Les chiens errants sèment la panique

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Les chiens errants sèment la panique
Une campagne de vaccination s'impose

Ils sont partout, déambulant dans les rues, seuls ou en groupe. Les chiens errants n'en finissent pas de semer la peur dans la ville. Aucun quartier ne fait l'exception…

Que ce soit à «Souk Berra» au quartier industriel, à Riyad Salam ou même dans les bidonvilles, les chiens sont présents partout ! Ils se prélassent au soleil, mangent de tout, renversant les poubelles, surtout en cette période ramadanesque. Pour les Mellalis, le seul moyen pour ne pas se faire attaquer est de les éviter et de faire un détour. La présence de ces canidés, qui sont loin d'être inoffensifs, constitue un danger réel et permanent. Les citoyens mordus par ces bêtes risquent d'être infectés par le virus de la rage. En effet, depuis quelque temps, l'angoisse envahit les habitants, qui cherchent à comprendre les raisons de cette prolifération.

Qui donc a la charge de protéger les citoyens de ce genre de danger et que doit-on faire pour trouver une solution efficace à ce problème ?
La réponse, nous l'avons trouvée chez un professionnel du service vétérinaire de la ville. Il affirme : « Afin de venir à bout de ce phénomène qui prend malheureusement de l'ampleur, il existe deux solutions ; vacciner systématiquement tous les chiens et chats ayant des maîtres et éliminer tous les animaux errants qui présentent un danger". S'attardant sur ce point, ce dernier précise que «le vaccin peut faire baisser le risque de propagation de la rage de 70%". Par ailleurs, plusieurs facteurs contribuent à la prolifération de ces chiens. «C'est surtout à cause du manque de propreté.

Il faut savoir que ce qui attire ces bêtes, c'est l'abondance des déchets domestiques englobant toute sorte d'alimentation» En effet, les chiens sont des animaux omnivores certes, mais essentiellement carnivores, dont l'alimentation principale est constituée par la viande et les os, aliments suffisamment présents dans le quotidien des familles marocaines et donc dans les déchets qu'ils rejettent dans leurs poubelles. A cela s'ajoutent d'autres facteurs notamment le manque d'opérations de ramassage des chiens errants ainsi que des campagnes de vaccination antirabique. Profitant du fait que le chien est un animal qui marque le plus souvent son territoire, certains veilleurs de nuit apprivoisent des chiens errants dont ils se servent dans leur garde de nuit dans les différents quartiers et artères de la ville.

Afin de lutter contre ce danger, une large campagne de vaccination s'impose de la part de la direction provinciale de l'agriculture, en collaboration avec les services vétérinaires et les différents arrondissements de la ville. Ce programme devra être axé sur quatre points. La réduction des effectifs des chiens errants, la vaccination des chiens ayant un maître, la sensibilisation et l'information de la population sur la rage ainsi que le renforcement de la campagne de propreté et d'hygiène. Par ailleurs, les services vétérinaires de la ville de Béni Mellal, ainsi que les services des autres villes de la région devront continuer à vacciner les animaux domestiques gratuitement tout au long de l'année.

Quant au programme de ramassage et d'élimination des chiens et chats des rues, il devrait également s'étaler sur toute l'année. En effet, pas moins de 1.500 canidés devront être éliminés lors de la campagne de ramassage. Quant à celle de vaccination des chiens errants qui vise des dizaines de chiens, un calendrier devra être mis en place pour chaque arrondissement et encore plus pour chaque ville de la région, en particulier les villes de Fqih Ben Salah, Souk Sebt, Oulad Aiyad …
Le choix de la période de ces campagnes n'est toutefois pas fortuit. Les responsables devront songer à des pics saisonniers liés à l'activité d'accouplement des chiens en automne et au printemps où l'on assiste souvent à une recrudescence de la rage.
Par Mustapha Chabbak | LE MATIN
 
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