Oumshyrine
TANJA AL 3ALYA
Les culottes de Reillanne
Une loi pour la burqa, et un arrêté municipal pour le linge qui sèche aux fenêtres. Le parallèle se poursuit : la loi a été soumise au Conseil constitutionnel, larrêté anti-culottes a été soumis au tribunal administratif.
Chacun attend avec impatience ce que sera cette jurisprudence textile.
Reillanne est petit village de 1 500 âmes qui sent bon la Provence du Luberon. Un petit village où figurez vous, on voit le linge sécher aux fenêtres. Un drame pour le maire, Alain Calvet, qui le 8 juin dernier a signé un arrêté interdisant cette pratique aussi veille que les maisons.
Eh, peuchère, on est dans le Luberon, et le maire a sans doute en tête de hisser Reillanne au niveau de Gordes ou de Roussillon. Alors, sus aux culottes, et le garde champêtre pourra verbaliser les récalcitrants.
Une discrimination sociale sans précédent pour ceux qui nont pas de jardin ! Mais le maire a réponse a tout : « On peut toujours étendre, de manière discrète, aux fenêtres et derrière la salle des fêtes. D'ailleurs c'est inscrit dans mon arrêté ». Etendre, cest étendre De manière discrète, cest utiliser des tenues de camouflage ?
Le maire dispose dun pouvoir de police lui permettant de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité, la sûreté et la salubrité publique (Code des collectivités territoriales, art. L. 2212). Devant la menace, son sang na fait quun tour.
Oui, mais voilà, larrêté municipal est resté coincé comme une arrête au fond du gosier dHenri Mérou, artiste peintre de la commune, qui a répliqué en fabriquant et en accrochant devant sa maison des culottes géantes de 2,50 m ! Un véritable attentat, et Monsieur le Maire na pas eu le temps dappeler le garde champêtre pour dresser procès verbal. Il a remonté ses manches pour décrocher les culottes, mais Henri Mérou lui a fait part de son désaccord en des termes aussi fleuris que les culottes étaient blanches. Résultat : une plainte pour outrage.
Mais nous sommes dans le monde du droit. Aussi, lartiste a répliqué par un recours devant le tribunal administratif de Marseille, estimant que l'arrêté n'est justifié par aucune menace en termes de sécurité ou de salubrité publique. Un comité se soutien à létendage du linge sest formé, et on annonce courant octobre une journée en l'honneur du linge et de la lessive. Henri Mérou pourrait proposer à Georges Frèche de lui financer une statue de la mère Denis, ça serait chou !
Lundi 20 Septembre 2010
http://www.alterinfo.net/Les-culottes-de-Reillanne_a50016.html
http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/
Une loi pour la burqa, et un arrêté municipal pour le linge qui sèche aux fenêtres. Le parallèle se poursuit : la loi a été soumise au Conseil constitutionnel, larrêté anti-culottes a été soumis au tribunal administratif.
Chacun attend avec impatience ce que sera cette jurisprudence textile.
Reillanne est petit village de 1 500 âmes qui sent bon la Provence du Luberon. Un petit village où figurez vous, on voit le linge sécher aux fenêtres. Un drame pour le maire, Alain Calvet, qui le 8 juin dernier a signé un arrêté interdisant cette pratique aussi veille que les maisons.
Eh, peuchère, on est dans le Luberon, et le maire a sans doute en tête de hisser Reillanne au niveau de Gordes ou de Roussillon. Alors, sus aux culottes, et le garde champêtre pourra verbaliser les récalcitrants.
Une discrimination sociale sans précédent pour ceux qui nont pas de jardin ! Mais le maire a réponse a tout : « On peut toujours étendre, de manière discrète, aux fenêtres et derrière la salle des fêtes. D'ailleurs c'est inscrit dans mon arrêté ». Etendre, cest étendre De manière discrète, cest utiliser des tenues de camouflage ?
Le maire dispose dun pouvoir de police lui permettant de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité, la sûreté et la salubrité publique (Code des collectivités territoriales, art. L. 2212). Devant la menace, son sang na fait quun tour.
Oui, mais voilà, larrêté municipal est resté coincé comme une arrête au fond du gosier dHenri Mérou, artiste peintre de la commune, qui a répliqué en fabriquant et en accrochant devant sa maison des culottes géantes de 2,50 m ! Un véritable attentat, et Monsieur le Maire na pas eu le temps dappeler le garde champêtre pour dresser procès verbal. Il a remonté ses manches pour décrocher les culottes, mais Henri Mérou lui a fait part de son désaccord en des termes aussi fleuris que les culottes étaient blanches. Résultat : une plainte pour outrage.
Mais nous sommes dans le monde du droit. Aussi, lartiste a répliqué par un recours devant le tribunal administratif de Marseille, estimant que l'arrêté n'est justifié par aucune menace en termes de sécurité ou de salubrité publique. Un comité se soutien à létendage du linge sest formé, et on annonce courant octobre une journée en l'honneur du linge et de la lessive. Henri Mérou pourrait proposer à Georges Frèche de lui financer une statue de la mère Denis, ça serait chou !
Lundi 20 Septembre 2010
http://www.alterinfo.net/Les-culottes-de-Reillanne_a50016.html
http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/