Après le distilbène et les paraben, une étude confirme la nocivité du BPA sur la santé. Ce perturbateur endocrine, de la famille du distilbène expliquerait p-e l'accroissement du tour de poitrine des jeunes filles
Chez les rongeurs, le fait est connu de longue date: l’exposition au bisphénol A (BPA)augmente l’incidence de cancers mammaires. Mais la preuve expérimentale formelle manquait chez les primates. Ce n’est plus le cas avec la publication, lundi7mai dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), de la première expérience menée sur des singes exposés à ce perturbateur hormonal, présent dans nombre de plastiques, dans les résines gainant l’intérieur des boîtes de conserve ou des canettes de soda, dans les lentilles de contact, etc.
Les auteurs, menés par Andrew Tharp etMaricel Maffini (Ecole de médecine de la Tufts University à Boston, Etats-Unis), ont administré à des femelles macaques( Macaca mulatta) pleines une faible dose de BPA, correspondant à 400microgrammes par kilo de poids corporel et par jour (μg/kg/d), pendant les deux derniers mois de leur grossesse. «Ce dosage a été choisi car il donne chez ces singes une concentration sanguine de bisphénolA comparable à ce que l’on trouve dans la population générale humaine, explique la biologiste Ana Soto, professeur à la Tufts University et coauteur de ces travaux. Or l’exposition d’un organe à un toxique dépend de la concentration de ce dernier dans le sang.»
Les chercheurs n’ont cependant pas tenté d’évaluer les effets de cette substance sur les organes des guenons exposées. Ils les ont cherchés sur leur descendance en prélevant la glande mammaire des nouveaux- nés, peu après la mise bas. Les organes des individus exposés in utero ont ensuite été comparés à un groupe-témoin, dont la mère n’avait pas été exposée au BPA au cours de sa grossesse. Organe mammaire affecté Le résultat n’étonne guère les auteurs. «Par rapport à ceux dont la mère n’a pas été exposée, on constate chez les animaux exposés
(...)
Source : Le Monde
Chez les rongeurs, le fait est connu de longue date: l’exposition au bisphénol A (BPA)augmente l’incidence de cancers mammaires. Mais la preuve expérimentale formelle manquait chez les primates. Ce n’est plus le cas avec la publication, lundi7mai dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), de la première expérience menée sur des singes exposés à ce perturbateur hormonal, présent dans nombre de plastiques, dans les résines gainant l’intérieur des boîtes de conserve ou des canettes de soda, dans les lentilles de contact, etc.
Les auteurs, menés par Andrew Tharp etMaricel Maffini (Ecole de médecine de la Tufts University à Boston, Etats-Unis), ont administré à des femelles macaques( Macaca mulatta) pleines une faible dose de BPA, correspondant à 400microgrammes par kilo de poids corporel et par jour (μg/kg/d), pendant les deux derniers mois de leur grossesse. «Ce dosage a été choisi car il donne chez ces singes une concentration sanguine de bisphénolA comparable à ce que l’on trouve dans la population générale humaine, explique la biologiste Ana Soto, professeur à la Tufts University et coauteur de ces travaux. Or l’exposition d’un organe à un toxique dépend de la concentration de ce dernier dans le sang.»
Les chercheurs n’ont cependant pas tenté d’évaluer les effets de cette substance sur les organes des guenons exposées. Ils les ont cherchés sur leur descendance en prélevant la glande mammaire des nouveaux- nés, peu après la mise bas. Les organes des individus exposés in utero ont ensuite été comparés à un groupe-témoin, dont la mère n’avait pas été exposée au BPA au cours de sa grossesse. Organe mammaire affecté Le résultat n’étonne guère les auteurs. «Par rapport à ceux dont la mère n’a pas été exposée, on constate chez les animaux exposés
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Source : Le Monde