Les dirigeants des colonies juives de Cisjordanie ont rejeté mardi le rappel du président américain Barack Obama aux obligations d'Israël de stopper toute activité de colonisation dans les territoires occupés.
Après un long tête-à-tête - leur premier - avec le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, lundi à Washington, Barack Obama a souligné que la "feuille de route" pour la paix de 2003 imposait un tel gel.
Dani Dayan, président du Conseil Yesha, qui fédère les organisations de colons de Cisjordanie, a réagi en déclarant mardi à Reuters que les Palestiniens devaient préalablement mettre fin au "terrorisme".
Il s'est déclaré assuré que la grande majorité de l'opinion israélienne, qui a porté en février la droite israélienne au pouvoir, soutiendrait le droit des colons à continuer à vivre en "Judée et Samarie" (Cisjordanie).
"L'électorat israélien a fixé une ligne à ce gouvernement : nous jouissons d'un fort soutien à la Knesset et ce que nous entendons dans la classe politique nous donne à penser qu'elle nous soutiendrait" (au cas où Netanyahu céderait à Obama), a-t-il dit.
"Les propos d'Obama sont inexacts quant aux faits. Il s'appuie sur la feuille de route, mais elle n'impose pas à Israël de cesser de construire en Judée et Samarie, car les Palestiniens n'ont pas honoré leur obligation, préalable, de mettre fin au terrorisme."
Un demi-million de Juifs regroupés dans une centaine de colonies vivent au beau milieu des trois millions d'Arabes qui peuplent la Cisjordanie et la partie orientale de Jérusalem conquises par Tsahal durant la guerre de 1967.
La communauté internationale ne reconnaît ni l'annexion de Jérusalem-Est ni l'occupation de la Cisjordanie par Israël et les Etats-Unis considèrent que leur colonisation constituent un obstacle à la paix régionale.
Même s'il voulait complaire à Obama, Netanyahu devra, pour se maintenir au pouvoir, tenir compte de l'hostilité de ses partenaires de coalition à toute cessation des activités de colonisation, estiment les commentateurs israéliens.
"Nous allons continuer à nous quereller (...) sur la question des colonies", prédit ainsi l'éditorialiste en vue Nahum Barnea dans les colonnes du quotidien à grand tirage Yedioth Ahronoth.
"Toutes les administrations américaines ont été mécontentes d'Israël sur cette question, mais l'administration Obama diffère de celles qui l'ont précédée en ce qu'elle considère cela comme le vrai problème", relève Barnea.
Pour lui, la seule manière pour le chef du Likoud de s'épargner les pressions américaines sera de faire valoir que s'il y cédait son gouvernement tomberait.
Le gouvernement israélien "n'a d'autre choix que de tenir compte des desiderata des Américains car ce sont nos amis", a estimé Pinhas Wallerstein, un autre représentant des colons, en jugeant qu'un conflit avec les Etats-Unis serait "trop grave".
"Mais ils doivent aussi tenir compte des souhaits israéliens (...) Il ne faut pas que nous les provoquions, mais nous devons continuer à vivre au quotidien", a-t-il ajouté.
Mais une dirigeante plus radicale des colons, Nadia Mattar, a déclaré que ceux-ci n'accepteraient jamais un "gel". "Personne ne peut 'geler' un peuple vivant dans sa propre patrie. Personne ne nous dira de ne pas vivre ici. Et personne ne nous signifiera de ne pas nous y épanouir."
http://www.aloufok.net/
Après un long tête-à-tête - leur premier - avec le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, lundi à Washington, Barack Obama a souligné que la "feuille de route" pour la paix de 2003 imposait un tel gel.
Dani Dayan, président du Conseil Yesha, qui fédère les organisations de colons de Cisjordanie, a réagi en déclarant mardi à Reuters que les Palestiniens devaient préalablement mettre fin au "terrorisme".
Il s'est déclaré assuré que la grande majorité de l'opinion israélienne, qui a porté en février la droite israélienne au pouvoir, soutiendrait le droit des colons à continuer à vivre en "Judée et Samarie" (Cisjordanie).
"L'électorat israélien a fixé une ligne à ce gouvernement : nous jouissons d'un fort soutien à la Knesset et ce que nous entendons dans la classe politique nous donne à penser qu'elle nous soutiendrait" (au cas où Netanyahu céderait à Obama), a-t-il dit.
"Les propos d'Obama sont inexacts quant aux faits. Il s'appuie sur la feuille de route, mais elle n'impose pas à Israël de cesser de construire en Judée et Samarie, car les Palestiniens n'ont pas honoré leur obligation, préalable, de mettre fin au terrorisme."
Un demi-million de Juifs regroupés dans une centaine de colonies vivent au beau milieu des trois millions d'Arabes qui peuplent la Cisjordanie et la partie orientale de Jérusalem conquises par Tsahal durant la guerre de 1967.
La communauté internationale ne reconnaît ni l'annexion de Jérusalem-Est ni l'occupation de la Cisjordanie par Israël et les Etats-Unis considèrent que leur colonisation constituent un obstacle à la paix régionale.
Même s'il voulait complaire à Obama, Netanyahu devra, pour se maintenir au pouvoir, tenir compte de l'hostilité de ses partenaires de coalition à toute cessation des activités de colonisation, estiment les commentateurs israéliens.
"Nous allons continuer à nous quereller (...) sur la question des colonies", prédit ainsi l'éditorialiste en vue Nahum Barnea dans les colonnes du quotidien à grand tirage Yedioth Ahronoth.
"Toutes les administrations américaines ont été mécontentes d'Israël sur cette question, mais l'administration Obama diffère de celles qui l'ont précédée en ce qu'elle considère cela comme le vrai problème", relève Barnea.
Pour lui, la seule manière pour le chef du Likoud de s'épargner les pressions américaines sera de faire valoir que s'il y cédait son gouvernement tomberait.
Le gouvernement israélien "n'a d'autre choix que de tenir compte des desiderata des Américains car ce sont nos amis", a estimé Pinhas Wallerstein, un autre représentant des colons, en jugeant qu'un conflit avec les Etats-Unis serait "trop grave".
"Mais ils doivent aussi tenir compte des souhaits israéliens (...) Il ne faut pas que nous les provoquions, mais nous devons continuer à vivre au quotidien", a-t-il ajouté.
Mais une dirigeante plus radicale des colons, Nadia Mattar, a déclaré que ceux-ci n'accepteraient jamais un "gel". "Personne ne peut 'geler' un peuple vivant dans sa propre patrie. Personne ne nous dira de ne pas vivre ici. Et personne ne nous signifiera de ne pas nous y épanouir."
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