DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012 / PAR RENAUD TOWE
Napoléon Bonaparte a énormément péroré sur de grands sujets au cours de sa vie, particulièrement lors de son exil forcé sur lîle de Sainte Hélène. Le lion en cage a par exemple présenté ses avis et convictions vis-à-vis de la religion, ou plutôt des religions. Lislam, quil a rencontré lors de son expédition en Egypte, est visiblement celle dont il se sentait le plus proche.
Napoléon Bonaparte entre véritablement en contact pour la première fois avec lislam en 1798, lors de la campagne dEgypte (1798-1801). Dès son arrivée, il se montre intrigué par la culture du pays et tout particulièrement par la tradition musulmane, lappel à la prière et les enseignements coraniques. Certains voient ce rapprochement comme une stratégie pour mieux simposer au sein dun peuple musulman et communiquer plus aisément avec les personnalités locales. Dautres pensent au contraire que Bonaparte est réellement fasciné par la personne de Mohammed et touché par la ferveur religieuse. Dans une lettre datant du 28 août 1798, il se confie au cheikh El-Messiri : « Le général Kleber me rend compte de votre conduite et jen suis satisfait. (...) Jespère que le moment ne tardera pas où je pourrai réunir tous les hommes sages et instruits du pays, et établir un régime uniforme, fondé sur les principes de lAl-coran, qui sont les seuls vrais et qui peuvent seuls faire le bonheur des hommes. » (Lettre au Cheikh El-Messiri (11 fructidor an VI), Correspondance de Napoléon Ier, Napoléon Bonaparte, éd. H. Plon, 1861, t. 4, partie Pièce N° 3148, p. 420). Le chef de larmée dOrient, ayant perdu la quasi-totalité de sa flotte à Aboukir, rentre discrètement en France le 23 août 1799, et laisse le général Kléber en Egypte pour continuer le combat avec une armée diminuée.
Les confessions de Sainte Hélène
Bonaparte, devenu Napoléon 1er, redonne au catholicisme une vraie place dans la société. Non pas par conviction comme le prouve par exemple son attitude violente avec le pape Pie VII, mais par intérêt. Dans une correspondance, il affirme en effet qu« Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole ». Lempereur pense quil sagit dun élément fondamental pour la France, un facteur de paix sociale indispensable pour éviter les excès des passions. "La religion chrétienne est celle dun peuple très civilisé. Elle a élevé lhomme ; elle proclame la supériorité de lesprit sur la matière, de lâme sur le corps ; elle est née dans les écoles grecques ;elle est le triomphe des Socrate, des Platon, des Aristide, sur les Flaminius, les Scipion, les Paul-Emile." dictera encore Napoléon au Général Bertrand à Saint-Hélène... (Campagnes dEgypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène, gal Bertrand), Napoléon Bonaparte, éd. Comon et cie, 1847, t. 1, Affaires religieuses, p. 206)
Lislam semble disparaître de ses propos au cours de son règne, mais il refait lui aussi son apparition lors de son exil sur lîle de Sainte Hélène (1815-1821).
Napoléon Bonaparte a énormément péroré sur de grands sujets au cours de sa vie, particulièrement lors de son exil forcé sur lîle de Sainte Hélène. Le lion en cage a par exemple présenté ses avis et convictions vis-à-vis de la religion, ou plutôt des religions. Lislam, quil a rencontré lors de son expédition en Egypte, est visiblement celle dont il se sentait le plus proche.
Napoléon Bonaparte entre véritablement en contact pour la première fois avec lislam en 1798, lors de la campagne dEgypte (1798-1801). Dès son arrivée, il se montre intrigué par la culture du pays et tout particulièrement par la tradition musulmane, lappel à la prière et les enseignements coraniques. Certains voient ce rapprochement comme une stratégie pour mieux simposer au sein dun peuple musulman et communiquer plus aisément avec les personnalités locales. Dautres pensent au contraire que Bonaparte est réellement fasciné par la personne de Mohammed et touché par la ferveur religieuse. Dans une lettre datant du 28 août 1798, il se confie au cheikh El-Messiri : « Le général Kleber me rend compte de votre conduite et jen suis satisfait. (...) Jespère que le moment ne tardera pas où je pourrai réunir tous les hommes sages et instruits du pays, et établir un régime uniforme, fondé sur les principes de lAl-coran, qui sont les seuls vrais et qui peuvent seuls faire le bonheur des hommes. » (Lettre au Cheikh El-Messiri (11 fructidor an VI), Correspondance de Napoléon Ier, Napoléon Bonaparte, éd. H. Plon, 1861, t. 4, partie Pièce N° 3148, p. 420). Le chef de larmée dOrient, ayant perdu la quasi-totalité de sa flotte à Aboukir, rentre discrètement en France le 23 août 1799, et laisse le général Kléber en Egypte pour continuer le combat avec une armée diminuée.
Les confessions de Sainte Hélène
Bonaparte, devenu Napoléon 1er, redonne au catholicisme une vraie place dans la société. Non pas par conviction comme le prouve par exemple son attitude violente avec le pape Pie VII, mais par intérêt. Dans une correspondance, il affirme en effet qu« Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole ». Lempereur pense quil sagit dun élément fondamental pour la France, un facteur de paix sociale indispensable pour éviter les excès des passions. "La religion chrétienne est celle dun peuple très civilisé. Elle a élevé lhomme ; elle proclame la supériorité de lesprit sur la matière, de lâme sur le corps ; elle est née dans les écoles grecques ;elle est le triomphe des Socrate, des Platon, des Aristide, sur les Flaminius, les Scipion, les Paul-Emile." dictera encore Napoléon au Général Bertrand à Saint-Hélène... (Campagnes dEgypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène, gal Bertrand), Napoléon Bonaparte, éd. Comon et cie, 1847, t. 1, Affaires religieuses, p. 206)
Lislam semble disparaître de ses propos au cours de son règne, mais il refait lui aussi son apparition lors de son exil sur lîle de Sainte Hélène (1815-1821).