Les chevaux arabes de Sanaa décimés par la guerre au Yémen
Ces animaux autrefois chéris, vénérés et pouvant coûter jusqu’à des centaines de milliers de dollars ne survivent à présent que grâce au dévouement d’un petit groupe de soigneurs bénévoles

Pendant des milliers d’années, le cheval arabe a été un objet d’adoration et de dévotion parmi les bédouins et même les Arabes des villes. Le poète bédouin préislamique Imrou al-Qays louait son galop pareil à la course d’un loup, le Coran décrit l’animal comme une parure et l’écrivain médiéval nord-africain Ibn Rachiq considérait le poulinage d’une jument comme une occasion de réjouissance pour les Arabes, au même titre que la naissance d’un fils et l’émergence d’un poète en leur sein.
Domestiqués il y a environ huit mille ans, ces animaux sont connus pour leur intelligence, leur grâce, leur calme et leur beauté saisissante. « Et Allah prit une poignée de vent du sud, souffla dessus et créa le cheval », affirme un ancien dicton bédouin. Aujourd’hui, un pur-sang typique peut coûter jusqu’à 300 000 dollars… mais dans un coin de la péninsule arabique, ces chevaux vivent dans le dénuement, maintenus en vie uniquement grâce au dévouement d’une poignée de soigneurs. (MEE/Mohammed Hamoud)
a suivre