les lui livrera lorsque les dattes sont mûrs), ils sont convenu alors d’un délai. Avant que ce délai ne soit échu, Zayd est allé voir le Prophète et l’a pris avec fermeté par le col de sa tunique, et il lui a dit « ô Mouhammad ! Rends-moi mon dû ! Vous les fils de Hachim êtes des gens qui ne rendez pas les biens !» et il a regardé le Prophète d’un regard soutenu et très dur. ‘Oumar qui était là est intervenu et a dit alors à Zayd « ô ennemi de Allâh ! Si je n’avais pas craint de salir le Prophète je t’aurai frappé la tête avec mon tête ». ‘Oumar c’était un vrai colosse, quand il montait à cheval ses pieds touchaient par terre, alors quand Zayd a entendu ‘Oumar lui parlait de la sorte il a eu très peur. Le Prophète lui restait calme et souriant et dit alors à ‘Oumar calmement « Doucement ‘Oumar, nous avons besoin de ta part une autre attitude, aussi bien lui que moi. Il t’aurait suffi de m’ordonner de lui rendre son dû de la belle manière, et de lui ordonner de me demander la chose avec un peu plus de tact » et il ajouta « Vas avec lui, rends lui son dû, et ajoute lui 20 mesures de dattes pour la frayeur que tu lui a causé ». Zayd sur le chemin dit alors à ‘Oumar « Sache que le Prophète n’avait aucune dette à mon ordre, seulement j’ai vu sur son visage les signes de la prophétie, à l’exception de deux dont je ne m’étais pas assuré, alors j’ai voulu observer pour savoir à quoi m’en tenir, je te fais témoin que je suis satisfait d’avoir l’Islam comme religion et Mouhammad pour Prophète ». Le Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam gagnait les cœurs ainsi, par la douceur, la compassion et l’excellence de comportement, pas par la force ou la dureté.
 
Quand les Quraysh ont contraint les Hashémites de se réfugier dans la montagne, et qu’ils étaient alors affamés, mangeant simplement de l’herbe, interdit de mariage, de commerce et autre. Ils sont restés ainsi 3 ans durant, sans compter des 13 années de souffrance à la Mecque pour le Prophète et ses compagnons, rappelons-nous par exemple de l’épreuve de Bilal le premier muadhin de l’Islam : il était attaché sur le sol du désert en pleine chaleur, et Umay ibn Khalaf mettait une pierre énorme sur lui pour le forcer à renier la religion de Mouhammad, et Bilal répondait « Ahadoun Ahad » c’est-à-dire « Il est Unique ». Après avoir subi ce qu’il avait subi et supporté ce qu’il avait supporté, quand l’occasion lui est donné de rentrer à la Mecque alors qu’il est en position de force (ils étaient 10 000), qu’il rencontre ces chefs qurayshites il leur demande « Que croyez-vous que je vais vous faire ? » ils lui répondirent « tu es généreux, fils d’un généreux » alors il leur dit « Je ne vous ferrai rien vous êtes libres ».
 
Les caractères du Noble Messager (partie 2)

Ainsi était le Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam, il ne se servait jamais des situations où il était en position de force, mais il pardonnait et son but n’était que le bien des autres, comme il l’a dit lui-même « n’a pas atteint une foi complète celui qui ne veut pas pour l’autre ce qu’il veut pour lui-même », c’est un degré de moralité élevé auquel chacun doit vouloir atteindre et chacun doit s’éduquer chaque jour pour ce degré. Un jour, alors que le Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam était à la Mecque et un homme le rencontra, l’homme à la vue du Prophète trembla de son corps par la beauté et la prestance du Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam. Le Prophète lui dit alors « Apaise toi, apaise toi … Je ne suis que le fils d’une femme qui mangeait de la viande séchée » c’est-à-dire que nous sommes les mêmes : je suis un arabe et tu es un arabe, nous avons les mêmes mœurs. Lorsque l’homme s’est calmé et qu’il a demandé au Prophète ce dont il avait besoin et que le Prophète répondit à sa requête, le Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam s’adressa aux gens et leur dit « Il m’a été inspiré de vous demander de faire preuve d’humilité, faites preuve d’humilité de sorte que nul ne voudra faire du tort à son prochain, et que nul ne témoigne de la fierté vis-à-vis de son frères, soyez des frères et des serviteurs de Dieu ».
 
Dernière édition:
Que dire de la clémence du Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam vis-à-vis de Hubar ibn Aswad qui était l’un des plus odieux personnages à l’encontre des musulmans, il leur fit beaucoup de tort. Il avait par exemple frappé la chamelle de sa fille Zaynab qui tentait de partir pour Médine lors de l’émigration, Zaynab est alors tombé de sa chamelle d’une chute violente, et elle fit à cause de cela une fausse couche. Elle mourut une année après des conséquences de cet évènement, tout cela à cause de Hubar ibn Aswad. Lorsque le Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam entra à la Mecque, que Hubar se présenta au Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam et se convertit à l’Islam, alors le Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam l’accepta parmi ses compagnons, lui pardonna et dit à ses autres compagnons de ne pas l’insulter pour ce qu’il avait fait. Le Prophète ne gagnait les cœurs que par la miséricorde et les bons comportements, c’était son arme la plus puissante et dont il usait en tout temps jusqu’à sa mort. Si l’un des gens d’entre nous aurait été confronté à une situation analogue, il aurait peut être tué l’homme qui avait fait cela à sa fille, ou l’aurait torturé ou autre, mais pour ce qui est du Prince de la création notre maître Mouhammad, il s’est contenté de lui pardonner, l’a accepté parmi les siens, et a demandé à ses compagnons de ne pas insulter l’homme qui a été la cause de la mort de sa propre fille.
 
Allâh témoigne dans différents passages de l’intérêt que le Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam portait à ses propres ennemis, en effet Allâh dit « Peut-être vas-tu te laisser consumer de chagrin, et les poursuivre de ton zèle si ils refusent de croire à cette narration ? C’est par un effet de la Miséricorde de Dieu que tu t’es penché sur eux, si tu avais été sec et doté d’un cœur dur, tu aurais fait le vide autour de toi. Nous savons que leurs propos t’affligent, cependant ce n’est pas toi qu’ils traitent de menteur, les transgresseurs nient les signes de Dieu. Repousse l’hostilité de la belle manière, et voilà que celui qui te témoignait de l’hostilité devient un ami chaleureux ». Et Hassan ibn Thabit a dit « Mes yeux n’ont jamais vu un être semblable à toi, et jamais une femme n’a engendré un homme aussi beau, tu as été créé exempt de tout défaut, comme si tu l’avais été selon ton propre goût ». On comprendra sans peine que si l’attitude du Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam était aussi conciliant envers ses ennemis elle ne devait pas être moins vis-à-vis des croyants. C’est ainsi que Anas ibn Malik qui était au service du Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam nous dit que jamais le Prophète ne lui a dit « ouf » ou qu’il lui a exprimé un mécontentement ou qu’il lui a dit « pourquoi n’as-tu pas fais ceci ? » ou « pourquoi as-tu fais cela ? » ou qu’il l’avait déjà frappé.
 
Jamais le Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam n’a levé la main sur qui que ce soit, il n’a jamais frappé ni femme, ni enfant, ni même un animal, les seules fois où le Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam frappait, c’était lors des batailles. Même dans la plupart d’entre elles il n’a pas daigné se défendre. Il se contentait de se mettre au devant de l’armée et de dire « Je suis le Messager de Dieu et je le dis sans mensonge, je suis le fils de ‘Abd al Mutalib ». Comment pourrait-il en être autrement alors qu’il nous a dit « le croyant a la foi complète est celui dont les gens n’ont à craindre ni la langue ni la main ».
 
Souvenons-nous aussi du bédouin fraichement converti qui vint au Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam, le saisit par la tunique et lui dit « ô Mouhammad, donne-moi de ce que Dieu t’a donné ». La plupart des bédouins cherchaient à rejoindre le Prophète pour le bas-monde, et le Prophète leur donnait ce qu’ils demandaient. Peu de temps se passaient pour que la religion de Dieu et le Prophète devienne plus chers à leur cœur que l’argent et les biens que ces bédouins demandaient.
 
Cette miséricorde du Prophète était doublée d’une humilité sans pareil. Quand on lui a donné le choix entre être un Prophète roi et être un Prophète serviteur, il choisit de devenir un Prophète serviteur. Et il disait que cela lui permettra de jeûner un jour et de se souvenir de Dieu, et de manger l’autre jour et de remercier Dieu pour les biens qu’Allâh lui a accordé. Un jour que le Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam a demandé à ses compagnons de préparer un repas et d’égorger une brebis pour cela, un compagnon lui demanda la permission d’égorger, un autre lui demanda la permission de la dépecer, un autre lui demanda la permission de la cuire, chacun donc avait une tâche excepté le Prophète sala l-Lâhou ‘alayhi wa salam qui dit alors « Quant à moi j’irai chercher du bois pour faire du feu ». Les compagnons lui dirent « ô Messager de Dieu, nous pouvons t’épargner ce travail », alors il répondit « je sais bien que vous pouvez le faire vous-mêmes, mais il me déplait de me distinguer de mes compagnons, et Dieu n’aime pas voir ses serviteurs se distinguer de ses compagnons ». Le Messager de Allâh avait une attitude très enjouée envers ses compagnons. Il les ménageait, de sorte qu’Ibn Mas’oud dise « L’Envoyé de Dieu nous ménageait quand il dispensait des exhortations, de crainte que nous ne soyons gagnés par la lassitude ».
 
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