En mars, un colis de 108 kg contenant des frises datant d'environ six siècles a été intercepté par les douanes françaises.
Il proviendrait d'une Syrie pillée de ses biens culturels.
C'était un colis de 108 kg, minutieusement emballé dans une boîte en bois et dont l'étiquette évoquait des "pierres d'ornement pour décoration de jardin". Envoyé depuis le Liban, il devait rejoindre la Thaïlande. C'était sans compter sur la vigilance des douaniers de Roissy-Charles-de-Gaulle, qui, en mars dernier, ont intercepté ce lourd paquet, qui transitait par l'aéroport.
En l'ouvrant, ils ont découvert deux bas-reliefs en marbre, comportant de nombreux détails sculptés. Selon la douane, qui n'a révélé cette découverte que mardi, d'après un examen d'experts du Louvre, ces frises religieuses qui dateraient d'une période entre le XIV et le XVIe siècle et viendraient de "la région du Levant du Nord (Liban, Syrie), plus précisément de la moyenne vallée de l'Euphrate", seraient estimée à 250 000 euros. Elles pourraient être issues du pillage du patrimoine de la Syrie en guerre.
Selon les professionnels du Louvre, ces bas-reliefs -sur lesquels des branches parsemées d'oiseaux et de grappes de raisin surgissent d'un vase surmonté d'une croix- sont "très vraisemblablement" une "paire de plaques de chancel", c'est-à-dire qu'ils ornaient la clôture basse séparant le choeur de la nef d'une église.
Des ressources régulièrement pilléesLes douaniers ont été intrigués par le pays de provenance du paquet, le Liban étant ardemment surveillé pour sa position frontalière avec la Syrie, en zone de guerre, dont les ressources culturelles sont régulièrement pillées. Christophe Verbois, responsable de la cellule de ciblage du fret des opérations commerciales, a également souligné auprès du Parisien que "pour expédier de simples éléments décoratifs de jardin, on emploie rarement de telles précautions. Il y avait de fortes suspicions qu'il s'agisse de biens culturels". La douane a confié l'enquête au service national de la douane judiciaire et à l'Office central de lutte contre les trafics de biens culturels.
L'Association pour la protection de l'archéologie syrienne affirme que dans le pays, plus de 900 monuments ou sites archéologiques ont été touchés, abîmés ou détruits par le régime, les rebelles et les djihadistes.
l'express
mam
Il proviendrait d'une Syrie pillée de ses biens culturels.
C'était un colis de 108 kg, minutieusement emballé dans une boîte en bois et dont l'étiquette évoquait des "pierres d'ornement pour décoration de jardin". Envoyé depuis le Liban, il devait rejoindre la Thaïlande. C'était sans compter sur la vigilance des douaniers de Roissy-Charles-de-Gaulle, qui, en mars dernier, ont intercepté ce lourd paquet, qui transitait par l'aéroport.
En l'ouvrant, ils ont découvert deux bas-reliefs en marbre, comportant de nombreux détails sculptés. Selon la douane, qui n'a révélé cette découverte que mardi, d'après un examen d'experts du Louvre, ces frises religieuses qui dateraient d'une période entre le XIV et le XVIe siècle et viendraient de "la région du Levant du Nord (Liban, Syrie), plus précisément de la moyenne vallée de l'Euphrate", seraient estimée à 250 000 euros. Elles pourraient être issues du pillage du patrimoine de la Syrie en guerre.
Selon les professionnels du Louvre, ces bas-reliefs -sur lesquels des branches parsemées d'oiseaux et de grappes de raisin surgissent d'un vase surmonté d'une croix- sont "très vraisemblablement" une "paire de plaques de chancel", c'est-à-dire qu'ils ornaient la clôture basse séparant le choeur de la nef d'une église.
Des ressources régulièrement pilléesLes douaniers ont été intrigués par le pays de provenance du paquet, le Liban étant ardemment surveillé pour sa position frontalière avec la Syrie, en zone de guerre, dont les ressources culturelles sont régulièrement pillées. Christophe Verbois, responsable de la cellule de ciblage du fret des opérations commerciales, a également souligné auprès du Parisien que "pour expédier de simples éléments décoratifs de jardin, on emploie rarement de telles précautions. Il y avait de fortes suspicions qu'il s'agisse de biens culturels". La douane a confié l'enquête au service national de la douane judiciaire et à l'Office central de lutte contre les trafics de biens culturels.
L'Association pour la protection de l'archéologie syrienne affirme que dans le pays, plus de 900 monuments ou sites archéologiques ont été touchés, abîmés ou détruits par le régime, les rebelles et les djihadistes.
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