Les circoncisions coûtent 2,476 millions à la sécurité sociale

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Le nombre de circoncisions rituelles pratiquées en Belgique est en hausse ces cinq dernières années. Certains s'interrogent sur la pertinence du remboursement de cet acte chirurgical.


La circoncision rituelle est-elle une atteinte à l'intégrité physique de l'enfant ? La question suscite un vif débat en Allemagne, mais aussi en Autriche et en Suisse. En cause : un jugement rendu fin juin par le tribunal de grande instance de Cologne qui estime que l'ablation du prépuce pour des motifs religieux est « contraire à l'intérêt de l'enfant qui doit décider plus tard pour lui même de son appartenance religieuse ». La circoncision relève donc de « coups et blessures volontaires », estime le tribunal allemand. Elle est donc passible de poursuites pénales.

Tollé général outre-Rhin : certains hôpitaux suspendent ce type d'intervention, les communautés juives et musulmanes s'indignent, des élus suggèrent de légiférer afin de garantir le droit à la circoncision religieuse, etc.

Et en Belgique ?

La circoncision est une pratique largement répandue. Selon les chiffres dont « Le Soir » a pris connaissance, elle est même en hausse : en 5 ans, le nombre d'interventions remboursées par l'assurance maladie-invalidité (Inam) est passé de 19.853 en 2006 à 25.286 en 2011, soit une augmentation de 21 %. Coût total pour la Sécu en 2011 : 2,476 millions d'euros. Depuis 25 ans, entre 58.000 et 62.000 garçons naissent chaque année en Belgique. Environ un sur trois serait donc circoncis.

On ne dispose pas de données officielles permettant de distinguer les circoncisions effectuées pour raisons médicales (prépuce étroit, malformation), personnelle (hygiène, sexualité…) ou rituelle. L'Inami, qui intervient à raison de 102,2 euros par intervention, l'obligeant pas le médecin de spécifier les modalités de ces circoncisions…

Mais selon nos informations recueillies auprès de plusieurs grands structures hospitalières francophones, la grande majorité de ces ablations du prépuce répondent à un impératif religieux – entre 80 et 90 %, selon les hôpitaux.

Pour la ministre de la Santé, Laurette Onkelinx (PS), « l'important c'est que ces circoncisions se fassent dans les meilleures conditions d'hygiène ».

Est-ce vraiment un acte médical ? Doit-il est pris en charge par la Sécu ? Est-ce, comme l'estime le tribunal de grande instance de Cologne, une atteinte à l'intégrité physique de l'enfant ? Le débat est ouvert.

Pour le grand rabbin de Belgique, Albert Guigui, « remettre en cause la circoncision, c'est porter atteinte à un fondement du judaïsme ». Même son de cloche chez les musulmans : « Il ne s'agit en rien d'une mutilation, réagit Semsettin Ugurlu, président de l'Exécutif des musulmans, c'est une pratique ancestrale et universelle qui n'est en aucun cas nuisible à l'individu ».

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